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Archivée - Le gouvernement fédéral doit prioriser la pauvreté infantile

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Publication du Profil de la pauvreté infantile, 1998

Le Conseil national du bien-être social a affirmé dans un rapport publié aujourd'hui que le gouvernement fédéral doit faire en sorte que la pauvreté infantile demeure une priorité absolue.

« Les enfants des familles à faible revenu courent un risque plus élevé d'avoir des problèmes de santé et des retards de développement que les autres enfants. Les premières années sont essentielles à une vie saine et productive : il faut donc un bon départ », a souligné M. John Murphy, président du Conseil (Canning, Nouvelle-Écosse). « Tous les Canadiens et Canadiennes devraient s'assurer que les enfants partent du bon pied. »

« Comme nous connaissons l'importance des premières années, il est particulièrement inquiétant de constater que les plus jeunes de nos enfants sont les plus susceptibles d'être pauvres », a indiqué M. Murphy.

La pauvreté infantile au Canada ne se limite pas à un groupe d'enfants précis, mais le rapport cerne plusieurs groupes à risque : 

  • Les familles qui ont de jeunes enfants sont plus susceptibles d'être pauvres que celles qui ont des enfants plus âgés. De plus, les jeunes enfants risquent plus de demeurer pauvres plus longtemps que les enfants plus âgés.  
  • Les enfants vivant dans des familles monoparentales, plus spécialement avec des mères seules, sont plus susceptibles d'être pauvres. En 1998, le taux de pauvreté des mères monoparentales était de 52,9 p.cent comparativement à celui des familles biparentales qui se chiffrait à 10,7 p. cent. Ce qui révèle un nombre disproportionné d'enfants pauvres vivant avec des mères monoparentales. Quarante pour cent des enfants pauvres demeurent avec une mère seule comparativement à 7,3 p. cent des autres enfants.  
  • Chez les enfants autochtones, le taux de pauvreté est extrêmement élevé. Le recensement de 1996 démontrait que trois enfants autochtones sur cinq âgés de moins de six ans vivaient dans des familles pauvres.  
  • Beaucoup d'enfants vivent dans des familles de travailleurs à faible revenu. Même si ces derniers possèdent des emplois, ils éprouvent de la difficulté à répondre aux besoins de leur famille.  

« Il n'est pas vrai que tous les enfants pauvres appartiennent à des familles où les adultes ne travaillent pas parce qu'ils préfèrent demeurer à la maison et recevoir des prestations d'aide sociale ou d'assurance-emploi. Même avec un emploi à plein temps, certaines familles n'arrivent simplement pas à subvenir à leurs besoins. Plus de 300 000 enfants pauvres proviennent de familles dont une personne a travaillé à plein temps pendant toute l'année », a mentionné M. Murphy.

Il a également souligné que posséder un emploi ne permet pas nécessairement de se sortir de la pauvreté.

« Un bon travail qui rapporte assez d'argent pour subvenir adéquatement aux besoin d'une famille est souvent hors de portée pour de nombreux parents pauvres. Il faut franchir beaucoup d'obstacles avant de se trouver, d'accepter et de conserver un bon emploi rémunérateur. Les parents qui tentent de réintégrer le marché du travail sont aux prises avec le manque de services de garde d'enfants abordables et fiables ainsi qu'avec la pénurie d'éducation, de formation et d'occasions d'emploi », a déclaré M. Murphy.

« Il n'existe certainement pas de formule magique pour faire disparaître la pauvreté infantile. Pour régler le problème, il faut élaborer un ensemble de politiques familiales pertinentes et s'engager à s'attaquer au problème pendant longtemps. »

« Le Conseil national du bien-être social recommande un ensemble intégré de politiques familiales qui porterait tant sur le travail, le soutien du revenu, l'équité en matière d'emploi et l'éducation que sur les services de garde d'enfants et le développement de la petite enfance. Les parents ont besoin d'un service de garde complet, abordable et fiable adapté à leurs horaires de travail ou d'études afin qu'ils puissent se trouver et conserver un emploi qui leur permettra de sortir leur famille de la pauvreté. »

M. Murphy a précisé que « le gouvernement du Canada a affirmé qu'il s'engage à prendre les moyens nécessaires pour qu'aucun enfant, au pays, ne souffre des effets débilitants de la pauvreté ». « Le Conseil national du bien-être social encourage cet engagement, mais il a entendu de pareilles promesses auparavant, plus précisément en 1989. On avait présenté la résolution émanant de tous les partis et visant à éliminer la pauvreté d'ici la fin du siècle. Le Conseil espère que, cette fois-ci, la promesse sera tenue. »

Le Profil de la pauvreté infantile, 1998 est un rapport spécial faisant partie de la série annuelle Profil de la pauvreté publié par le Conseil national du bien-être social. Le rapport utilise l'Enquête sur le revenu des ménages et l'équipement ménager de Statistique Canada ainsi que l'Enquête sur la dynamique du travail et du revenu pour faire le bilan des variations dans les taux de pauvreté au Canada.

Le Conseil national du bien-être social est un organisme consultatif de citoyens auprès de Développement des ressources humaines Canada.


2001-09-10

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Date de modification :
2012-09-27