Gouvernement du Canada, Bureau du Conseil privé
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Quoi de neuf Carte du site Organigramme du BCP Publications Accueil
Autres sites du BCP
Archives - Paul Martin

Archives - Paul Martin

Allocution du Premier ministre Paul Martin à la Chambre de commerce à Québec (Québec)

Quel plaisir d’être ici avec vous La Ville de Québec toujours aussi belle, toujours aussi jeune.

Mars 17, 2004
Québec (Québec)

DISCOURS DU PREMIER MINISTRE

Le texte prononcé fait foi

Mesdames, messieurs
Chers collègues

Quel plaisir d’être ici avec vous
La Ville de Québec toujours aussi belle, toujours aussi jeune.

Québec porte bien son titre de joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO. Chaque fois que j’y reviens, j’y retrouve une partie de mes racines.

Ville francophone, Québec est une ville dont tous les Canadiennes et les Canadiens, d’un bout à l’autre de notre pays, sont très fiers. Et ce n’est pas seulement de son passé dont on peut être fier.

Le thème du treizième forum économique de la Chambre de Commerce, « Québec, cité éducative ; l’avenir par le savoir » définit bien la vision de la ville. Et c’est une vision que je partage

Mais permettez-moi de souligner que si nous, Canadiens, voulons maîtriser ce nouveau savoir, cela implique un nouvel esprit, une nouvelle ouverture.

Le progrès n’est pas seulement la suite logique des choses. Ce n’est pas suffisant de voir les choses autrement. Il faut avoir le courage de faire les choses autrement.

Et c’est de cela dont j’aimerais vous parler aujourd’hui. Et j’aimerais le faire dans le contexte des changements qui sont à l’horizon à Ottawa, d’une part, et du débat qui prend tellement d’espace aujourd’hui sur la colline du Parlement, d’autre part.

Mesdames et messieurs, alors que nous avons le plaisir d’être ensemble ce midi, les membres du Parti conservateur, eux, se préparent à choisir un nouveau chef dans quelques jours.

Je dois vous dire que j’attends avec impatience son arrivée. Cela va permettre aux Canadiens d’avoir un choix très clair.

De décider quel programme, quel parti politique, est le plus apte à faire progresser notre pays, et quel chef est le plus engagé à faire les changements qui s’imposent.

Bien entendu, chez-nous au Québec, le débat politique impliquera le Bloc Québécois. Et de cela aussi, j’ai hâte.

Dans le monde d’aujourd’hui, où les possibilités et les défis sont énormes, il faut que la voix du Québec soit la plus forte possible.

Ce dont les Québécois ont besoin sur la scène nationale, ce sont des joueurs sur la glace et non pas des spectateurs dans les estrades dont le seul rôle est de huer,

Aujourd’hui, les prétentions du Bloc sont plus illusoires que jamais. Car on vient de changer notre façon de faire à Ottawa. Une nouvelle culture dans nos relations avec le Québec; une culture d’ouverture et partenariat, une culture qui célèbre la contribution du Québec au succès du Canada. Une culture dans laquelle le gouvernement s’est engagé à refuser les vieilles façons de faire, que ce soit la façon dont on bâti un pays, que ce soit la façon dont on gère un gouvernement.

Est-ce que le Bloc a encore un rôle à jouer? A-t-il encore un sens dans cette nouvelle époque? C’est aux Québécois à y répondre.

Mais en choisissant ils doivent savoir, hors de tout doute, que je suis personnellement et profondément engagé à changer rapidement et pour toujours la façon dont les choses se font à Ottawa.

Un changement de culture au Parlement, où tous les membres, incluant les députés du gouvernement, sont maintenant encouragés et habilités à défendre leurs opinions et voter selon leur conscience.

Un changement de culture au gouvernement, où nous avons déclenché une lutte sans merci contre le gaspillage et la mauvaise gestion, et où nous mettrons fin au copinage.

Dans les jours et les semaines qui ont suivi le rapport de la vérificatrice générale, il était fondamental pour moi de faire face aux critiques des Canadiennes et des Canadiens.

Tout d’abord pour leur expliquer, de façon détaillée, les mesures que le gouvernement avaient prises en réponse aux conclusions du rapport.

