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Archives - Paul Martin

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Nomination de la nouvelle Gouverneure générale

Le Premier ministre Paul Martin vient d’annoncer que, sur sa recommandation, Sa Majesté la Reine a le plaisir d’approuver la nomination de Mme Michaëlle Jean à titre de 27e Gouverneur général du Canada. Mme Jean succédera à la très honorable Adrienne Clarkson.

Août 04, 2005
Ottawa (Ontario)

Le Premier ministre Paul Martin vient d’annoncer que, sur sa recommandation, Sa Majesté la Reine a le plaisir d’approuver la nomination de Mme Michaëlle Jean à titre de 27e Gouverneur général du Canada. Mme Jean succédera à la très honorable Adrienne Clarkson.



L’installation de Mme Jean en tant que Gouverneur général aura lieu le 27 septembre 2005 dans la salle du Sénat.



Les notes biographiques sont en annexe.



Une photographie de la Gouverneure générale désignée est disponible au http://www.pm.gc.ca/grfx/jean.jpg (haute résolution)



Pour plus de renseignements sur la Gouverneure générale désignée, veuillez consulter le site Web suivant : http://patrimoinecanadien.gc.ca/ggd



Déclaration de la Gouverneure générale désignée


Déclaration du Premier ministre Paul Martin







Michaëlle Jean



Michaëlle Jean est née à Port-au-Prince en Haïti. En 1968, alors qu’elle était enfant, elle a été chassée de son pays, avec sa famille. L’exil l’a conduite au Canada.



Titulaire d’un baccalauréat ès arts en langues et littératures italiennes et hispaniques, elle poursuit ses études supérieures en vue d’une maîtrise en littérature comparée à l’Université de Montréal. De 1984 à 1986, elle enseigne à la faculté d’études italiennes de cette même université. Pendant les années 80, elle perfectionne ses connaissances linguistiques et littéraires à l’université de Pérouse, à l’université de Florence et à l’Université catholique de Milan. Elle obtient partout des mentions d’excellence. Elle parle couramment cinq langues : le français, l’anglais, l’italien, l’espagnol et le créole.



Parallèlement à ses études et à son parcours académique, Michaëlle Jean a oeuvré pendant huit ans, de 1979 à 1987, auprès des maisons d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale au Québec : elle a accueilli, soutenu et accompagné des centaines de femmes et d'enfants en situation de crise, tout en participant activement à la mise sur pied d'un réseau de refuges d'urgence pour le Québec et ailleurs au Canada. On la retrouve impliquée également dans des organismes d’aide aux femmes et aux familles immigrantes, puis à Emploi et Immigration Canada et au Conseil des Communautés culturelles du Québec.



Son sens de l’engagement social et sa sensibilité aux réalités nationales et internationales conduiront Michaëlle Jean au journalisme. Pendant 18 ans, elle a connu une brillante carrière de journaliste et de présentatrice et d’animatrice d’émissions d’information. C’est en 1988 qu’elle fait ses débuts à Radio-Canada, tour à tour comme reporter et animatrice, aux nouvelles et aux affaires publiques, à des émissions comme Actuel, Montréal ce soir, Virages et Le Point. En 1995, elle devient cheffe d’antenne de plusieurs émissions du Réseau de l’Information à Radio-Canada (RDI), successivement : Le Monde ce soir, l’Édition québécoise, Horizons francophones, Les Grands reportages, Le Journal RDI et RDI à l'écoute. Le réseau anglais CBC Newsworld, la recrute, dès 1999, pour présenter et animer Passionate Eye et Rough Cuts, des émissions consacrées à la diffusion des meilleurs documentaires canadiens et étrangers.



En 2001, Radio-Canada confie à Michaëlle Jean l’animation des éditions de fin de semaine du grand rendez-vous d’information le Téléjournal. Puis en 2003, elle présente, chaque jour, l’édition du Téléjournal Le Midi.



En 2004, elle lance sa propre émission, Michaëlle, diffusée sur les deux chaînes de la télévision publique de langue française. Elle y propose une série de grands entretiens en profondeur avec des experts, des passionnés et des visionnaires.



Au milieu des années 90, Michaëlle Jean a aussi participé à plusieurs films documentaires signés par son mari, le cinéaste Jean-Daniel Lafond : La manière nègre ou Aimé Césaire chemin faisant, Tropique Nord, Haïti dans tous nos rêves, L’heure de Cuba. Tous ces films ont suscité le débat et ont été salués par la critique et le public. Tous ont été primés, au Canada et sur la scène internationale.



