Biographie

Germain Raby
Maire 1854
Germain Raby
Germain Raby est élu à l'unanimité par ses collèges du premier conseil municipal, un mois et demi après l'institution de Terrebonne en village, le 22 décembre 1853. Au poste de maire une seule année, soit 1854, il siège par la suite à titre de conseiller de 1855 à 1857. De 1858 à 1860, il occupe le poste de secrétaire-trésorier du village.

Selon l'auteur Henri Masson, Germain Raby est, de 1832 à 1844, l'homme de confiance du Seigneur Joseph Masson. Lorsque Masson quitte la seigneurie, Raby veille à son bon fonctionnement. Il s'occupe également de ses moulins à plusieurs reprises. Lors des troubles de 1837-38, intimidé, Raby abandonne son titre de capitaine de milice.

En 1858, il devient shérif du district de Terrebonne. En 1877, cet homme politique fait partie, en tant que juge de paix, de la Cour de Magistrat qui siège à Terrebonne. Après une vie bien remplie, Raby décède à Montréal en 1888.

Paul-Éloi Marier
Maire 1855-1858, 1869-1872
Marier, Paul-Éloi
Lors de la rébellion de 1837-1838, Marier, en tant que chef appartenant au groupe des Frères chasseurs, est arrêté le 4 novembre 1838. Il est conduit au Pied-du-courant, prison qui est située à Montréal. Il est libéré le lendemain après qu'une caution de 500 livres ait été versée.

Paul-Éloi Marier est maire du village de Terrebonne de 1855 à 1858. Lors de l'incorporation de la ville, le 19 mai 1860, il siège à titre de conseiller auprès du maire Gédéon-Ménasippe Prévost. Il y reste jusqu'en 1864 puis occupe à nouveau le siège de premier magistrat (maire) de 1869 à 1872. Marier aura été successivement conseiller municipal et scolaire, maire de Terrebonne, estimateur, marguillier, marchand, négociant et agronome. Il occupera également le poste de juge de la Cour de Magistrat.


Gédéon-Ménasippe Prévost
Premier maire de la ville de Terrebonne, 1860, 1862-1869

Prévost, Gédéon-Ménasippe

Issu d'une famille politisée, Gédéon-Ménasippe est le fils de l'un des chefs des Patriotes de 1837-1838, Guillaume Prévost. Gédéon-Ménasippe a lui-même participé à ce soulèvement. Son frère Jules-Édouard sera plus tard l'un des Lions du Nord. Notaire, Gédéon-Ménasippe exerce sa profession à Terrebonne de 1838 à 1887. C'est sous sa gouverne, à titre de conseiller municipal, que des démarches sont entreprises afin de transformer le bourg de Terrebonne en village. La création du village se concrétisera le 22 décembre 1853. Prévost sera quant à lui conseiller du village de 1854 à 1857. Représentant de l'Union, il est également député de la circonscription de Terrebonne d'août 1854 à mai 1857.
image Prévost, G-M
Le 19 mai 1860, Terrebonne obtient le statut de Ville (25 Victoria, chap. 76). Le conseil municipal nomme alors Prévost maire. Il le sera en 1860 et de 1862 à 1869. En 1877, il est juge de paix à la Cour de Magistrat qui siège à Terrebonne. Il occupe également le poste de président des syndics pour la construction de la nouvelle église paroissiale. Le jour de son décès, le 2 février 1887, le conseil municipal déclare que " par sa probité et son intégrité, son intelligence des affaires et ses vastes connaissances légales, cet honorable monsieur s'était acquis l'estime, la considération et le respect de tous ses concitoyens ".

