Conseil National du bien être social
Symbole du gouvernement du Canada

Piste de navigation

  1. Accueil >
  2. Contacts des provinces et territoires >
  3. Archivée - Les mesures de récupération maintiennent les familles vivant du bien-être social dans la pauvreté profonde

Archivée - Les mesures de récupération maintiennent les familles vivant du bien-être social dans la pauvreté profonde

Information archivée dans le Web

Information identifiée comme étant archivée dans le Web à des fins de consultation, de recherche ou de tenue de documents. Elle n'a pas été modifiée ni mise à jour depuis la date de son archivage. Les pages Web qui sont archivées dans le Web ne sont pas assujetties aux normes applicables au Web du gouvernement du Canada. Conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada, vous pouvez la demander sous d'autres formes. Ses coordonnées figurent à la page « Contactez-nous »


Publication de Revenus de bien-être social, 2002

Dans un rapport publié aujourd'hui, le Conseil national du bien-être social constate qu'en 2002, les revenus de bien-être social au Canada ne représentaient qu'une fraction minime des taux moyens et du seuil de pauvreté.

Les revenus de bien-être social des personnes seules équivalaient à aussi peu que 15 pour cent du revenu moyen et à seulement 20 pour cent du seuil de pauvreté.

« Il est presque insondable de s'attendre à ce qu'une personne puisse vivre avec un revenu d'aussi peu que 3 298 $ par année à St. John's (Terre-Neuve) ou d'aussi peu que 6 461 $ par année à Vancouver », a affirmé John Murphy de Canning en Nouvelle-Écosse et président du Conseil.

Les familles bénéficiant du bien-être social s'en sont légèrement mieux tirées. En Alberta, le revenu d'un parent seul ne représentait que 27 pour cent du revenu moyen et 48 pour cent du seuil de pauvreté. Le revenu d'une famille biparentale en Ontario ne représentait que 20 pour cent du revenu moyen d'une famille de la même taille. Au Québec, le revenu de bien-être social d'un couple avec deux enfants n'atteignait que 49 pour cent du seuil de pauvreté.

« Il s'agit d'une situation décevante, surtout plus de quatre ans après que le gouvernement fédéral a injecté une somme massive d'argent en faveur des familles à faible revenu, au moyen de la Prestation nationale pour enfants. Le Conseil était particulièrement déçu de constater cette situation, et ce, malgré les preuves accablantes qui viennent appuyer l'importance du développement de la petite enfance. »

Le nouveau rapport du Conseil révèle que le gouvernement fédéral contribue davantage au revenu des familles bénéficiant du bien-être social, mais que la contribution des provinces et des territoires a diminué. Depuis la mise en ouvre de la Prestation nationale pour enfants en 1998, toutes les provinces et tous les territoires ont réduit les sommes qu'ils versent aux familles vivant du bien-être social, soit en récupérant une partie de la Prestation nationale pour enfants ou en permettant à l'inflation d'amoindrir leur contribution. Pour sa part, le gouvernement du Canada a bonifié et continue de bonifier les prestations qu'il accorde aux familles à faible revenu avec enfants. Dans le dernier budget fédéral, le gouvernement fédéral a investi encore davantage dans le programme.

Lorsque le gouvernement fédéral a négocié la Prestation nationale pour enfants avec les provinces et les territoires, il a permis à ces gouvernements de récupérer en partie la prestation versée aux familles vivant du bien-être social. Seules les provinces de Terre-Neuve et du Nouveau-Brunswick ont su résisté à la tentation d'enlever cet argent aux enfants qui ont la malchance d'avoir des parents dont le revenu provient du bien-être social, et non d'un emploi. Depuis, les provinces de la Nouvelle-Écosse, du Québec et du Manitoba ont réduit le montant qu'elles récupèrent. Le Conseil national du bien-être social s'oppose vivement à cette pratique de récupération.

« Les choses seraient beaucoup moins difficiles pour ces familles si les gouvernements mettaient fin à la récupération du supplément de la Prestation nationale pour enfants, a affirmé M. Murphy. Le Conseil estime que les programmes de bien-être social devraient offrir des mesures d'incitation au travail, mais qu'il est insensé d'enlever de l'argent aux pauvres les plus démunis. On ne peut tout simplement pas réduire le budget des personnes qui dépendent du bien-être social. »

« Le Conseil est d'avis qu'une méthode beaucoup plus constructive pour retirer les familles du système de bien-être social serait d'offrir à ces familles la motivation nécessaire pour travailler. La mesure d'incitation la plus évidente pour les parents bénéficiant du bien-être social est la mise en place d'un service de garde d'enfants abordable et de haute qualité. Il est clair pour le Conseil qu'offrir un service de garde d'enfants est la première mesure à prendre pour permettre aux parents vivant du bien-être social de poursuivre leurs études ou d'entreprendre un programme de formation, puis de trouver un emploi et de le conserver. »

« Le nouveau programme de garde d'enfants mis sur pied par le gouvernement fédéral est exactement le genre de mesure que le Conseil croit nécessaire, a affirmé M. Murphy. J'étais très heureux de constater la présence de ce programme dans le dernier budget fédéral et d'être informé de l'entente que la ministre Stewart a récemment conclue avec les provinces et les territoires. Nous avons besoin d'un système de garde d'enfants national qui répond à des normes élevées. C'est ce que nous sommes en train de mettre en place. »

Le rapport a également révélé que les taux de revenus de bien-être social des personnes handicapées diminuaient lentement. Même si les personnes handicapées ont été épargnées des réductions directes que bon nombre de provinces et de territoires ont imposées au cours des dix dernières années, leurs revenus n'ont toutefois pas suivi le rythme de l'inflation.

Revenus de bien-être social est une publication régulière qui suit les taux de revenus annuels de bien-être social établis dans chaque province et territoire pour quatre types de ménages : une personne seule apte au travail, une personne seule handicapée, une famille monoparentale avec un enfant âgé de deux ans et une famille biparentale avec deux enfants âgés de dix et quinze ans. Le Conseil national du bien-être social publie ce genre de publication depuis 1986.

Le Conseil national du bien-être social est un organisme consultatif de citoyens auprès de Développement des ressources humaines Canada.


2003-04-10

Matériels connexes

Pied de page

Date de modification :
2012-09-27