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Archives - Paul Martin

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Déclaration concernant les relations entre le Canada et l’Union européenne

Mars 18, 2004
Ottawa (Ontario)

COMMUNIQUÉ

La déclaration ci-jointe concernant les relations entre le Canada et l’Union européenne a été diffusée aujourd’hui à l’issue du Sommet semestriel Canada-Union européenne. Ce Sommet a été présidé par le Premier ministre Paul Martin, Bertie Ahern, Taoiseach (Premier ministre) d’Irlande et actuel président de l’Union européenne, et Romano Prodi, Président de la Commission européenne.


DÉCLARATION CONCERNANT LES RELATIONS ENTRE LE CANADA ET L’UNION EUROPÉENNE

Nous, dirigeants du Canada et de l’Union européenne, nous sommes rencontrés aujourd’hui à Ottawa pour discuter des moyens de renforcer nos liens bilatéraux et de nous employer ensemble, en tant que partenaires stratégiques, à faire régner davantage la paix et la justice dans le monde.

Nos discussions ont montré que nos relations sont florissantes. Nous avons la ferme intention de les approfondir encore de part et d’autre, et d’en faire un pilier essentiel d’un plus vaste partenariat transatlantique. Avec les États-Unis et nos autres partenaires, nous avons le devoir de travailler à l’avènement d’un monde plus libre, plus démocratique, plus juste et plus prospère.

Tant le Canada que l’Union européenne tiennent fortement à des institutions multilatérales solides et efficaces et au principe de la primauté du droit international. Seul un effort concerté de la communauté internationale, où les Nations Unies jouent un rôle central, nous permettra de nous attaquer à des défis transnationaux comme le terrorisme, la prolifération ou la violation des droits de la personne. De la même façon, la recherche de solutions durables aux conflits régionaux nécessite l’aide et la coopération de tous les pays. Enfin, l’interdépendance économique et financière croissante demande une gouvernance qui soit davantage multilatérale.

Nous condamnons dans les termes les plus virulents les attentats terroristes sauvages commis la semaine dernière à Madrid. Nous offrons une nouvelle fois nos condoléances au peuple et au gouvernement espagnols. Cet acte barbare nous convainc d’autant plus de la nécessité d’unir nos efforts pour neutraliser les menaces prédominantes qui pèsent sur la sécurité dans le monde, dont le fléau du terrorisme. Avec l’ensemble de la communauté internationale, nous redoublerons d’efforts pour prévenir les attentats, protéger les populations et les sociétés, et appréhender et poursuivre les terroristes en justice. Nous le ferons dans le plein respect des droits de la personne et des libertés, et pour défendre ces valeurs qui nous sont communes.

1. Programme de partenariat Canada-Union européenne


Nous avons adopté aujourd’hui un nouveau Programme de partenariat qui renforce et approfondit les rapports étroits existant déjà entre le Canada et l’Union européenne. Nous intensifierons la coopération dans les domaines de la politique étrangère et de sécurité, en nous fondant sur notre attachement commun à des institutions multilatérales et à une gouvernance mondiale efficaces. Nous resserrerons notre collaboration dans le domaine de la justice et des affaires intérieures, afin d’assurer la sécurité et de protéger les droits de nos citoyens. L’un comme l’autre, nous avons à cœur la relance de la croissance économique dans le monde et le succès des discussions commerciales multilatérales. Ensemble, nous nous attaquerons aux problèmes mondiaux qui nous touchent, notamment le changement climatique et la pauvreté dans les pays en voie de développement. Pour ce faire, nous comptons sur un resserrement et une régularisation des contacts entre nos parlementaires. Nous favoriserons également les échanges entre nos citoyens, en particulier entre les jeunes. Nous avons, par ailleurs, dynamisé les aspects pratiques de nos relations afin que les bonnes intentions se traduisent par des actes concrets.


2. Accord entre le Canada et l’Union européenne de renforcement du commerce et de l’investissement

Interreliés, les marchés de part et d’autre de l’Atlantique sont vitaux pour notre prospérité économique, et ce, en particulier en ce qui à trait à l’investissement, devenu le moteur de l’interdépendance entre l’Amérique du Nord et l’Europe. Nous nous sommes entendus aujourd’hui sur le cadre d’un nouvel Accord de renforcement du commerce et de l’investissement (ARCI) entre le Canada et l’Union européenne, dont le but est de stimuler encore davantage nos relations commerciales bilatérales. L’ARCI ira au-delà des questions traditionnelles d’accès aux marchés. Il offrira des résultats concrets à nos milieux d’affaires en atténuant les obstacles au commerce et au flux d’investissement. Les négociations devraient débuter cette année.