Louis-B. Durocher
Maire 1861
Durocher, Louis-B
Louis-B. Durocher est élu maire à l'élection de janvier 1861 sans jamais avoir siégé à titre de conseiller. Le maire Durocher est médecin et possède un magasin. Il est un chef conservateur reconnu dans la circonscription de Terrebonne. Plusieurs notes inscrites au livre des minutes de la ville font état d'un climat difficile au cours de son court mandat au conseil municipal. Ainsi, aux assemblées des 3, 10 et 17 août 1861, seulement deux conseillers siègent. Les assemblées sont remises à chaque fois, faute de quorum. À la réunion du 21 août, le conseiller Roussil est nommé maire pro tempore. Informé de la tenue du conseil, le maire répond : " Que le conseil siège, je n'irai point! ". Après une menace d'amende, Durocher sera de retour à la tête du conseil le 2 septembre. Réélu à l'élection du 23 janvier 1862, le maire Durocher refuse carrément de faire partie du conseil. Suite à une nouvelle élection, le notaire Prévost est réélu à la mairie afin de remplacer Durocher.

Noël-Théodore Roussil
Maire 1876-1877
Roussil, Noël-Théodore Noël-Théodore Roussil est maître-menuisier. Il est le constructeur et propriétaire de la maison de pierre située sur la rue St-Louis, près de l'actuel Boulevard des Braves. En 1833, il loue sa demeure à l'avocat J.-O.-Alfred Turgeon (Photo maison) qui deviendra par la suite maire du comté de Terrebonne. À partir de 1939, cette même demeure sert de poste de police.

Un dénommé Théodore Roussil est conseiller du village en 1854, puis en 1864-1865. Nous ignorons toutefois s'il s'agit de la même personne. Noël-T. Roussil occupe quant à lui le siège de premier magistrat de Terrebonne durant les années 1876 et 1877.
image maison Roussil Publiée dans le quotidien La Minerve en date du 25 janvier 1890, sa chronique nécrologique se lit comme suit : " À Terrebonne, le 23 courant au soir s'éteignait une vénérable existence en la personne de Noël-T. Roussil, écuyer, bourgeois, ancien capitaine de milice et ex-maire de la Ville de Terrebonne. Né au siècle dernier, il était le doyen d'âge de sa localité dont il a toujours été un type d'honneur et de vertu comme citoyen, père de famille et parfait chrétien. Il était âgé de 92 ans. "

Joseph-Alfred Duchesneau
Maire 1872-1873, 1888-1891
Duschesneau, Joseph-Alphred Duchesneau pratique à Terrebonne son métier de médecin de 1863 à 1898. Il est initié à la politique par son père qui a participé à la rébellion de 1837-1838. En 1871, Duchesneau est nommé " Chaireman of Schools " et " Member of Colonization Board for the County of Terrebonne ". En 1872, il est élu maire de Terrebonne et occupe ce poste pendant deux ans. En 1888 et 1889, il revient à la table municipale à titre de maire. Finalement, il est élu conseiller en 1890-1891.

Il est à noter que les membres du conseil sont alors élus pour une seule année. Homme politique, il se présente à titre de député à deux reprises. Il se présente d'abord dans le comté de Deux-Montagnes, puis en 1875, dans celui de Terrebonne. Son rival, Joseph-Adolphe Chapleau, un conservateur, remporte alors l'élection. Ce Chapleau deviendra, en 1879, Premier Ministre du Québec.
Le docteur Duchesneau est nommé à divers postes administratifs lorsque les Rouges (libéraux) sont au pouvoir. C'est ainsi qu'il devient successivement préfet du pénitencier de St-Vincent-de-Paul, président de la Commission des Asiles et surintendant de l'Asile de Longue-Pointe. Joseph-Alfred Duchesneau a fait partie d'un groupe de vieux lutteurs libéraux qui ont été surnommés les Lions du Nord. Duchesneau fut organisateur libéral pendant de nombreuses années. Il habita la maison située au coin du Boulevard des Braves et de la rue St-Louis.

