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Archivée - La pauvreté est trop coûteuse pour tous les Canadiens selon le Conseil national du bien-être social

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Publication de « Le coût de la pauvreté »

Le Conseil national du bien-être social a diffusé un rapport aujourd'hui selon lequel la pauvreté est plus coûteuse que les Canadiens ne le croient, en général, et chacun en fait les frais.

« Nous voulions démontrer au public ainsi qu'aux responsables de l'élaboration des politiques qu'en plus des raisons fondées sur l'équité et la justice, il existe de bonnes raisons économiques d'investir de façon plus judicieuse en vue de réduire la pauvreté maintenant, » a déclaré John Murphy de la Nouvelle-Écosse, président du Conseil. Les conséquences de la pauvreté sont très onéreuses pour le Canada. La pauvreté connue pendant les premières années de la vie d'un enfant peut causer des dommages irréversibles. Prévenir ces dommages avant qu'il n'aient lieu relève simplement du bon sens économique. »

Le rapport s'inspire d'études faites dans les domaines de la santé, de la justice, des droits de la personne, du développement humain, du travail, de la capacité de production et du développement de l'enfant. Selon les études, la réduction des inégalités entre les riches et les pauvres et surtout le fait d'améliorer le sort des personnes qui se trouvent tout à fait au bas de l'échelle, a des effets positifs. Une société peut ainsi mieux gérer les coûts des soins de santé, réduire le crime, développer une main-d'ouvre productive, améliorer le bien-être humain et favoriser la cohésion sociale et la confiance du public dans les gouvernements et dans l'économie. Qui plus est, de nombreux programmes conçus pour réaliser ces objectifs pourraient être rentables, en réalité, et produire d'importants rendements d'investissement.

« Nous n'avons pas essayé de quantifier le coût exact ou global de la pauvreté, ce qui n'est peut-être même pas possible, » a déclaré Murphy. Ce qui importe vraiment, c'est de fixer des objectifs précis, de comparer les avantages aux coûts à court et à long terme et d'évaluer nos progrès. Notre approche actuelle à la pauvreté n'est manifestement pas adéquate et nous devons trouver des solutions plus innovatrices et durables. Nous devons également comprendre qu'une qualité de vie élevée coûtera cher et que nous en avons toujours seulement pour notre argent. »

Le Conseil national du bien-être social préconise une stratégie en quatre parties. Ce qui est essentiel, avant tout, c'est un leadership et une volonté politique, surtout au niveau fédéral, parce qu'il incombe aux gouvernements responsables, et non pas au marché, de veiller au bien collectif.

Ensuite, il faut s'assurer, au moyen d'une planification exhaustive et holistique, que l'orientation stratégique globale du gouvernement dans tous les domaines, des impôts à l'éducation, contribue à réduire l'écart entre les riches et les pauvres, et ne vise pas seulement les programmes anti-pauvreté. Nous devons maintenant faire face aux conséquences du manque de cohésion antérieure sur le plan des relations fédérales-provinciales-territoriales ainsi qu'à une inégalité croissante à l'échelle du pays. Mais cette situation ne reflète pas les valeurs communes des Canadiens et selon le Conseil, il est grandement temps qu'il y ait un changement.

Le troisième élément consiste à tirer partie du succès. Nous avons des exemples de ce qui fonctionne au Canada et dans d'autres pays et l'expérience nous prouve que l'universalité et les normes nationales sont les formules gagnantes. Le régime de retraite universel du Canada et les systèmes d'éducation et de soins de santé en sont d'excellents exemples, pas toutefois parfaits, mais qui ont réellement contribué à améliorer la situation.

Quatrièmement, il est important de commencer par les familles qui ont de jeunes enfants parce que nous risquons de perdre beaucoup si nous n'agissons pas immédiatement. Nous devons prévoir un soutien plus universel pour les enfants de la naissance à six ans, de la même façon que nous prévoyons l'éducation pour tous les enfants une fois qu'ils ont atteint l'âge scolaire. Nous fournissons des prestations parentales et de maternité pour venir en aide aux nouveau-nés et à leurs parents qui ont un revenu et des liens avec le marché du travail qui sont relativement bons. Il va de soi que nous devons accorder le même soutien aux nouveau-nés et aux parents qui se trouvent dans des circonstances moins avantageuses. Et nous ne pouvons tout simplement pas faire abstraction de la nécessité de mettre sur pied un programme national de services de garde et de développement de l'enfant qui soient de qualité, abordables et accessibles.

Le Conseil souligne que même lorsque nous parlons de l'économie, nous ne pouvons pas tout mesurer en argent. Le bien-être humain dépend de l'accès à l'éducation et aux services, de l'inclusion sociale, de la santé, de la possibilité d'être à l'abri de la violence, du temps à consacrer à la famille et au sommeil, ainsi que de l'emploi, de l'autonomie de prendre des décisions, de la possibilité de perfectionner les compétences individuelles et de répondre aux besoins précis. Sans ces éléments, les gens n'ont qu'une capacité limitée de contribuer à l'économie par le biais d'un emploi rémunéré et du travail non rémunéré qui consiste à élever les enfants et à bâtir des collectivités. La pauvreté dans plusieurs de ces domaines peut rapidement donner lieu au découragement et au désespoir. C'est la raison pour laquelle une approche holistique et respectueuse de la personne est tellement importante.

« Le Canada ne peut pas se permettre d'assumer le coût de la pauvreté, » Murphy a souligné. « J'espère que ce rapport remettra en cause nos hypothèses au sujet de la pauvreté et de ses victimes de façon que nous puissions investir judicieusement maintenant, car les résultats positifs ne peuvent que bénéficier à tous les Canadiens. »

Le Conseil national du bien-être social est un organisme consultatif de citoyens auprès de Développement des ressources humaines Canada.


2002-02-05

Matériels connexes

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Date de modification :
2012-09-27