TYPO: Parcours d'une collection
ICONE: ICO_PC_013 Artiste non identifié
France, 14e ou 15e siècle

Vierge et Enfant
non daté
pierre
Legs du R.P. Wilfrid Corbeil, c.s.v.
1950.002

L e Père Corbeil acquiert cette sculpture lors d'un voyage à Paris, en 1950.

Elle représentait pour lui «la fine fleur d'un art arrivé à son point de perfection; nous sommes ici en plein âge d'or de la sculpture gothique : art idéaliste sans doute, mais qui n'a point perdu contact avec la nature». Il admirait par-dessus tout l'équilibre dans les plis de la robe et du manteau et l'aspect classique du visage traduit avec douceur.

L'Enfant tient précieusement la grappe de raisins, symbole de sa Passion et du sacrement de l'Eucharistie. Le déhanchement de la Vierge et le mouvement des jambes de Jésus apportent un élément naturaliste à cette représentation divine.

ICONE: ICO_PC_014 Artiste non identifié
20e siècle

Le Chanoine Wilfrid Antony Tisdell
non daté
crayon sur papier
Dépôt des Clercs de Saint-Viateur de Joliette
1976.027

W ilfrid Antony Tisdell, né au Massachusetts en 1890, arrive à Joliette en 1915 pour compléter ses études de philosophie et de théologie. En 1920, il est ordonné prêtre par l'évêque de Joliette, Mgr Forbes. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec le Père Corbeil. En 1922, l'abbé Tisdell devient vicaire, puis curé à Wichendon, Massachusetts, et ce, jusqu'en 1961.

Pendant ce temps, il s'occupe de l'Association des Anciens du Séminaire de Joliette de la Nouvelle-Angleterre et constitue une imposante collection d'objets d'art. Voulant se départir de cette dernière, il choisit son alma mater où le Père Corbeil se charge de la mettre en valeur. En 1964, il est élevé au rang de chanoine d'honneur du chapitre de la cathédrale de Joliette, consacrant ainsi les liens étroits qu'il a développés avec la région. Le chanoine Tisdell se retire finalement à la résidence des Clercs de Saint-Viateur de Joliette, en 1971, où il meurt, en 1975.

ICONE: ICO_PC_015 Artiste non identifié
Italie, fin du 19e siècle

Portrait d'une dame avec voile (Donna Velata)
d'après Raphaël Sanzio - Bologne, Italie, 1483 - 1520
huile sur toile
Don de Mme Renée P. Landry
1988.017

L es chefs-d'œuvre de l'art occidental ont été principalement diffusés au moyen de copies. Elles se substituaient aux originaux et étaient perçues à la fois comme un moyen de formation du goût auprès des amateurs d'art et un modèle à suivre pour les artistes.

Plusieurs musées et collections de maisons d'enseignement se sont développés en réunissant des plâtres de sculptures de l'Antiquité et des tableaux des maîtres de la Renaissance. Le Père Corbeil en a réuni plusieurs au bénéfice de ses élèves et le Musée en acquiert encore à l'occasion.

L'artiste italien Raphaël a été perçu comme le plus grand artiste de tous les temps. L'expression de ses figures a été étudiée et copiée sans arrêt depuis le 16e siècle. Les sinuosités de la manche qui révèlent la souplesse de l'étoffe, le rendu satiné de la peau et la lumière enveloppante qui confèrent une expression de douceur angélique au modèle féminin le démontrent de façon éloquente. L'original de ce portrait est conservé au Palais Pitti à Florence et date des environs de 1516. On ne connaît pas le copiste qui aurait exécuté cette version du tableau vers la fin du 19e siècle.

ICONE: ICO_PC_016 ICONE: ICO_PC_017 Artiste non identifié
Allemagne, 15e siècle

Sainte Anne, Marie et Jésus (Vierge dite "d'Ulm")
non daté
tilleul, traces de polychromie
Dépôt des Clercs de Saint-Viateur de Joliette
1961.009

C e thème, traité d'une manière différente sur chacune des deux faces, a été particulièrement populaire dans le sud de l'Allemagne. Il représente la filiation maternelle dont est issu le fils de Dieu et témoigne de la place importante qu'ont joué sainte Anne et Marie dans la piété médiévale.

La sculpture montre deux moments de la généalogie du Christ. D'un côté, il est seul dans les bras de Marie, de l'autre, il se retrouve avec Marie dans les bras de Sainte Anne.

Parce qu'elle insiste sur la généalogie, cette sculpture était propice aux dévotions pour obtenir la fertilité. Le motif du croissant de lune, sur lequel se tient la Vierge, est repris dans le drapé et les plis creux des vêtements. L'attention aux détails contemporains dans le costume de sainte Anne et le sourire de l'Enfant potelé, en font une œuvre attachante.

À l'origine, cette sculpture pouvait être accrochée dans une église ou figurer, également, dans les processions. C'est le chanoine Tisdell qui en fit don au séminaire de Joliette.