Louis-F. Rodrigue Masson
Maire 1874, 1875 et 1878
Masson, Louis-F. RodrigueLouis-F. Rodrigue Masson est le fils de l'honorable Joseph Masson et de Marie-Sophie Raymond, seigneur et seigneuresse de Terrebonne. Masson fait des études de droit et complète sa cléricature au bureau de Sir Georges-Étienne Cartier. De 1863 à 1866, il gravit les échelons militaires du Bas-Canada. Aux premières élections fédérales, il est élu député du comté de Terrebonne. Il occupe ce siège jusqu'en 1882. Sa vie politique se termine à titre de sénateur. En politique municipale, Masson est conseiller de la ville de Terrebonne de 1866 à 1873. Cette même année, alors que le scandale du Canadien Pacifique fait rage, il refuse d'entrer au cabinet MacDonald. En 1874 et 1875, il est élu maire de Terrebonne. En 1878, il est réélu maire. Il est de plus ministre de la Milice sous le gouvernement de MacDonald. En 1880, il est élu président du Conseil privé.
image Seigneurs 1 image Seigneurs 1 Au cours des années 1880, la santé de Masson dépérit. Il est alors encouragé par son entourage à quitter la politique fédérale pour la politique provinciale. Malade, il ne réussit cependant pas à former un ministère. En 1885, il accepte le poste de lieutenant-gouverneur de la province mais en 1887, il doit à nouveau démissionner à cause de son état de santé. Nommé membre du Conseil de l'Instruction Publique en 1888, il rend de grands services à la cause des universités et des écoles avant de siéger à nouveau au Sénat en 1890.
image MAsson, Rodrigue, Résidence L'homme politique a une grande passion pour l'histoire et la littérature canadienne. Il est de plus un fervent catholique. Il ne ménagera d'ailleurs jamais son influence pour venir en aide aux bonnes œuvres ainsi qu'aux institutions religieuses. Le pape Léon XIII soulignera même son engagement. Sa magnifique demeure, qui existe toujours, est située rue St-Louis. Ses jardins ont été transformés en parc.

Joseph-Serge Archambault
Maire 1879-1887 et 1889-1892
image Hôtel de ville av.22Au cours des mandats du maire Archambault, les actions du conseil sont nombreuses et plusieurs constituent des primeurs dans cette municipalité. C'est sous son administration par exemple que le premier contrat d'électrification est signé. Des bonus sont également distribués aux entreprises qui s'installent dans la ville. En 1892, le conseil forme un corps de pompiers volontaires. Et c'est finalement au cours de son second mandat que le premier hôtel de ville de Terrebonne sest construit en 1890.

Aimé Masson
Maire 1893-1898

Masson, AiméAntoine-Séraphin-Aimé Masson occupe les fonctions de greffier de la Cour de Magistrat de Terrebonne. Il est doué d'un sens pratique remarquable. De plus, il possède des connaissances juridiques étendues. Les lois municipales, provinciales, les droits successoraux et seigneuriaux n'ont aucun secret pour lui. Conservateur de vielle souche, il favorise à plusieurs reprises, tant au fédéral qu'au provincial, la candidature de J. Adolphe Chapleau.

Masson est conseiller municipal de 1878 à 1893. Élu maire en 1893, il le demeure jusqu'en 1898. Il revient à la table du conseil à titre de conseiller de 1899 à 1901. Reconnaissant ses aptitudes pour les questions financières, ses collègues l'assignent au comité des finances durant tous ses mandats de conseiller. Constamment, il s'oppose à la distribution de bonus à des manufacturiers dont il ne connaît pas la situation financière. Faisant souvent bande à part, Masson s'oppose à la construction d'un hôtel de ville en 1889. Par contre, c'est lui qui propose une subvention de 12 000$ à la compagnie Matthew Moody & Sons. C'est pendant son premier mandat de maire que le conseil adopte une mesure démocratique, soit le vote secret.

Secrétaire-trésorier de la municipalité de St-Louis-de-Terrebonne durant une quarantaine d'années, Aimé Masson fut également marguillier et membre de la Commission scolaire, dont il occupa la présidence en 1901.


