Le 19e siècle
Première moitié du 20e siècle
Les années cinquante

Mise en contexte
Cette mise en contexte effectue un rapide survol de l'histoire de Terrebonne. Elle définit certains points de repère qui vous permettront de vous situer dans l'espace et le temps et de mieux comprendre l'évolution de l'urbanisation de Terrebonne. Vous y verrez notamment comment le territoire de la ville s'est modifié au fil des époques.


Terrebonne, du bourg à la ville
(Toponymie)
Image Église 1734"L'endroit tient son nom de la seigneurie de Terrebonne ou Terbonne, concédée sur les bords de la rivière des Mille-Îles en 1673 à André Daulier Des Landes (vers 1653-1715), qui lui attribue cette domination en raison de la fertilité des terres, à l'image de plusieurs rangs du Québec portant également le nom de Terrebonne. En 1722, les limites de la paroisse deSaint-Louis-de-Terrebonne étaient fixées. (…) Saint Louis de Terrebonne rappelle l'abbé Louis Lepage de Sainte-Claire (1690-1762), (…)seigneur de Terrebonne en 1731, qui fait construire la première église (1734), le premier manoir (1735), ainsi qu'un moulin à scie et un moulin à farine. Cette appellation (Saint-Louis-de-Terrebonne) sera reprise par la municipalité de paroisse créée en 1855. Quant à la municipalité du village de Terrebonne, elle voyait le jour en 1853. Devenue ville de Terrebonne en 1860, elle fusionne avec la municipalité de la paroisse en 1985 pour former l'actuelle entité municipale. " En 2001, une nouvelle fusion eut lieu avec les municipalités de La Plaine et Lachenaie.

Le territoire
Le 19e siècle
image carte de Terrebonne au tout début du 19e siècleL'arpenteur Joseph Bouchette nous a laissé une description imagée de ce qu'était Terrebonne au tout début du 19e siècle. Ces écrits nous permettent de mieux saisir la vie de l'époque. Voici comment Bouchette nous dépeint le petit bourg de Terrebonne: " Le village de Terrebonne est agréablement situé sur une pointe de terre saillante qui a en face plusieurs îles superbes, qui, par des scènes variées et romantiques, contribuent beaucoup à embellir le point de vue. Il contient environ 150 maisons, bien bâties en bois et en pierre (…) On trouve vraisemblablement plusieurs maisons bâties dans un style supérieur, dans ce village, qui est un lieu favori, où plusieurs particuliers qui ont réalisé de grandes fortunes dans le commerce de fourrures de la Compagnie du Nord-Ouest, se retirent pour jouir des aisances et des plaisirs de la vie privée. (…) La plupart des habitants [sic] sont des marchands et des artisans, dont le commerce donne une sorte d'importance au village "

Ce bourg prospère est alors concentré entre l'église, le manoir seigneurial et la place publique, tous trois situés aux abord de l'Île des Moulins. Avec la multiplication des manufactures, dans la seconde moitié du 19e siècle, viendra l'urbanisation de Terrebonne.

