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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE DION AFFIRME QUE LES CANADIENS ONT RAISON DE SE REGROUPER AUTOUR DE LA CHARTE CANADIENNE DES DROITS ET LIBERTÉS

 

TORONTO (ONTARIO), le 12 avril 2002 – À l’ouverture d’un colloque portant sur le 20e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés, organisé par le Département de science politique et le Collège MacLaughlin de l’Université York, l’honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a tenu à souligner que les Canadiens, à juste titre, voient dans la Charte le renforcement de leurs droits.

Se référant aux résultats d’un sondage tenu en février 2002 par le Centre de recherche et d’information sur le Canada, M. Dion a mentionné que 92 % des Canadiens (dont 91 % des Québécois) étaient d’avis que la Charte canadienne des droits et libertés constituait une bonne chose. Il est clair, a déclaré le Ministre, que les craintes souvent exprimées à l’effet que la Charte allait désunir les Canadiens étaient non fondées.

Ces craintes étaient de trois ordres, a rappelé M. Dion : la Charte allait entrer en conflit avec notre tradition démocratique, notre structure fédérale et l’identité québécoise. Le Ministre a consacré son allocution à démontrer qu’en fait la Charte s’est bien ajustée à ces trois dimensions essentielles de la réalité canadienne.

La démocratie : la Charte l’a enrichie en protégeant les individus et les minorités contre le pouvoir incontrôlé de l’État, sans conférer pour autant au pouvoir judiciaire une autorité excessive, a maintenu M. Dion. « Comme le voulait Pierre Elliott Trudeau, la Charte est la propriété des Canadiens; elle renforce le pouvoir du peuple face à l’État. Il est vrai que ce pouvoir passe par la médiation des juges, mais cette médiation prend la forme d’un dialogue fructueux avec les élus du peuple. Après 20 années d’existence de la Charte, tel est le constat positif auquel en arrivent le gouvernement de Jean Chrétien, la grande majorité des Canadiens ainsi que, semble-t-il, la majorité de nos experts juridiques », estime M. Dion.

Le fédéralisme : la Charte a fait naître une jurisprudence qui en a approfondi la pratique, a soutenu M. Dion. Il a précisé que cette jurisprudence favorise la diversité et renforce l’autonomie provinciale. « La Cour suprême a établi que les provinces pouvaient appliquer des solutions différentes à des problèmes politiques similaires sans que cela n’entraîne une discrimination », a rappelé le Ministre en citant plusieurs extraits de jugements de la Cour. Lorsque la Cour a invalidé des lois provinciales, ce fut souvent au profit des minorités de ces provinces, linguistiques ou autochtones, de sorte que « la Cour n’a pas uniformisé le Canada, elle en a au contraire consolidé l’hétérogénéité », a souligné le Ministre. « Notre Charte et notre fédéralisme sont bien assortis », a-t-il affirmé.

L’identité québécoise : La Charte a reflété la riche diversité de notre pays et respecté l’identité québécoise, a montré le Ministre. « C’est bien à tort que certains ont pu voir une contradiction entre la Charte et le caractère distinct ou unique de la société québécoise », a-t-il déclaré. Sur la base des sondages, il s’est dit frappé de constater « à quel point l’appui des Canadiens aux décisions de la Cour ne laisse pas transparaître de désaccords entre les Québécois et les autres Canadiens ». Deux anciens juges en chef et la juge en chef actuelle ont d’ailleurs déclaré que la Cour suprême prenait en compte le caractère unique ou distinct de la société québécoise dans ses décisions, a rappelé le Ministre.

En plus de la démocratie, du fédéralisme et de l’identité québécoise, la Charte a aussi renforcé l’identité canadienne, a ajouté le Ministre. Les Canadiens peuvent être fiers que l’unité de leur pays puisse « se solidifier autour d’une cause aussi noble que le respect des droits universels », a conclu M. Dion.

 

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Pour information :
André Lamarre
Conseiller spécial
Téléphone : (613) 943-1838
Télécopieur : (613) 943-5553

 

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Mise à jour : 2002-04-12  Avis importants