Wenceslas Joubert
Maire 1899-1900

Joubert, WenseslasWenceslas Joubert fait l'apprentissage des affaires au magasin général de son père avant de devenir marchand à Terrebonne. Il occupera un poste de conseiller de cette ville en 1896 et 1897. Deux ans plus tard, il est élu maire de Terrebonne pour deux mandats (1899-1900).

Ménasippe Forget
Maire 1901, 1903-1904
Forget, MénasippeMénasippe Forget est conseiller municipal de 1888 à 1891 avant de devenir maire de Terrebonne en 1901, 1903 et 1904. N'oublions pas qu'à cette époque, les mandats se limitent à une seule année. Il est intéressant de noter que Forget occupa le poste de contremaître à la compagnie Matthew Moody & Sons pendant 47 ans. Sa présence au conseil ne nuisit certes pas à la compagnie des Moody, d'autant plus que Ménasippe Forget était également le neveu de L. Olivier Taillon… qui fut Premier ministre du Québec en 1897 et de 1892 à 1896.

Ernest-Séraphin Mathieu
Maire 1905-1915, 1927 et 1928
Mathieu, Ernest-SéraphinBanque provinciale et Collège St-Louis

E.S. Mathieu arrive à Terrebonne en 1887. Ce notaire s'attache rapidement à sa jolie et paisible ville. Il se plaît à raconter les hauts-faits des Canadiens distingués qui ont vu le jour à Terrebonne ou qui y ont passé une partie de leur vie : Sir Adolphe Chapleau, le notaire Gédéon-Ménasippe Prévost, l'honorable Édouard Masson, le docteur Édouard Desjardins, l'honorable Rodrigue Masson, l'Honorable Alphonse Desjardins, le sénateur L.J. Forget, l'honorable L.O. Taillon et autres. Il conserve d'ailleurs dans son étude notariale, située angle St-Pierre et Sainte-Marie, les photographies de ces notables.

En 1888, Mathieu est nommé secrétaire-trésorier de la Commission scolaire. À partir de l'année suivante, il remplit conjointement les mêmes fonctions pour la ville de Terrebonne. Il occupera cette tâche pendant 20 ans à la Commission scolaire et 12 ans à la municipalité. Méthodique et ponctuel, Mathieu aime son travail. Il s'intéresse de plus aux œuvres sociales, philanthropiques et charitables de sa ville. Aux fins d'être utile à ses concitoyens, il établit en 1892 la succursale de Terrebonne des Artisans Canadiens-français. En 1893, il fonde le Cercle Saint-Louis de Terrebonne de l'Alliance Nationale. Il est d'ailleurs le premier président de ces deux organismes et l'un des fondateurs et président à diverses reprises du Club de Terrebonne. Le but premier de ce club est l'amusement et l'instruction de ses membres, de même que l'étude et la discussion des affaires publiques locales. Au Club, Mathieu affectionne particulièrement le billard.

Mathieu, Ernest-Zéphérin, 792 St-Louis

En 1896, le notaire Mathieu joint à l'exercice de ses professions celle de banquier privé et ce jusqu'à l'établissement à Terrebonne de la Banque Provinciale du Canada. Il sera conseiller de cette banque. Il est également l'un des fondateurs et directeurs de La compagnie d'éclairage Électrique de Terrebonne . Cette entreprise prospère est rachetée par la ville alors qu'il est maire. Cet achat sera bénéfique pour les finances de Terrebonne. Nous lui devons aussi la construction du pont municipal. En 1917, il est l'un des fondateurs et le premier président de la Globe Shoe Ltd .

Grandement impliqué dans les affaires municipales, il est conseiller en 1902 et 1903 puis maire en 1905, poste qu'il occupe durant 11 années consécutives. En 1928 et 1929, il occupe de nouveau les fonctions de maire. Il doit alors régler un grave problème, le secrétaire-trésorier a détourné des fonds.En politique provinciale, Mathieu est un conservateur-protectionniste convaincu. Dans le comté, il est organisateur pour le parti conservateur à de nombreuses reprises.