L'urbanisation
image Home Shoes & FootwearÀ la création du village, en 1854, l'habitat est concentré dans la partie ouest du secteur du Bas-de-la-Côte. Le long des rues s'alignent des petites maisons d'un étage et demi. La plupart ont été construites au 19e siècle. La place publique est encadrée par d'imposants bâtiments. Le développement de Terrebonne se fait en deux modes distincts d'occupation de l'espace. Dans le secteur du Bas-de-la-Côte, les ateliers d'artisans qui ont été prolifiques dans la première partie du 19e siècle laissent tranquillement leur place aux manufactures. " Cette intensification de l'activité artisanale, puis industrielle, à l'extérieur de l'Île des Moulins et l'accroissement de la population ouvrière " poussent la bourgeoisie locale à s'installer sur le plateau qui surplombe le quartier ouvrier. Cette concentration bourgeoise de la rue St-Louis est le deuxième type d'occupation du territoire.
image rue St-LouisDans le dernier quart du 19e siècle, c'est au tour des industriels de délaisser tranquillement la Base-Ville. Vers 1878, Matthew Moody déménage son entreprise à environ un kilomètre de l'Île des Moulins, là où la force hydraulique de la rivière peut mieux répondre à ses besoins. Des logements sont construits pour les ouvriers. En tout, ce sont près d'une vingtaine de bâtiments qui y sont construits. Se retrouvent un peu plus bas, sur la rue St-Louis, un ensemble de maisons ouvrières. Cette concentration qui gravite autour d'une tannerie consiste en un autre petit noyau du faubourg.
image Moulins MassonUn dernier noyau ouvrier est créé à l'extrémité de la rue St-Louis lorsque le chemin de fer s'y installe. La gare et les nouvelles installations de Matthew Moody & Sons (1892) attirent un certain nombre de travailleurs. Le livre de délibération du conseil datant de 1895 nous permet d'apprendre que diverses industries ont pignon sur rue à Terrebonne. Parmi les plus importantes se retrouvent la manufacture Moody, l'usine Parent (chaussures), l'usine Limoge (portes et châssis) et le moulin à carder de Nicolas Sasseville. Au début du 20e siècle, le développement urbain de Terrebonne est à son maximum. L'incendie de 1922 viendra complètement changer le paysage de la ville.


Première moitié du 20e siècle
image Terrebonne 1804Terrebonne demeure à l'intérieur des limites territoriales indiquées sur cette carte pendant une grande partie du 19e siècle. Il faut attendre en 1898 pour qu'un changement d'importance ait lieu. La ville est à ce moment divisée en quartiers. Suite à la Première Guerre mondiale, la population atteint presque le cap des 2000 habitants. Une population importante s'étend jusqu'à la rue Chapleau. Des terres agricoles sont préparées afin de répondre à la croissance imminente de la population. Malheureusement, un grave incendie dévaste la ville. Le feu fait rage là où l'habitat urbain est le plus dense. De la rue Ste-Marie à la rue Chapleau, au sud de la rue St-Pierre, pratiquement tout est détruit par les flammes.

L'habitat urbain
image Bureau de poste incendiéDans la nuit du 1er au 2 décembre 1922, un important incendie dévaste près du quart de la ville. C'est un territoire de près de 10 hectares qui est affecté. Environ 130 bâtiments disparaissent dans le secteur du Bas-de-la-Côte. Cette tragédie ralentira considérablement l'expansion urbaine de la ville.

La reconstruction débute dès le printemps suivant. Avec ces nouvelles constructions, le paysage architectural de Terrebonne prend des allures de plus en plus urbaines. La ville procède à l'élargissement de certaines rues. Pour éviter une nouvelle catastrophe, le conseil municipal se dote d'un règlement d'urbanisme. Les répercussions de cette tragédie sont nombreuses. La population est réduite de près de 20 %. Une fois remis de cette dévastation, le paysage urbain vieillit assez bien jusqu'aux années 1960.

image vue générale de la rive incendiée 1image vue générale de la rive incendiée 2image Marine incendiée

Les années cinquante
carte annexionÀ la fin des années cinquante, le territoire de Terrebonne s'étend sur un peu plus d'un kilomètre carré et regroupe 4000 personnes. Bientôt, il n'y aura plus de terrains disponibles pour la construction, car le territoire est trop restreint. En 1957, la décision est prise d'annexer une partie du territoire de Lachenaie et de St-Louis de Terrebonne. (Carte annexion) De par cette action, le territoire de Terrebonne double. Dès que l'entente est réglée, un parc industriel est créé. Le secteur anciennement occupé par St-Louis de Terrebonne se développe rapidement. Une firme d'urbanisme est engagée pour permettre un développement logique de ce nouveau secteur. Plus au sud, des entrepreneurs développent des rues en y bâtissant des séries de résidences unifamiliales. En 1960, 850 constructions de diverses tailles égayent le paysage de Terrebonne.

 

~ Annexe ~