Mais surtout pour entendre les commentaires des gens, à travers le pays. Je ne le nierai pas. Ce fut difficile et souvent douloureux d’écouter ce qu’ils avaient à dire. Plusieurs étaient extrêmement déçus ou même carrément furieux, et avec raison. D’autres haussaient les épaules en disant : « Bof, c’est ça des politiciens et c’est comme ça que ça marche au gouvernement. »

Pour vous dire franchement, il était plus difficile pour moi d’être témoin de l’indifférence que de faire face à la colère.

Si j’ai une promesse à faire, c’est que je vais changer la façon dont les citoyens se sentent par rapport à leur gouvernement.

Et le seul moyen de réussir cela, c’est de changer la manière dont le gouvernement fonctionne, de changer sa culture, de la changer pour le mieux, de la changer pour de bon.

C’était un engagement personnel que j’avais annoncé publiquement il y a presque deux ans, et c’est encore plus important aujourd’hui.

Peut on parler de désillusion à l’égard du gouvernement? Oui, bien sûr. Et cela ne changera pas avant que la culture du gouvernement n’ait changé. Je vous donne ma parole que cela va se faire.

Avant même que notre nouveau gouvernement ne soit assermenté, avant même que la vérificatrice générale ne dépose son rapport, nous avions clairement établi que, pour nous, le changement ne serait pas simplement un mot à la mode.

Comme je l’ai dit il y a 18 mois, le changement de culture, de façon de faire, sera la mesure de référence de notre succès.

Nous en avons déjà établi les premiers jalons. Le discours du Trône mettait en lumière notre engagement envers une véritable et profonde réforme démocratique.

Disons le, sans détours : au cours des dernières décennies, le bureau du Premier ministre était devenu trop puissant. Et cela, au détriment du processus parlementaire.

Cette tendance se doit d’être renversée. Et ce, dès maintenant. C’est pour cela que dès la première semaine de la nouvelle session, nous avons dévoilé une série de réformes qui ont pour but de rehausser le rôle, l’influence et la liberté des membres du Parlement.

Nous avons agi rapidement, parce que le rôle des députés est essentiel au changement de culture que nous voulons mettre en place. Parce que les Canadiens qui ne croient pas que leur député puisse faire une différence vont aussi croire que leur propre voix ne sera jamais entendue à Ottawa.

Dorénavant, les députés seront plus importants qu’ils ne l’ont jamais été depuis des décennies.

Par exemple, maintenant la majorité des votes au parlement seront des votes libres, c’est-à-dire que les députés pourront voter plus souvent d’une façon reflétant les opinions de leurs électeurs, plutôt que celles du Premier ministre.

En fait, les députés ont déjà eu l’opportunité de mettre en pratique cette nouvelle liberté. À la suite d’un débat à la Chambre des communes le mois dernier, 30 députés du Parti libéral ont voté contre la politique officielle du gouvernement sur l’étude du projet de loi sur le bouclier antimissile. Et je les ai applaudi!

ll faut débarrasser Ottawa de cette vieille culture dans laquelle les députés ne sont que des figurants silencieux d’arrière-plan, comme dans un mauvais film.

Dorénavant ils pourront parler haut et fort sur le fond des politiques et sur l’utilisation de l’argent des Canadiens. Et quand ils parleront, leurs voix seront entendues. Et cela veut dire que votre voix sera entendue.

C’est aussi la raison pour laquelle nous avons proposé la création d’un poste de commissaire à l’éthique indépendant qui se rapportera au Parlement plutôt qu’au Premier ministre. La transparence devient la règle et non l’exception.

En somme, tout ceci représente de véritables changements qui ont précédé le rapport de la vérificatrice générale. Mais ce ne sont pas les seuls que nous sommes en train de mettre en place. Ce n’est que le début.

Je me rappelle très bien lorsque j’ai pris connaissance du rapport de la vérificatrice. Ce que j’ai lu m’a profondément troublé.

Mais je me rappelle avoir pensé à ce moment-là : « C’est inacceptable, la seule solution, c’est de faire de tout cela le premier test de notre engagement à changer la façon de faire à Ottawa. »

On avait deux options. Nous aurions pu balayer tout çà sous le tapis et faire comme si de rien n’était. C’est une approche politique que les gens connaissent trop bien.

L’autre option était plus difficile. C’était de prendre le taureau par les cornes, admettre qu’il y avait un problème et y faire face.

