N é à Arthabaska en 1869, Suzor-Coté part pour Paris à l'âge de vingt-deux ans. Il y découvre la peinture de plein air et celle des impressionnistes.

Impressionnisme… impression … éloge de la lumière, de l'œil, de la perception immédiate et spontanée… Suzor-Coté aimait l'approche des impressionnistes français, dont faisait partie le peintre Claude Monet, et il s'est appliqué à l'adapter au paysage canadien. La technique impressionniste était pour lui une façon idéale de rendre les effets lumineux du soleil sur la neige. À ce propos, il disait avoir «tâché de la peindre brillante, scintillante, de la rendre moins froide..., en indiquant les jeux du soleil sur l'immense nappe blanche.»

La façon de peindre des impressionnistes a souvent été comparée aux images photographiques de l'époque, où les formes en mouvement transmettaient des images aux taches floues. Mais la technique impressionniste propose une sorte d'expérience optique avec la couleur, ce que la photographie ne pouvait faire à cette époque. En effet, ce sont les yeux qui effectuent le mélange des couleurs que l'artiste a appliquées sur la toile. Les traits de couleur se superposent et s'entremêlent comme dans un tissage de fils mauves, bleus, verts, où les formes, toujours changeantes, sont sujettes au mouvement des rayons de lumière.