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Archives - Salle de presse

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« LE DÉFICIT ZÉRO : NOTRE OBJECTIF À TOUS » :
LE MINISTRE DION SOULIGNE LE LIEN ENTRE
LES FINANCES PUBLIQUES ET L'UNITÉ NATIONALE


SAINTE-THÉRÈSE (QUÉBEC), le 20 mai 1998 – L'honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a déclaré devant la Chambre de commerce de Thérèse-De Blainville que les Canadiens parviendront mieux à l'équilibre budgétaire s'ils restent ensemble pour relever ce défi.

Le Ministre a d'abord souligné le redressement des finances publiques opéré par le gouvernement canadien et plusieurs provinces : «La réduction du déficit a été le fait des deux ordres de gouvernement. Le déficit du gouvernement fédéral a complètement fondu, tandis que cinq provinces sont parvenues à équilibrer leur budget ou à dégager des surplus, trois ne sont que légèrement en déficit, l'Ontario se permet des baisses d'impôt et le Québec poursuit son avancée vers le déficit zéro. Toutes les dix étaient dans le rouge en 1993-1994».

M. Dion voit dans ces succès financiers et la baisse des taux d'intérêt qui en découle, l'une des causes de la croissance économique que connaît le Canada depuis 1994. De 1994 à 1997, observe-t-il, le Canada a connu une croissance annuelle moyenne de son PIB de 2,9 %, la plus forte des pays du G-7. De septembre 1993 à avril 1998, le taux de chômage est passé de 11,4 % à 8,4 %. D'autre part, l'OCDE prédit que le Canada connaîtra la plus forte croissance économique des pays du G-7 en 1998 et 1999.

Comme tous les Canadiens, soutient le ministre Dion, les Québécois reprennent confiance dans le Canada. Le Québec peut tirer profit de son appartenance à un pays qui jouit d'atouts remarquables. «Un Québec indépendant», déclare-t-il, «n'aurait pas le même potentiel. Il serait "viable", bien sûr. Mais nous, les Québécois, comme les autres Canadiens, avons de grandes ambitions pour notre qualité de vie. Nous aussi aspirons à rien de moins qu'au meilleur de l'Europe et au meilleur des États-Unis. Pour nous rapprocher de cette aspiration, et faire reculer le chômage et la pauvreté, il faut nous appuyer sur le potentiel de capacités et de talents que le Canada réunit». Même pour les provinces les plus riches, dont l'Alberta, la sécession serait une mauvaise affaire, a-t-il ajouté.

M. Dion a ensuite noté des contradictions dans l'argumentation de M. Lucien Bouchard, qui affirme que le fédéralisme canadien nuit à l'économie québécoise. En 1993, a-t-il fait remarquer, les sécessionnistes soutenaient que les Québécois devaient quitter un pays au bord de la «faillite». Deux ans plus tard, le «vent froid» des compressions qui soufflait en provenance du Canada anglais devait inciter les Québécois à opter pour le oui. Aujourd'hui, M. Bouchard croit que l'atteinte du déficit zéro sera pour le gouvernement du Québec le signal que le Québec peut devenir souverain. «En clair,» selon M. Bouchard, «il ne faut plus faire la souveraineté pour échapper aux compressions, mais faire les compressions pour parvenir à la souveraineté», a commenté le Ministre.

Au sujet des compressions qu'ont connues les transferts aux provinces, M. Dion a fait remarquer que, de 1993-1994 à 1998-1999, ces coupures auront été moins importantes que celles imposées aux dépenses de programmes directes du gouvernement fédéral (7,4 % contre 10,8 %). En outre, a-t-il ajouté, le Québec continuera de recevoir une part des transferts fédéraux aux provinces qui se situe autour de 30 %, ce qui est nettement supérieur à la proportion que cette province représente au sein de la population canadienne, qui est de 24,7 %.

Le Ministre a ensuite rappelé que, bien qu'elle n'en soit pas la seule cause, l'hypothèque référendaire contribue aux difficultés économiques et financières du Québec et que, sans la possibilité de sécession, le contexte économique lui serait plus favorable et la lutte au déficit moins pénible. Il a entre autres souligné que le Québec est la province qui paye les intérêts les plus élevés sur ses emprunts : «Même Terre-Neuve [...] paye moins cher!» «Et dire qu'aujourd'hui, M. Bouchard prétend que c'est la déclaration de Calgary qui est dangereuse pour les Québécois. Il serait drôle s'il ne jouait pas avec leurs sous», a affirmé le Ministre.

En dépit de ses faiblesses structurelles, a poursuivi le Ministre, l'économie québécoise représente un potentiel extraordinaire : «Ce n'est pas au député de Saint-Laurent que l'on peut faire douter de l'économie québécoise! Le gouvernement du Canada est fier d'en être un partenaire majeur. D'une certaine façon, que l'économie québécoise ait réussi à en accomplir autant, malgré l'incertitude politique, montre à quel point elle a du ressort».

Il a ajouté que c'est dans ce contexte qu'il importe pour les Québécois de se donner à Québec un premier ministre et un gouvernement déterminés à miser sur le génie québécois et l'entraide canadienne. «Les Québécois, dans leur grande majorité, ne veulent plus de référendum, paraît-il. Ils ont bien raison», a conclu M. Dion.

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Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
(613) 943-1838
 


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Mise à jour : 1998-05-20  Avis importants