Nous avons choisi la voie la plus difficile. Cela voulait dire poser des gestes d’une façon rapide et déterminée, mettre en place les mécanismes d’enquête requis, mettre en place des mesures de contrôles financiers robustes pour éviter ce genre d’abus.

Le changement de culture dans toute organisation, et encore moins au gouvernement, n’est jamais facile. Mais il n’y avait qu’une réponse à donner au rapport de la vérificatrice générale : ne pas essayer de se dérober, y faire face directement. Remuer ciel et terre pour découvrir le fin fond de l’affaire, et ensuite prendre les mesures nécessaires pour faire ne sorte que cela ne se reproduise jamais. Nous l’avons fait. Et nous continuerons à le faire.

Prenez-en ma parole, la bureaucratie, le processus politique, Ottawa au complet ne seront plus jamais comme avant.

Non pas parce qu’il n’y a rien qui fonctionne bien, non pas parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens engagés, déterminés et compétents qui travaillent à construire leur pays.

Mais parce qu’il faut viser plus haut. Parce qu’on a le devoir de faire mieux.

Les Canadiens sont déjà au courant du fait que nous avons posé des gestes radicaux suivant le rapport de la vérificatrice : une commission parlementaire a commencé à siéger presque immédiatement; nous avons mis sur pied une commission d’enquête indépendante et celle-ci commencera ses travaux très bientôt à Montréal; un conseiller juridique est déjà à l’œuvre pour recouvrer les sommes d’argent détournées. Dans les cas où les conclusions de la vérificatrice étaient particulièrement claires, des dirigeants de sociétés d’État ont été suspendus, d’autres ont été congédiés.

Et pendant que tout ça se fait, on ne se tourne pas les pouces. Bien au contraire. La même fermeté et la même détermination que nous avons démontrées en réponse au rapport de la vérificatrice générale, nous l’appliquons aussi à provoquer des changements réels et essentiels dans la façon dont le gouvernement opère.

Hier, le gouvernement a modifié la façon dont les nominations étaient faites pour la Commission de l’immigration et du statut de réfugié.

Dorénavant, ces nominations seront faites sur la base de recommandations d’experts et hors de toute influence politique.

Le président du Conseil du trésor a annoncé que, prenant effet immédiatement, le gouvernement réformera le processus de nominations des dirigeants des sociétés d’État.

Dorénavant, il sera impératif de trouver la personne la mieux qualifiée pour diriger ces importantes corporations. Le seul critère de sélection sera la compétence et non pas le fait que vous étiez un ami du gouvernement.

Dans le même esprit de réforme progressiste, nous voulons donner aux parlementaires le droit de revoir la grande majorité des nominations aux postes seniors du gouvernement, incluant ceux à la Cour suprême du Canada.

Par le passé, le processus par lequel le Premier ministre nommait ces juges se passait derrière des portes closes.

Nous avons d’excellents juges à la Cour suprême qui sont reconnus à travers le monde. Mais la façon d’arriver à ces nominations date d’une autre époque et il faut le reconnaître. Cela doit changer.

Nous ne sommes pas intéressés à soumettre ces nominations à des audiences de type politique qui font souvent, plus de bruit que de bien.

Ce qui nous intéresse plutôt, c’est de mettre à profit le savoir et les opinions éclairées d’experts et de parlementaires afin d’aider le Premier ministre à prendre les meilleures décisions.

Dans le même esprit, le ministre des Travaux publics a annoncé cette semaine un moratoire jusqu’au 1er juin sur toutes les nouvelles activités de publicité du gouvernement.

Il a agi de la sorte afin de donner au gouvernement le temps qu’il faut pour mettre en place un processus d’appel d’offres plus rigoureux et pour réorganiser globalement ses démarches en matière de publicité.

Nous avons décidé aussi de réduire de 15 % le budget consacré à l’achat d’espace dans les médias.

Par ailleurs, le président du Conseil du Trésor a aussi confirmé notre intention d’agir rapidement afin d’étendre la Loi sur l’accès à l’information à la plupart des sociétés d’État. Ceci illustre encore une fois notre engagement envers l’ouverture et la transparence.

Mises ensembles, ces initiatives doivent être considérées comme le rejet catégorique d’un système qui ne cadre pas avec un pays ouvert et moderne comme le Canada.

Mises ensembles, ces initiatives vous donnent une bonne idée des changements majeurs que nous mettons en place dans la façon dont les affaires se feront à Ottawa. Et tout ça cette semaine seulement.