Les réalisations professionnelles de Michaëlle Jean lui ont valu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles : le Prix-Média 1989 de la Ligue des Droits de la Personne du Canada pour le reportage La Pasionaria, ou le combat d'une immigrante au Québec; le Prix Mireille-Lanctôt pour le reportage Partir à zéro sur la violence conjugale; le Prix Anik du meilleur reportage d’information au Canada pour son enquête sur le pouvoir de l’argent dans la société haïtienne ; le premier Prix de journalisme d'Amnesty International – Canada; le Prix Galaxi Programmation du meilleur animateur d’émission d’information; le Prix Gémeaux 2001, pour la meilleure entrevue toutes catégories; le Prix Raymond Charrette du Conseil de la Langue française du Québec. Michaëlle Jean a également été reçue membre de l’Ordre des Chevaliers de La Pléiade par l’Assemblée internationale des parlementaires de langue française, et désignée Citoyenne d’honneur par la Ville de Montréal et le ministère québécois de l’Immigration et des relations avec les citoyens du Québec pour ses réalisations dans le domaine des communications.



Michaëlle Jean est mariée à Jean-Daniel Lafond et ils ont une fille, Marie-Eden, âgée de six ans. À la famille de Madame Jean viennent s’ajouter les deux autres filles nées du premier mariage de M. Lafond ainsi que ses deux petits-enfants.



Jean-Daniel Lafond



Né en France, Jean-Daniel Lafond est un cinéaste, auteur et réalisateur de films documentaires après avoir été professeur de philosophie.



Il a découvert très jeune sa première passion -- le théâtre -- au Lycée. Il montera régulièrement sur les planches jusqu’en 1971, puis y remontera en juin 2000.



Après des études en lettres et en philosophie, M. Lafond enseigne la philosophie (1966 à 1971) tout en poursuivant des recherches sur la communication et la pédagogie de l'audio-visuel. Il travaille étroitement avec le Service de la Recherche de l’Office de radiodiffusion télévision française, l’Institut National de la Recherche Pédagogique et l’Atelier de Création Radiophonique de Radio France.



Il collabore à la Revue du Cinéma (1968 à 1986) et publie de nombreux textes théoriques et critiques sur le cinéma. Il participe au cours de cette période à de nombreuses productions pédagogiques ou expérimentales.



En 1974, il quitte la France pour le Québec. Il devient citoyen canadien en 1981. Professeur et chercheur-invité en Sciences de l'Éducation, à l'Université de Montréal, il travaille au développement d’un programme expérimental de formation des enseignants à la communication audio-visuelle. Au début des années 80, il quitte l'Université pour se consacrer entièrement à ses vraies passions : le cinéma, la radio, et l'écriture.



Il réalise en 1985, à l'Office National du Film, son premier long métrage canadien : Les traces du rêve (en nomination, prix Génie, meilleur documentaire 1987). Depuis, il est auteur d’une quinzaine de films documentaires, incluant Le Voyage au bout de la route, Tropique Nord (Prix TV5 du meilleur documentaire francophone), Haïti dans tous nos rêves (prix du meilleur film politique, Festival Hot Docs, Toronto), Salam Iran, une lettre persane (prix Gémeaux 2002) et Le cabinet du Docteur Ferron (prix Gémeaux 2004). Ses films documentaires sont des invitations au voyage et à la réflexion sur le destin des êtres et des peuples.



Parallèlement au cinéma, il a développé une oeuvre radiophonique originale (à France-Culture et à Radio-Canada) et a publié plusieurs livres. Il intervient également, régulièrement depuis 2002, à la radio de Radio-Canada, comme « philosophe-invité » dans l’émission Indicatif Présent.



Défenseur du cinéma d'auteur et du documentaire, il a été membre du conseil d'administration et vice-président de l'Association québécoise des réalisateurs et des réalisatrices de cinéma et de télévision, co fondateur et président des Rencontres Internationales du documentaire de Montréal et de l’Observatoire canadien du documentaire (Canadian Documentary Network). Il a reçu le prix Lumières en 1999 remis par l’Association québécoise des réalisateurs en hommage à son action pour la défense de la profession et de la liberté de création.



Monsieur Lafond est l’époux de Michaëlle Jean, avec qui il a une fille, Marie-Eden, âgée de 6 ans. Il a aussi deux filles nées d’un mariage précédent, Estelle et Élise, ainsi que deux petites-filles, Éléonore et Justine.  


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Mise à jour: 2006-07-27  Avis importants