3. Nos discussions d’aujourd’hui : mise en oeuvre d’un multilatéralisme efficace

Au cours de nos discussions d’aujourd’hui, nous nous sommes concentrés sur les moyens de traduire concrètement, dans les faits, nos valeurs communes que sont le pluralisme politique, la démocratie, l’État de droit et les droits de la personne.


  • Nous avons discuté de la nécessité d’une nouvelle réflexion sur l’amélioration urgente de l’efficacité de nos institutions multilatérales. Nous avons insisté à nouveau sur la grande importance que nous attachons à la place que l’ONU occupe au cœur du système multilatéral, et nous avons discuté de la question de la réforme des Nations Unies. Nous avons exprimé notre appui entier aux efforts que M. Kofi Annan déploie pour insuffler une vitalité nouvelle à cette institution essentielle. Nous avons convenu que la tenue de réunions officieuses réunissant les pays influents actuels et en devenir pourrait contribuer à susciter une action mondiale face aux problèmes mondiaux.

  • Nous avons convenu que les difficultés que présentent la protection des ressources naturelles dans le monde, stocks de poissons compris, la promotion d’une utilisation durable des terres et la lutte contre le changement climatique demandent des solutions faisant appel à l’imagination que nos systèmes internationaux actuels ont du mal à trouver.

  • Nous avons également convenu que l’issue du Programme pour le développement de Doha se devait d’être ambitieuse pour que soient favorisées la croissance économique et la prospérité sociale dans le monde, conséquences d’une plus grande libéralisation et d’une plus grande prévisibilité du commerce et du renforcement des règles multilatérales. Nous sommes déterminés à faire des progrès décisifs en 2004.

  • Nous avons convenu qu’il doit exister des principes internationaux clairs pour autoriser, dans des circonstances extrêmes, une intervention extérieure sur le territoire d’un pays souverain dans le but d’empêcher une catastrophe humanitaire. Nous avons l’expérience et les valeurs qu’il faut pour contribuer à la formulation de ces principes.

  • Nous avons discuté de la nécessité de procéder rapidement avec les plans qui donnent aux pays en voie de développement, à ceux de l’Afrique sub-saharienne en particulier, qui sont touchés par le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et d’autres épidémies, un plus grand accès aux médicaments. Nous avons convenu que ce dossier nécessite un grand leadership, davantage de ressources et l’application à grande échelle de la décision de l’OMC du 30 août 2003 concernant l’accès aux médicaments.

  • Nous avons convenu de travailler ensemble à la question de la menace constituée par la prolifération des armes nucléaires en Iran, et convenu également de la nécessité de renforcer les réformes démocratiques dans ce pays. Nous nous sommes réjouis des progrès accomplis en matière d’élimination des armes de destruction massive en Libye, nous avons discuté de la façon d’éliminer ces armes dans d’autres parties du monde, et nous nous sommes engagés à travailler de concert au renforcement des régimes de désarmement et de non-prolifération et des organisations qui en sont chargées. Nous avons souligné le fait que le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et l’Agence internationale de l’énergie atomique sont tous deux importants à cet égard.

  • Nous nous sommes fermement engagés à favoriser la stabilité démocratique et le relèvement économique de l’Afghanistan et de l’Iraq dans les plus brefs délais.

  • Nous avons convenu de la nécessité d’apporter notre soutien à la réconciliation nationale et au rétablissement de l’État de droit en Haïti, qui conduiront à la tenue d’élections libres et justes. Nous avons également convenu de la nécessité d’apporter une aide humanitaire et un engagement à court et à long terme pour le développement d’Haïti.

  • Nous lançons un appel en faveur d’une véritable relance du processus de paix au Moyen-Orient et d’un effort concerté en vue d’instaurer une paix juste et durable. La situation actuelle cause de terribles souffrances aux populations concernées et contribue à l’instabilité de la région. Nous sommes prêts, avec les États-Unis et les autres partenaires, à répondre favorablement à un appel que les pays de la région lanceraient en vue d’obtenir de l’aide pour opérer des réformes politiques, économiques et sociales.
 

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Mise à jour: 2006-07-27  Avis importants