Et nous ne sommes que mercredi!

Laissez-moi maintenant vous parler de la semaine prochaine!

J’annonce aujourd’hui que le lundi 22 mars, nous allons déposer à la Chambre des communes un projet de loi pour la protection des dénonciateurs qui rapportent des abus au gouvernement, tant au niveau des ministères qu’au niveau des sociétés d’État.

Et parce que cette législation n’entrera en vigueur qu’une fois le débat au Parlement terminé, nous avons déjà mis en place les mesures nécessaires pour protéger quiconque donne des renseignements sur les méfaits reliés au programme des commandites.

Notre but est de renforcer l’intégrité du gouvernement. Pour atteindre cet objectif, nous devons créer un environnement où une personne peut divulguer des actes fautifs sans craindre que des représailles soient prises contre elle. C’est justement ce que nous faisons.

Mesdames et messieurs, je viens de vous brosser un tableau de plusieurs éléments de notre agenda pour le changement. Mais il y a aussi une autre chose que nous devons faire pour changer la façon dont les affaires se font à Ottawa.

C’est dire ce que nous allons faire et faire ce que nous avons dit. Cet engagement débute avec le devoir fondamental de bien gérer les finances de l’État. Cela veut dire gérer l’argent des citoyens avec soin et respect. Cela veut dire mettre un frein au gaspillage et à la mauvaise gestion.

Mardi prochain, dans le premier budget de notre nouveau gouvernement, les Canadiens nous verront renouveler les valeurs associées à une gestion financière prudente et consciencieuse.

Le ministre des Finances va non seulement garder le budget équilibré – une réalisation encore inégalée par aucune autre nation du G-8 – il va présenter une série de réformes supplémentaires ayant trait au fonctionnement du gouvernement.

Ces réformes assureront un contrôle plus soigneux des dépenses publiques ainsi qu’une surveillance plus étroite pour contrer les abus et le gaspillage. Cela donnera suite à l’examen approfondi des dépenses qui est en cours, une vérification détaillée de chaque dépense qui a commencé dès notre assermentation.

Ces initiatives sont fondées sur un principe financier de base, c’est-à-dire qu’un dollar mal dépensé est un dollar qui ne peut être affecté à la santé ou à l’éducation. C’est un dollar qui ne peut servir à réduire le fardeau fiscal des familles de la classe moyenne.

Comprenons-nous bien! Nous avons un agenda ambitieux. Et la seule façon de le réaliser, c’est en restaurant la confiance du public dans le gouvernement.

C’est la raison pour laquelle nous prônons la tolérance zéro face au gaspillage des
fonds publics.

Je vous ai parlé de notre engagement à dire ce que nous allons faire et faire ce que nous avons dit. Cela s’applique également aux autres priorités du gouvernement, qui sont également celles des Canadiens.

D’abord, vous pouvez être assurés que notre gouvernement protégera l’universalité des soins de santé.

Je me suis d’ailleurs engagé à rencontrer les premiers ministres provinciaux cet été, afin de mettre en place un véritable plan d’ensemble pour assurer la viabilité d’une des grandes réalisations canadiennes – notre système de santé.

Les gens ne supportent plus les querelles stériles entre les différents paliers de gouvernements.

Il est temps d’instaurer une nouvelle attitude, une nouvelle ère de coopération entre nous tous. C’est pour cela que nous sommes déterminés à faire notre part pour améliorer nos relations avec les gouvernements provinciaux. Il est crucial de travailler dans un nouvel esprit de partenariat.

Avec les villes, cette nouvelle façon de faire a pris la forme d’une entente informelle, un engagement de la part du gouvernement fédéral de travailler avec les municipalités, les plus grandes comme les plus petites, dans un contexte qui reconnaît qu’elles sont sur la ligne de front de la majorité de nos défis et de nos possibilités comme pays.

Nous n’avons aucune intention d’empiéter sur les juridictions provinciales. Ce que nous voulons faire, c’est de renforcer le partenariat qui existe depuis longtemps entre nous et les villes dans des domaines comme l’environnement, les infrastructures, le logement, l’immigration et la recherche universitaire qui est si importante pour une ville de savoir comme Québec.

Dire ce que nous allons faire et faire ce que nous avons dit, c’est un engagement que nous appliquons aussi à notre vision du rôle du Canada dans le monde.

