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Archives - Salle de presse

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LE MINISTRE DION SOULIGNE QUE LES CANADIENS ANGLOPHONES SE FONT DE PLUS EN PLUS LES ALLIÉS DU FRANÇAIS

 

PARIS (FRANCE), le 17 octobre 2003 – Prenant la parole à l’occasion du colloque organisé par l’Observatoire international de la langue française sur le thème du rayonnement du français dans la mondialisation, auquel prenaient part, entre autres, M. Pierre-André Wiltzer, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie de la République française, et M. Abdou Diouf, Secrétaire-général de l’Organisation internationale de la Francophonie, le Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, l’honorable Stéphane Dion, a déclaré aujourd’hui que l’essor du français dans le monde « passe non seulement par sa préservation là où il est parlé de longue date, mais aussi par son apprentissage là où, hier encore, on ne le connaissait pas ». Pour démontrer son affirmation, le Ministre a pris comme exemple la situation au Canada. Il a souligné que le nombre de Canadiens de langue maternelle française croît lentement alors même que le nombre de Canadiens en mesure de s’exprimer en français croît à un rythme soutenu. « La croissance du fait français vient de plus en plus de l’apprentissage de notre langue par des Canadiens d’une autre langue maternelle ».


Ainsi, devant un auditoire francophone international évidemment préoccupé par la progression de l’anglais, le Ministre a fait valoir que la question pouvait être considérée sous un angle différent : celui qui fait d’une population anglophone l’alliée du français, et donc comme faisant partie de la solution plutôt que du problème.


Le Ministre a salué la révolution des esprits au Canada en faveur du bilinguisme officiel, lequel est beaucoup plus populaire chez les jeunes anglophones que chez leurs aînés. Ce sentiment d’empathie envers le français est plus fort chez les anglophones qui connaissent cette langue, a relevé M. Dion. Il a ajouté que les francophones et les anglophones canadiens se marient de plus en plus entre eux, et que l’apprentissage du français par les enfants de ces couples est beaucoup plus fréquent lorsque le conjoint anglophone connaît le français. Il est donc très important, pour l’avenir du français au Canada, que les Canadiens anglophones soient de plus en plus nombreux à apprendre cette langue, selon M. Dion.


Le Ministre a ensuite fait valoir que les anglophones canadiens, surtout les jeunes, ont intérêt à ne pas rester unilingues. Apprendre comme deuxième langue le français, langue internationale et langue maternelle de près du quart de leurs concitoyens, est un choix logique pour eux.


Le Ministre a toutefois tenu à déplorer que, même si le bilinguisme a progressé au Canada, la performance de notre pays n’est guère reluisante si on la mesure avec des critères européens : « Avec 69 % d’unilingues, le “ Canada moins le Québec ” accuse un taux d’unilinguisme plus élevé que tous les pays européens. Mince consolation : les États-Unis et aussi la Nouvelle-Zélande, deux autres pays anglophones, font plus mauvaise figure que lui. »


Pourquoi ce résultat décevant? « Trop peu d’heures d’enseignement sont consacrées à l’apprentissage des langues. C’est aussi simple que cela », a soutenu M. Dion. La formation en langue seconde au niveau secondaire n’est pas obligatoire pour les étudiants de plus de 15 ans dans toutes les provinces, sauf au Québec et au Nouveau-Brunswick alors que, dans tous les pays d’Europe, l’apprentissage d’au moins une langue seconde est obligatoire jusqu’à 18 ans dans les écoles secondaires, a relevé le Ministre.


« Le Canada s’assoit sur son statut de pays officiellement bilingue, ne réalisant pas qu’il prend du retard, surtout vis-à-vis l’Europe, du point de vue de la maîtrise effective des langues », a noté le Ministre. « Les gouvernements de notre fédération doivent procéder à [un] redressement », a-t-il ajouté avant de décrire le Plan d’action pour les langues officielles que le Premier ministre du Canada, le très honorable Jean Chrétien, a lancé le 12 mars 2003, afin, entre autres, de donner « un élan formidable » à l’enseignement de nos langues officielles.


M. Dion a conclu en conviant les gouvernements des provinces et des territoires à redoubler d’efforts pour répondre à la demande des Canadiens qui souhaitent, dans leur très grande majorité selon les sondages, que leurs enfants deviennent bilingues : « Je suis optimiste, car il y a toute une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques anglophones qui ont fait l’expérience des écoles d’immersion française, ou qui y ont inscrit leurs enfants, et qui réalisent l’importance de cet enjeu pour le Canada tout entier. »


Le Ministre a déclaré en terminant : « Le Canada doit prendre plus que jamais appui sur le caractère international de ses deux langues officielles. Il le fera, j’en suis sûr, de sorte que le Canada aide la cause du français, et que le français aide la cause du Canada. »

 

 

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Pour information :

André Lamarre
Conseiller principal
Téléphone : (613) 943-1838
Télécopieur : (613) 943-5553

 

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Mise à jour : 2003-10-17  Avis importants