Né en 1820, à Sainte-Marie de Beauce, le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau était le sixième enfant de Jean-Thomas, député, conseiller législatif et juge, et de Marie Panet.

À l'âge de huit ans, le jeune Alexandre entrait au séminaire de Québec. En 1837, il fit un séjour à Rome, en compagnie de l'abbé Jean Holmes, et c'est en ces lieux qu'il choisira sa future profession: il sera prêtre. Dès son retour à Québec, il est nommé professeur de philosophie au séminaire. Alors que, plus tard, on le chargera d'enseigner la théologie et les sciences physiques. Et le 10 septembre 1842, il est ordonné prêtre par Mgr. Piatti, archevêque de Trébizonde. Amené, par la suite, à travailler à la Grosse Île auprès d'Irlandais atteints du typhus, il sera à son tour terrassé par cette terrible maladie, mais conduit, juste à temps, à l'Hôpital général de Québec, il sera sauvé.

On reconnaît aussi le cardinal Taschereau comme l'un des initiateurs de l'Université Laval. D'ailleurs, il fut nommé recteur de cette même université. De même qu'il sera, aussi, au cours de sa vie nommé supérieur du séminaire. En 1871, il fut sacré archevêque de l'archidiocèse de Québec par Mgr. Lynch, archevêque de Toronto. Puis, en 1874, lors du deuxième centenaire de l'érection du diocèse de Québec, le pape Pie IX éleva sa cathédrale au rang de basilique mineure. Et, finalement, en 1886, le pape Léon XII lui rendit un grand hommage en le nommant cardinal. Ce qui a fait de lui le premier Canadien élevé à ce rang.

Atteint d'une grave maladie, il s'éteignit, à Québec, le 12 avril 1898.

Nombreuses sont les oeuvres accomplies par le cardinal Taschereau. On le reconnaît, entre autres, comme le fondateur de l'hôpital du Sacré-Coeur. Auprès de l'Église, il mena une vie très active. Ainsi, de 1871 à 1893, le cardinal Taschereau a lancé plusieurs mandements et adressé des centaines de lettres pastorales et circulaires au clergé de son diocèse. En avril 1889, il avait, déjà, consacré six évêques et ordonné 280 prêtres, dont 130 pour l'Église de Québec.

Il dut aussi se battre pour défendre ses idées auprès du clergé. Ainsi comme l'a dit M. G.-E. Marquis : "Le cardinal Taschereau a dû lutter, comme évêque et archevêque-cardinal, contre certains éléments du clergé qui ne voyaient pas du même oeil que lui des questions d'enseignement universitaire, de séparation de diocèse, la liberté et la probité des élections, etc. Mais sa science, sa sagesse, son jugement, aidés avant tout des lumières du Saint-Esprit, l'ont fait, presque toujours, triompher des difficultés qui se sont présentées sur son passage."(1)

L'oeuvre très considérable qu'il a accompli pour l'Église justifie grandement l'érection de ce superbe monument, sûrement l'un des plus beaux de la ville, à être élevé en la mémoire de celui qui fut le premier cardinal canadien.





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