Au cours des ans, le notaire Mathieu a réuni de nombreuses notes concernant l'histoire de la Ville de Terrebonne. Il désirait écrire un livre à ce sujet. Ses nombreuses occupations l'ont toutefois empêché de mener son entreprise à terme. En 1988, le conseil municipal de Terrebonne a donnée le nom de Centre administratif Ernest-Mathieu à l'immeuble situé à l'angle des rues Saint-Pierre et Sainte-Marie.


Charles-Henri Desjardins
Maire 1916-1917 et 1923
Desjardins, Charles-Henri Charles-Henri Desjardins est né du mariage du sénateur Alphonse Desjardins et d'Hortense Barsalou. Le sénateur Desjardins, qui a également été maire de Montréal, habitait la "Maison Grise " de la rue St-Louis. Charles-Henri Desjardins est reçu avocat en 1905. Son bureau se situe alors à Montréal. Desjardins est président de la Commission scolaire de Terrebonne pendant quelques années et est élu maire pour la première fois en 1916.

Il reste à la mairie pendant deux ans. Suite au grave incendie de la Basse-Ville en 1922, il est réélu maire et nommé président du Comité de secours.
image Desjardins, Chateau

Eugène Labelle
Maire 1918-1922

Labelle, EugèneC'est sous son mandat qu'une grande partie de la Basse-Ville est détruite par un terrible incendie, le 1er décembre 1922, laissant des dizaines de familles sans foyer, dont la sienne. Son dévouement et son esprit d'initiative, au cours de ces jours sombres, permettent une réorganisation efficace. De 1907 à 1924, Labelle occupe également le poste de commissaire d'école à la Commission scolaire de Terrebonne. Il en est le président à deux reprises.

Louis-Henri Desjardins
Maire 1902, 1924-1926, 1929-1932
Desjardins, Louis-Henri Louis-Henri (L.H.) Desjardins est, pendant une cinquantaine d'années, l'une des figures dominantes de Terrebonne. Desjardins, qui est tailleur, est nommé pour la première fois conseiller municipal en 1898. Il y siège jusqu'en 1901. À cette époque, la ville de Terrebonne vient de se doter de services (téléphone, électricité) qui font l'envie des grandes villes. En 1902, Desjardins est élu maire pour la première fois. Défait par Ménasippe Forget en 1903, il se retire de la scène municipale. En 1905, il est de retour à titre de conseiller et conserve ce poste jusqu'en 1908. Il se retire de nouveau pour une période de quatre ans avant de revenir de 1912 à 1916 puis de 1916 à 1923. En 1924, il est finalement réélu maire pour une période de trois ans puis il se représentera pour un dernier mandat en 1929.
image Rue St-Pierre, v. 1930Il se retire ensuite de la politique active pour se consacrer à son métier de maître-tailleur. Son magasin de la rue St-Pierre est important pour l'époque. Desjardins a été un organisateur libéral reconnu.

Hercule Masson
Maire 1933-1936

Masson, HerculeHercule Masson ouvre au début de sa vie adulte un commerce de quincaillerie qu'il gère pendant quelques années. Insatisfait, il se tourne vers les assurances. Lors du grand incendie de 1922, il est nommé au Comité des finances. Ce comité est responsable de la distribution des dons aux sinistrés.

Hercule Masson est élu maire en 1933 sans jamais avoir siégé comme conseiller. Sous sa gouverne, le conseil municipal vit de nombreuses crises. Les conseillers, qui ont des allégeances politiques divergentes, ont effectivement de la difficulté à s'entendre. Les contrecoups de la crise économique de 1929 ne font qu'envenimer les choses. Masson est considéré pendant son mandat comme l'un des plus importants organisateurs libéraux du comté.

