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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE DION SE JOINT AUX COMMUNAUTÉS
JUIVES, ITALIENNES ET GRECQUES POUR
PROMOUVOIR LA RECONNAISSANCE DU QUÉBEC

TORONTO (ONTARIO), le 26 novembre 1996 – Le Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, Stéphane Dion, a affirmé aujourd’hui que «si les Québécois non francophones rejettent massivement la sécession, bon nombre d’entre eux appuient la reconnaissance du Québec dans la Constitution du Canada.» M. Dion s’adressait à un auditoire réuni au Holy Blossom Temple de Toronto, composé notamment des représentants des communautés juives, italiennes et grecques du Québec et de l’Ontario. Ceux-ci avaient préalablement émis une déclaration en faveur de la réconciliation, de la reconnaissance et du renouveau au Canada. M. Dion a salué les efforts ainsi déployés pour «convaincre leurs concitoyens de reconnaître le Québec dans sa différence.»

M. Dion a indiqué à son auditoire que leurs communautés particulières «ont joué un rôle important dans le développement du Canada et des deux grandes villes que sont Montréal et Toronto.» Le Ministre a noté que la dualité née de la présence des Anglais et des Français au tout début de notre histoire a contribué à créer la diversité multiculturelle d’aujourd’hui. «Cette expérience initiale, dans les débuts du Canada, entre les Britanniques et les Français les a disposés à leur tour à faire un meilleur accueil à leurs nouveaux concitoyens venus de tous les continents.»

M. Dion a déclaré que la reconnaissance constitutionnelle du Québec ne donnerait pas au Québec de privilèges particuliers et ne nuirait pas aux droits d’autres parties, mais qu’elle «prendrait la forme d'une clause interprétative constitutionnelle, comme l'article 27 de la Charte des droits présentement en vigueur, qui reconnaît le caractère multiculturel du patrimoine canadien.» Le Ministre a fait remarquer que « quinze ans après l'adoption de la Charte, personne ne pourrait affirmer que cette clause a mis en danger les droits d'un seul Canadien. En quoi une reconnaissance du Québec serait-elle différente?»

Le Ministre a déclaré que la reconnaissance de la spécificité du Québec constituerait «un pas de géant vers la réconciliation et l’unité de leur pays», rappelant à son auditoire «toutes ces grandes réformes du passé, telles le vote des femmes, l’école obligatoire, l’impôt progressif, qui ont longtemps été rejetées avant d’être acceptées par les populations.»

M. Dion a souligné qu’en ce qui concerne les Québécois non francophones, «le projet de sécession les exclut». En fait, a indiqué le Ministre, «la sécession constitue le seul enjeu qui creuse un clivage malsain entre Québécois francophones et non francophones.» M. Dion a souligné qu’«il y a toute une différence entre la tolérance de la société québécoise et l’intolérance de l’option sécessionniste,» arguant que la raison pour laquelle il s’oppose autant à la sécession, c’est qu’elle «ébranlerait la tolérance.» D’ailleurs, a fait remarquer le Ministre, même si la sécession n’est que potentielle, on a assisté au Québec à une détérioration du débat linguistique.

Toutefois, a soutenu M. Dion, de nombreux souverainistes, en tant qu’individus, «partagent les mêmes valeurs universelles qui nous réunissent ici aujourd’hui.» En fait, c’est parce qu’ils «partagent ces mêmes valeurs que nous avons besoin de dialoguer avec eux et d’expliquer que la sécession mettrait en péril le genre de société ouverte qu’ils chérissent», a-t-il fait remarquer. M. Dion a insisté sur le fait que «nous devons bouger les uns vers les autres au lieu d’écouter les voix de la division et de la rancoeur.»

«C’est au Canada que les valeurs universelles de liberté, de tolérance, de respect des différences sont peut-être les mieux observées», a ajouté le Ministre. La dynamique même de la sécession, par contre, «détruirait pour longtemps l’esprit de tolérance de la société québécoise et le mettrait à mal dans le reste du Canada,» a expliqué M. Dion. «Nous sommes tout à fait contre la sécession justement parce que nous sommes tout à fait pour une société québécoise vibrante. Par la sécession, la société québécoise renoncerait non seulement au Canada mais aussi à la meilleure partie d’elle-même. Et nous sommes tout à fait pour la reconnaissance constitutionnelle du Québec justement parce que nous sommes tout à fait pour un Canada fort», a conclu le Ministre.

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Pour informations : André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
 


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Mise à jour : 1996-11-26  Avis importants