Tradition: CATHOLIQUE

Église Purification de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie de Repentigny
445 Notre Dame Street, Repentigny (Québec) J6A 2T3


Façade de l'église
Photo: C. Turmel

Vue latérale
Photo: C. Turmel

epentigny tient son nom de Pierre le Gardeur de Repentigny, le premier seigneur du lieu en 1647. Érigée canoniquement par Mgr de Laval en 1684, la paroisse était auparavant desservie par un curé résident depuis 1679. En 1702, on construit, au centre de la seigneurie, une église et un presbytère. Ces édifices, en bois, tout comme la chapelle précédente, tombent rapidement en ruines et dès 1723, il faut reconstruire.


Clocher
Photo: C. Turmel

Entrée principale
Photo: C. Turmel

Entrée principale
Photo: C. Turmel

a construction de l'église actuelle est entreprise en 1723 et terminée quelque cinq années plus tard. On y fera ensuite de nombreuses transformations. Son état premier peut cependant être facilement reconstitué, grâce aux vestiges apparents et aux renseignements connus des travaux postérieurs. Il s'agit d'un édifice érigé d'après un plan en croix latine, teminé par coupés. On ne retrouve, sous le régime français, que deux exemples connus de cette forme particulière d'abside: l'un à Repentigny et l'autre à Saint-Augustin (église ancienne aujourd'hui disparue). La façade d'alors est surmontée d'un clocher et percée d'une porte principale. Il s'agit vraisemblablement de la reproduction du modèle commun d'église paroissiale de cette époque, comme l'église de Saint-Pierre de l'île d'Orléans ou celle du Cap-de-la-Madeleine.

n 1753, on érige une première sacristie, extérieure au plan d'église. C'est un édifice en bois, remplacé en 1785 par une structure de pierre. On le reconstruit de nouveau en 1835. L'aménagement intérieur subira cependant des transformations en 1907 d'après les plans des architectes Gauthier et Daoust.

evenue trop exiguë, l'église doit être agrandie en 1850. On procède alors à un allongement par la façade et à un élargissement de la nef. Dans un premier temps, on élève une façade à deux tours et, ensuite, on reporte les murs latéraux de la nef sur la ligne des tours et des chapelles latérales, créant ainsi deux bas-côtés ou collatéraux à l'intérieur. Ce genre de transformation, très courant dans la région montréalaise au XIXe siècle (Berthier, Saint-Grégoire), avait été utilisé une première fois à Notre-Dame de Montréal sous le Régime français et constituait depuis un acquis de l'architecture traditionnelle.

Texte: Luc Noppen, Les Églises du Québec (1600-1850), Éditeur officiel du Québec, FIDES, 1977, p.192

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