Entre-temps, la vie continuait au Collège. Les décisions quant à l'avenir de l'institution étaient lentes mais le Collège avait quand même reçu du financement. Jusqu’en 1973, le Collège Sainte-Anne accordait le diplôme de baccalauréat ès arts mais était plutôt considéré comme étant un collège junior. Il préparait l’étudiant afin qu’il puisse terminer ses études universitaires à l’Université de Moncton ou à la Acadia University.

Les événements lors de la soirée du 21 juin 1971 marquent un point tournant dans l’histoire du Collège Sainte-Anne car c’est à ce moment qu'il cessa d’être le Collège des pères Eudistes et il devint une institution laïque. Plusieurs facteurs expliquent cette transition mais mentionnons surtout le manque de ressources financières et l’épuisement général des pères Eudistes. Les 81 années de dévouement des pères envers l'institution ne furent pas oubliées. Plusieurs gestes de reconnaissance furent posés envers les pères qui avaient fondé le Collège en 1890 et qui se retiraient de leurs charges. Le père Renaud Côté céda la présidence au premier recteur laïc du Collège, Louis R. Comeau. Cependant, ce n’est qu’à la fin du rectorat de Louis R. Comeau que le Collège sera renommé Université Sainte-Anne. Un projet de Loi privé présenté par l’Honorable Benoît Comeau fut proclamé le 30 juin 1977 et celui-ci accorda le nom Université Sainte-Anne à l'institution et établit les pouvoirs et les fonctions de cet établissement. En plus, c’est la combinaison brun et or qui sera adoptée par le recteur comme étant les couleurs officielles de la «nouvelle» Université Sainte-Anne.