Hercule Masson a épousé Éva Prévost, fille du notaire François-de-Sales Prévost et petite-fille de Gédéon-Ménasippe Prévost, premier maire de Terrebonne et notaire public connu dans la région.


Éphraïm Raymond
Maire 1937-juin 1939, 1947-1948, 1951-1954
Raymond, EprhaïmÉphraïm Raymond vient s'installer à Terrebonne à l'âge de 21 ans. À partir de ce moment, le jeune boulanger fait la distribution du pain dans la ville et la paroisse. Deux ans plus tard, il ajoute à son commerce celui du grain, puis en 1926, il se lance dans la vente de matériaux de construction. Sa carrière politique commence en 1933 alors qu'il est élu conseiller. Il est réélu pour un second mandat en 1935. À l'élection suivante, soit celle de 1937, il est élu maire par acclamation. Il faut attendre à 1947 avant qu'il revienne à la politique municipale à titre de maire. Il est finalement à la tête de la table du conseil de 1951 à 1954. Raymond a également été marguillier lors de la réfection du cimetière et commissaire d'école de 1931 à 1936.

Léopold Lachapelle
Maire 1938-1946, 1949-1950
Lachapelle, LéopoldLéopold Lachapelle s'intéresse dès son adolescence à la chose publique. En 1925, il est élu commissaire d'école. L'année suivante, il devient conseiller pour la première fois, puis occupe cette fonction pour un second mandat en 1937. En 1938, il est élu maire et conserve ce poste jusqu'en 1946 tout en se présentant comme candidat conservateur aux élections fédérales de 1940. Après un court intermède, il reprend son titre de maire en 1949. C'est lui qui propose la motion pour la construction du Centre des Loisirs de Terrebonne.

Il est le président-fondateur de la St-Vincent-de-Paul, de la Garde d'Honneur Saint-Louis et de la première Chambre de Commerce de la Ville de Terrebonne. Alors qu'il est marguillier-comptable en 1955, l'église paroissiale fait l'objet d'importantes restaurations intérieures. En reconnaissance des nombreux services qu'il a rendus au parti de l'Union nationale, le gouvernement de Maurice Duplessis, dont il est un ami personnel, le nomme secrétaire du Comité d'étude des problèmes de la Voirie provinciale en 1955. Cet organisme est à l'origine des travaux qui mèneront plus tard à la construction de l'autoroute des Laurentides. Lachapelle a également été secrétaire-trésorier de l'Industrial Steel & Fibre Limited, importante industrie maintenant connue sous le nom de Sonoco.


Léon Martel
Maire 1955-1965

Martel, LéonPendant près de quarante ans, Léon Martel œuvre, en tant que comptable, au sein de la compagnie d'assurance La Sauvegarde. Organisateur hors pair, convaincu de la justesse de ses opinions, il embrasse la cause de l'Union nationale de Duplessis et celle des conservateurs d'Ottawa. Il participe et s'impose dans un grand nombre d'organismes civils et sportifs locaux : Cercle Saint-Louis, Chambre de Commerce, Chevaliers de Colomb et Centre des loisirs. Sportif dans l'âme, Martel est pendant un certain temps à la tête des clubs de baseball et de hockey à titre d'instructeur. Il est également connu du monde hippique pour son implication dans diverses associations et il possède quelques coursiers.

Conservateur, il voit Terrebonne comme un gros village qui est confiné à son rôle de satellite à demi-éteint de la métropole. Il se contente de suivre ce que ses prédécesseurs conservateurs ont entrepris. Il est conseiller de 1938 à 1945. À titre de maire, il profite des revenus du pont à péage pour alléger le fardeau fiscal des contribuables. Martel est prêt à d'importantes concessions pour que de nouvelles entreprises viennent s'installer à Terrebonne. Il se dévoua pour le bien-être des contribuables et de la jeunesse. Désabusé et malade, il n'admet pas sa défaite de 1965. Martel a marqué son époque par sa volonté et son dévouement.


~ Annexe ~