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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE STÉPHANE DION RÉAGIT
AUX COMMENTAIRES DU PREMIER
MINISTRE LUCIEN BOUCHARD


OTTAWA (ONTARIO), le 29 octobre 1997 – À propos de la décision du Premier ministre Jean Chrétien de tenir un vote libre sur la modification de l’article 93 de la Constitution, le Premier ministre Lucien Bouchard a déclaré hier, en anglais:

"It’s the best way to find a scapegoat for a Prime Minister who has no conviction personally (...) It’s a real lack of courage."

Traduction : «C’est la meilleure façon de trouver un bouc émissaire pour un premier ministre qui n’a pas de convictions personnelles (...) C’est un manque total de courage.»

La déclaration du Premier ministre Bouchard appelle deux commentaires.

Premièrement, chacun sait que M. Chrétien a de profondes convictions qui, dans bien des cas, sont simplement différentes de celles de M. Bouchard. Chaque fois que M. Bouchard se lance dans des attaques personnelles injustes, il doit se rendre compte qu’il nuit à la qualité et surtout à la sérénité du débat public.

Deuxièmement, la décision de M. Chrétien d’autoriser un vote libre sur une question de droit confessionnel est tout à fait justifiée d’un point de vue démocratique. Lorsqu’une décision revêt une importance morale particulière, le gouvernement peut, tout en indiquant sa préférence, laisser ses députés voter selon leurs convictions personnelles. Il n’y est pas tenu mais il peut autoriser un vote libre.

Dans le cas présent, le gouvernement est convaincu que la modification constitutionnelle à l’étude serait bonne pour le Québec et qu’elle repose sur un consensus. En outre, il croit que son avis est partagé par la grande majorité des députés libéraux qui voteront cependant selon leurs convictions personnelles.

Depuis le début de cette affaire, M. Bouchard raisonne à l’encontre du bon sens. Il paraît qu’il aurait été plus démocratique de ne pas tenir de commission parlementaire sur la modification constitutionnelle comme telle plutôt que d’en tenir une, de voter dans un seul parlement plutôt que deux et de tenir un vote de parti plutôt qu’un vote libre.

Je n’ai jamais traité M. Bouchard d’anti-démocrate et ne le considère pas comme tel. Mais il faut déplorer, encore une fois, sa compréhension déficiente du fonctionnement de la démocratie.

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Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
 


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Mise à jour : 1997-10-29  Avis importants