Clairement, nous devons travailler de façon étroite avec nos partenaires internationaux afin de contrer la menace terroriste qui pèse sur l’ensemble des pays de la planète, incluant le Canada, comme nous l’avons vu à Madrid la semaine dernière.

Mais aussi, il faut aller beaucoup plus loin. Nous avons un si bel héritage et une réputation si enviable. Il faut saisir l’occasion que nous avons devant nous de réaffirmer notre rôle sur la scène internationale, de parler haut et fort pour les droits de la personne et le progrès pour tous. Nous avons la capacité d’aider les autres à bâtir des institutions solides sans lesquelles le progrès n’est pas possible. C’est le rôle que nous allons jouer en Haïti.

Ce midi, je vous ai beaucoup parlé de changement. Soyons clairs, cette culture de changement que nous amenons à Ottawa, ce n’est pas du changement pour épater la galerie.

C’est du vrai changement pour le bien du Canada et surtout pour le bien-être de chaque Canadienne et de chaque Canadien.

Nous sommes à une époque où la rhétorique et de vagues promesses de réforme ne répondent plus aux attentes des citoyens.

D’autre part, je sais que des changements culturels de cette amplitude ne sont jamais faciles à implanter.

Mais je vous assure que nous ne cèderons pas et nous n’hésiterons pas. Nous convaincrons les sceptiques, par nos actions et nos comportements, que les anciennes façons de faire et les anciennes façons de penser ne sont plus de mise.

L’essentiel à Ottawa ne sera plus de savoir qui vous connaissez. Nous allons jeter aux oubliettes de l’histoire la politique et la pratique du copinage.

La culture à Ottawa n’en sera plus une d’ayant droit. Nous allons jeter aux oubliettes de l’histoire la politique et la pratique favorisant le gaspillage et la mauvaise gestion.

Au cours des dernières semaines, j’ai parcouru notre pays, d’un bout à l’autre. J’ai écouté beaucoup de Canadiens.

Ils ne demandent pas un plus gros gouvernement. Ils ne demandent pas un plus petit gouvernement, ils demandent un meilleur gouvernement, à leur écoute et à leur service. Ils veulent avoir confiance que leurs impôts sont traités avec respect et utilisés avec soin et sagesse.

Ils veulent s’assurer que des règles strictes sont en place pour détecter toute malversation et que ces règles sont appliquées avec rigueur et impartialité.

Dans ma vie publique, j’ai toujours trouvé qu’il était difficile de réaliser au moment même que vous étiez au cœur d’une période de changement importante.

Ceci étant dit, je pense que le moment que nous vivons présentement en est un.

Non, ce n’est pas vrai. Je suis sûr que nous sommes à un point tournant. Le gouvernement ne sera plus jamais pareil.

Personne ne peux promettre qu’il n’y aura jamais d’abus au gouvernement. Mais je peux promettre que ce ne sera pas à cause du manque de surveillance.

Et je peux promettre que tout soupçon d’abus sera promptement pourchassé. Que ceux qui seront responsables de ces méfaits vont répondre de leurs actes. Et que ceux qui rapporteront ces faits seront protégés.

Il y a plus de 15 ans, j’ai laissé le secteur privé et je suis venu en politique. Je l’ai fait pour la même raison que tous les autres Canadiens qui ont fait des campagnes électorales.

Comme elles, comme eux, je l’ai fait parce que je voulais servir ma ville, ma province, mon pays.

Peut-être qu’aujourd’hui, un tel sentiment, qu’il soit exprimé par un Premier ministre ou une candidate qui veut gagner sa première élection, sera accueilli avec cynisme ou indifférence.

Mais c’est comme ça que je me sentais au tout début de ma carrière politique et c’est encore comme ça que je me sens maintenant. Et je veux que bien d’autres se sentent de la même façon.

Du Premier ministre au nouveau candidat, nous devons tous nous rappeler que ceux d’entre nous qui avons la chance de pouvoir servir avons une énorme dette envers nos concitoyens.

Et cette dette doit être garantie par notre intégrité et remboursée par notre vigilance.

Il n’y a rien de plus important que l’intégrité. Celle des individus comme celle des gouvernements. C’est pourquoi je vais changer la façon dont Ottawa fonctionne. Ceci n’est pas un slogan, c’est une réalité. Et contre vents et marées, nous allons réussir.

Merci.  


  Impression accessible
Mise à jour: 2006-07-27  Avis importants