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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE DION AFFIRME QUE LE FÉDÉRALISME D'AUJOURD'HUI EXIGE LE TRAVAIL EN COMMUN DANS LE RESPECT DES SPHÈRES D'AUTONOMIE


OTTAWA (ONTARIO), le 11 juin 2000 – Décrivant le Canada comme « le pays des relations intergouvernementales », l'honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a affirmé aujourd'hui, lors de la conférence organisée par le Groupe canadien d'étude des questions parlementaires sous le thème « Le régime parlementaire et le nouveau millénaire : continuité et changement dans les systèmes d'origine britannique », que l'importance des relations intergouvernementales est telle au Canada qu'il est vital qu'elles servent bien l'intérêt général.

Rappelant qu'il est des domaines d'action gouvernementale qui se prêtent mal à une distinction étanche des rôles et des responsabilités entre ordres de gouvernement et que le rôle de ceux-ci dans la vie des citoyens s'est accru tout au long du 20e siècle de sorte que les champs d'action des gouvernements fédéral et des entités fédérées en sont venus à se toucher de plus en plus, le Ministre a fait valoir que « la capacité des gouvernements de travailler ensemble dans le respect de leurs sphères d'autonomie est ce qui détermine la marche des fédérations modernes. (...) Il leur a fallu apprendre à travailler ensemble de plus près, à gérer leurs interactions intenses. »

« Cette dynamique entre autonomie et interdépendance est vécue de façon particulièrement intense au Canada », a-t-il ajouté. « Il serait difficile de trouver une autre fédération dont la vie politique soit davantage marquée par ses relations intergouvernementales. »

M. Dion a ensuite décrit cinq facteurs qui placent les relations intergouvernementales au coeur de la vie politique canadienne et leur confèrent un caractère unique parmi les fédérations du monde. Il a noté la force des deux ordres de gouvernement dans leurs sphères respectives, le petit nombre de provinces qui, « non seulement (...) facilite (...) la tenue de fréquentes réunions interprovinciales ou fédérales-provinciales, mais (...) rend aussi la cohésion interprovinciale moins compliquée à bâtir. »

Le Ministre a aussi fait valoir que, comparativement à d'autres sénats, celui du Canada, n'étant pas élu, est moins en mesure de faire concurrence aux gouvernements provinciaux du point de vue de la représentation régionale. Un autre facteur, selon M. Dion, est la force du pouvoir exécutif face au pouvoir législatif, tant au niveau fédéral que provincial, ce qui génère des relations intergouvernementales entre gouvernements forts. L'existence d'un groupe minoritaire à l'échelle du pays mais majoritaire dans l'une des entités fédérées et, plus particulièrement, d'un parti séparatiste au pouvoir ou dans l'opposition depuis trois décennies au Québec donne souvent aux relations intergouvernementales un caractère existentiel inconnu dans les autres fédérations, a-t-il noté.

Le Ministre a ensuite proposé sept principes qui peuvent guider les relations intergouvernementales dans les fédérations pour qu'elles servent au mieux l'intérêt public. La Constitution doit être respectée et la coopération doit constituer une règle de base des relations intergouvernementales, a-t-il précisé. Troisième principe : « La capacité d'action des gouvernements doit être préservée », a fait valoir M. Dion. « Il ne faut pas que la recherche de la coopération nous amène à créer une fédération où aucun gouvernement ne peut bouger sans obtenir la permission des autres. »

Il a affirmé que la fédération doit être assez flexible pour concilier les objectifs communs et le désir des citoyens d'avoir des services gouvernementaux de qualité comparable partout au pays avec la capacité des entités fédérées d'innover et d'établir entre elles une saine émulation. La fédération doit aussi favoriser la redistribution, a-t-il ajouté, donnant l'exemple du programme canadien de péréquation. Les gouvernements doivent aussi échanger l'information, a fait valoir M. Dion, et leurs contributions respectives doivent être connues du public afin que les citoyens soient en mesure d'évaluer la performance de chacun.

« Certes, les relations intergouvernementales dans les fédérations sont parfois bien complexes », a conclu le Ministre. « Mais les praticiens que nous sommes ne doivent jamais oublier qu'au-delà de cette complexité nécessaire, qui constitue notre pain quotidien, le fédéralisme est, par dessus tout, un projet profondément humain. Le fédéralisme est la preuve que la diversité n'est pas un problème, qu'elle est une force pour un pays. »

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Pour informations:

André Lamarre
Conseiller spécial
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Mise à jour : 2000-06-11  Avis importants