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Archivée - Les jeunes Canadiens, les plus à risque de vivre la pauvreté chronique

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Publication du Profil de la pauvreté 1999

Certaines constatations ressortent du rapport le plus détaillé à ce jour sur la dynamique, la gravité et la durée de la pauvreté, publié aujourd'hui par le Conseil national du bien-être social.

Le Profil de la pauvreté, 1999 révèle que, pour la troisième année consécutive, les taux de pauvreté ont en règle générale continué de diminuer. Cependant, le Canada n'est pas en aussi bonne posture qu'il y a dix ans, et ce, malgré huit années de croissance économique vigoureuse. La diminution de 0,7 p. cent des taux de pauvreté entre 1998 et 1999 ne se compare pas à l'impressionnante croissance économique de presque 5 p. cent qu'a connue le Canada au cours de la même période. Selon le Conseil, il s'agit plutôt de stagnation économique que de progrès. La prospérité aurait dû aider un bien plus grand nombre de Canadiens à échapper à la pauvreté, notamment les femmes âgées vivant seules dont le taux de pauvreté déjà élevé s'est accentué en 1999.

Toutefois, ce sont de nouvelles données sur la pauvreté prolongée, compilées entre 1993 et 1998, qui inquiètent particulièrement le Conseil. On a remarqué que les enfants d'âge préscolaire étaient les plus touchés par la pauvreté chronique. « Peut-on vraiment penser qu'un enfant de six ans ayant passé les années de développement les plus importantes de sa vie dans la pauvreté puisse se retrouver sur un même pied d'égalité que les autres », s'interroge Allyce Herle, présidente par intérim du Conseil. « J'ai peine à comprendre que les gouvernements et les citoyens tolèrent une situation semblable. On fait semblant d'accorder de l'importance à nos enfants. »

Notre système ne peut rien pour faciliter la tâche des mères confrontées à une situation déchirante dont personne ne peut sortir gagnant. Elles doivent choisir entre l'aide sociale ou le marché du travail. Si elles optent pour le deuxième choix, elles doivent quitter leur enfant pour travailler 60 heures par semaine afin de joindre les deux bouts - si, bien entendu, elles trouvent une garderie. Il n'existe aucune souplesse à cet égard. « L'équilibre entre le travail et la famille », notion qui existe dans la classe moyenne, est impossible dans cette situation. Le temps ne le permet tout simplement pas.

« Nos chefs politiques, notamment les premiers ministres des provinces et des territoires qui se rencontreront à Halifax dans quelques jours, devront poser un regard critique sur l'Entente-cadre sur l'union sociale afin de déterminer si elle donne les résultats escomptés, déclare madame Herle. Nos différents programmes sociaux ne permettent manifestement pas d'éliminer sérieusement les causes et les conséquences de la pauvreté. De plus, les citoyens canadiens, notamment ceux à faible revenu ainsi que les enfants qui souffrent de malnutrition, ne disposent pas de tribune où ils pourraient faire part aux pouvoirs publics de leur réalité, de leurs aspirations, de leurs priorités et de leurs solutions. »

Depuis quelque temps, le Conseil craint que le gouvernement du Canada n'accorde de moins en moins d'importance à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, car il sera plus coûteux de remédier à ce problème dans l'avenir que d'y investir sagement aujourd'hui.

Cependant, des pays européens qui doivent trouver des moyens immédiats pour assumer les coûts liés au régime de retraite de leur population vieillissante prennent quand même le temps de se tourner vers l'avenir et d'accorder beaucoup d'importance aux femmes, aux enfants et à l'intégration sociale.

Madame Herle fait valoir que le Conseil n'a jamais cessé de mettre au premier plan la nécessité de compter sur une politique familiale et une politique du marché du travail plus intégrées, ajoutant qu'on peut s'inspirer d'un grand nombre de recherches stratégiques réalisées au Canada et ailleurs et de l'expérience acquise, notamment dans le domaine de l'éducation et du développement de la petite enfance. « Nous avons besoin de leaders et de la volonté d'agir. La pauvreté est un reflet de décisions politiques passées. On peut toujours améliorer la situation. »

Le Profil de la pauvreté est un rapport périodique du Conseil national du bien-être social fondé sur les données les plus récentes de Statistique Canada. Ce rapport examine la pauvreté et les nombreux facteurs en jeu, comme l'âge, le sexe, le genre de famille, l'emploi, la source de revenu, l'immigration, l'appartenance à une minorité visible et le statut d'Autochtone. Cette année, on trouve plusieurs nouveautés dans le rapport, notamment les taux de pauvreté avant et après impôt, une section sur la durée de la pauvreté ainsi qu'un chapitre spécial portant sur les caractéristiques particulières de la pauvreté chez les peuples Autochtones.

Le Conseil national du bien-être social est un organisme consultatif de citoyens auprès de Développement des ressources humaines Canada.


2002-07-29

Matériels connexes

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Date de modification :
2012-09-27