Photographe montréalaise combinant des techniques numériques et traditionnelles,
Diana Shearwood présentait récemment deux expositions solo lors du Mois de la photo à Montréal (1999) et participait, en France, à une exposition de groupe à Usine éphémère, dans le cadre du Printemps du Québec à Paris. L'année
prochaine, il y aura une exposition solo de Diana Shearwood à la galerie Stephen Bulger à
Toronto.

Depuis quelques années, Diana Shearwood a produit trois séries photographiques ayant pour thème l'environnement bâti, la transformation du paysage et la ruine moderne. Intitulée ZONE, la première série retrace la métamorphose d'un
bâtiment industriel vacant en un haut lieu technologique - soit le nouvel aménagement de
l'espace de Discreet Logic dans le Faubourg des Récollets à Montréal. La seconde série montre les surfaces de verre et de titane du Musée Guggenheim à Bilbao en Espagne. La troisième se penche sur deux motels du désert californien. Au mois d'avril dernier, Diana Shearwood a commencé à photographier le silo no 5. Un aperçu de ces photographies a été présenté dans les locaux de Quartier Éphémère
lors du lancement de Silophone, le 9 juin dernier. Diana Shearwood veut continuer
d'explorer et de documenter l'édifice sur une période d'environ un an.
Une exposition de son travail ayant pour sujet le silo n°5 est prévue pour cette année.

Démarche artistique
Je suis intéressée à documenter tout type de paysage qui puisse être captivant par son aspect modeste ou grandiose ? un motel rural en ruine, un nouveau musée urbain ou un site industriel en désuétude. Je suis particulièrement
attirée par les bâtiments abandonnés parce que le fait qu'ils soient vides de tout occupant me
donne la liberté d'errer dans leurs entrailles, de déambuler dans leurs dédales, afin d'y capturer des images de leurs recoins oubliés. Les sites
architecturaux que je photographie sont selon moi des lieux d'une grande beauté évocatrice, qui doivent être documentés. Les photographier est ma manière de leur rendre hommage.

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