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Publication du Profil de la pauvrete, 2002 et 2003
Le Canada doit se doter d'un plan national anti-pauvreté s'il veut assurer l'avenir du pays, affirme le Conseil national du bien-être social (CNBES) dans un rapport rendu public aujourd'hui.
Selon ce rapport, intitulé Profil de la pauvreté, 2002 et 2003, malgré les progrès réalisés dans le domaine de la lutte contre la pauvreté chez les personnes âgées, le taux de pauvreté chez les enfants et les adultes en âge de travailler est demeuré sensiblement le même qu'il y près d'un quart de siècle. Les inégalités de revenu s'accroissent et de nombreux groupes de Canadiens et de Canadiennes connaissent toujours des taux de pauvreté inacceptables. Qui plus est, les personnes qui sont dans le besoin de nos jours sont moins protégées que jamais par le filet de sécurité social du Canada.
Selon le président du Conseil, John Murphy, de Canning (Nouvelle-Écosse), les gouvernements ne peuvent pas tourner le dos aux politiques sociales. Il ajoute que près de 16 pour cent du peuple canadien, soit 4,9 millions de personnes, vivaient dans la pauvreté en 2003. Trop d'emplois ne rapportent pas assez aux personnes qui les occupent pour leur permettre, à elles et leur famille, de se sortir de la pauvreté. Il explique enfin que son rapport montre bien qu'il ne suffit pas toujours d'un emploi à temps plein douze mois par année pour joindre les deux bouts.
Le rapport réclame un plan à long terme proposant des objectifs clairs qui permettront de prévenir et de réduire la pauvreté et les inégalités. Ce plan doit explorer des solutions innovatrices et englober un processus supposant la participation active des Canadiens et des Canadiennes vivant dans la pauvreté. Il devrait respecter les droits sociaux et économiques dont jouissent les Canadiens et les Canadiennes en vertu des divers accords internationaux, y compris le droit à un niveau de vie adéquat. Pour qu'il soit efficace, le plan devra renfermer des indicateurs et des objectifs-cibles grâce auxquels les gouvernements et les dirigeants devront rendre compte des progrès réalisés.
Au Canada, deux provinces font office de chefs de file dans le domaine. Québec et Terre-Neuve-et-Labrador ont chacune leur propre stratégie de réduction de la pauvreté. D'autres pays, comme le Royaume-Uni, l'Irlande et les États nordiques, ont fait des progrès considérables en matière de lutte contre la pauvreté.
Selon John Murphy, la misère individuelle n'est pas la seule conséquence de la pauvreté, qui se répercute aussi sur l'économie. Il explique en effet que les personnes qui vivent dans la pauvreté sont davantage susceptibles de connaître des problèmes de santé et d'ordre émotif, ce qui limite du coup le rendement économique du Canada. Selon lui, il est essentiel de prévenir et de réduire la pauvreté si nous voulons bâtir un pays solide et prospère.
Profil de la pauvreté, 2002 et 2003 montre également que :
Publié régulièrement par le Conseil, Profil de la pauvreté tire ses chiffres des données d'enquête de Statistique Canada. On y trouve de l'information détaillée sur les taux de pauvreté; et les chiffres s'y rapportant, l'ampleur et la durée de la pauvreté, les sources habituelles de revenu des personnes pauvres et les inégalités de revenu au Canada ainsi que sur la pauvreté et le travail rémunéré.
Le Conseil national du bien-être social est un organisme consultatif de citoyens chargé de conseiller la ministre des Ressources humaines et du Développement social à propos de questions relatives aux personnes à faible revenu du Canada.