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Archives - Paul Martin

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Allocution du Premier ministre Paul Martin à l’occasion de sa visite à Winnipeg (Manitoba)

Mars 26, 2004
Winnipeg (Manitoba)

DISCOURS DU PREMIER MINISTRE

Le texte prononcé fait foi

La fin de semaine dernière, le Parti conservateur du Canada s’est choisi un chef, Stephen Harper. Avec la présence de Jack Layton sur la gauche, le choix d’un chef pour la droite unifiée donne aux Canadiens un choix très clair pendant les prochaines élections.

Un parti qui recommande que le gouvernement fasse tout; un autre qui recommande que le gouvernement ne fasse rien. Et entre les deux, le Parti libéral du Canada.

Je crois que les Canadiens ne voient aucune contradiction entre un sens de responsabilité financière et une conscience sociale. Et moi non plus d’ailleurs. Que le débat commence!

Au cours des deux prochains mois, dans le but d’élargir le programme fixé dans le discours du Trône de février, j’ai l’intention de vous présenter un plan d’action ambitieux pour faire avancer le Canada.

En fait, le travail a commencé sérieusement avec le budget qui a été déposé cette semaine, dans le cadre duquel nous avons prévu une série de versements initiaux qui donneront l’impulsion à ce plan d’action – le tout, dans un contexte de gestion financière rationnelle et de responsabilisation accrue.

C’est en tenant compte de ce contexte de responsabilisation accrue que je veux vous expliquer pourquoi il est nécessaire, à mon avis, de transformer dans son essence même la culture dans laquelle fonctionne le gouvernement.

Il y a près de deux ans, avant même que notre nouveau gouvernement ne soit assermenté, et avant même que la vérificatrice générale ne dépose son rapport sur le programme des commandites, j’ai prononcé un discours où j’indiquais clairement que, pour nous, la responsabilisation ne serait pas simplement un mot à la mode. Elle serait notre point de référence tandis que nous changeons la façon dont les choses se font à Ottawa.

Un changement qui passe par la réduction des pouvoirs sans précédent du Premier ministre. Par le rétablissement de l’influence du Parlement. Par la réforme du mode de fonctionnement du gouvernement.

Après notre entrée en fonction le 12 décembre dernier, nous n’avons pas perdu de temps à concrétiser cette promesse. Les députés sont aujourd’hui plus importants qu’ils ne l’ont été depuis des décennies. Les votes libres à la Chambre des communes sont maintenant systématiques.

Pourquoi est ce important? C’est important, car ça veut dire que la voix des députés se fait entendre. Et que, par conséquent, votre voix se fait entendre.

C’est sur fond du besoin de changer la culture du gouvernement que nous avons déterminé la ligne de conduite qui a été adoptée à la suite de la présentation des conclusions de la vérificatrice générale concernant les commandites.

Nous avions deux options. Nous aurions pu balayer son rapport sous le tapis, l’enterrer et faire comme si de rien n’était – dans le genre « passons à autre chose, il n’y a rien d’intéressant ici ». Une tactique que les électeurs connaissent trop bien.

L’autre option était plus difficile. Ne pas se dérober. Prendre le taureau par les cornes. Admettre que le problème est grave. Y faire face et s’atteler à la tâche ardue de découvrir ce qui s’est passé tout en concevant des solutions qui assureront que cela ne se répètera jamais.

Nous avons choisi la voie la plus difficile, parce que pour nous, pour moi, c’était la seule voie. Les Canadiens connaissent déjà l’envergure de notre réponse.

Nous avons immédiatement renvoyé devant un comité parlementaire les conclusions de la vérificatrice générale, et ce comité a déjà pu interroger un bon nombre de fonctionnaires, anciens ou en poste. Nous avons mis sur pied sans tarder une commission d’enquête qui commencera très bientôt ses importants travaux à Montréal. Nous avons embauché sans tarder un avocat conseil qui s’applique déjà à recouvrer les sommes d’argent détournées. Et nous avons suspendu ou congédié les dirigeants de certaines sociétés d’État, dont le comportement avait été relevé dans le rapport. Et tout cela n’était que le début.

La semaine dernière, nous avons réformé complètement le processus de nomination des dirigeants des sociétés d’État. Ensuite, nous avons supprimé les considérations politiques qui entrent en jeu au moment de nommer les membres de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié. Puis nous avons confié aux députés le droit et la responsabilité de passer en revu la grande majorité des nominations de hauts responsables.

Nous avons aussi pris des mesures pour étendre la Loi sur l’accès à l’information aux sociétés d’État qui en sont exemptées actuellement. Et nous avons mis en place une réforme globale de l’approche en matière de publicité.

C’est ce que nous avons fait la semaine dernière.

Laissez moi maintenant vous parler de cette semaine. Lundi, nous avons déposé un projet de loi visant à protéger les fonctionnaires qui dénoncent les actes répréhensibles commis dans l’administration fédérale, y compris les sociétés d’État.

Mercredi, Reg Alcock, à titre de président du Conseil du Trésor, a annoncé aux Canadiens que d’autres réformes importantes liées au fonctionnement du gouvernement seraient adoptées.

Une mesure cruciale parmi d’autres est la création d’un poste de contrôleur dans chaque ministère pour s’assurer que l’on ne déroge pas à l’objectif fixé, à savoir l’optimisation des ressources.

Fait plus important encore, ces gardiens des finances devront faire rapport à un contrôleur général doté de pouvoirs accrus – une personne qui travaillera en dehors des cadres hiérarchiques des ministères, une personne qui créera pour le gouvernement un système de surveillance rigoureux pour assurer l’intégrité des transactions financières.

Cette initiative a été annoncée dans le budget de mardi, un budget qui a confirmé que nous ne reviendrons pas aux déficits d’avant, un exploit inégalé par aucune autre nation du G8.

Ne nous méprenons pas: c’est une réalisation non négligeable. Mais pris dans le contexte de notre désir d’insuffler une nouvelle culture à Ottawa, le budget était tout aussi important du point de vue de ce qu’il ne contenait pas.

Pas d’extravagances en cette année électorale. Pas de promesses généreuses ayant pour but de vous gagner à notre cause avec votre propre argent. Le budget tenait compte d’un fait financier fondamental: qu’un dollar mal dépensé est un dollar qui ne peut être affecté aux soins de santé ou à l’éducation. C’est un dollar qui ne peut servir à réduire le fardeau financier des familles de la classe moyenne.

Certains ont dit que, dans notre désir de vouloir changer la façon dont les choses se font à Ottawa, nous allons trop vite. Je ne suis pas d’accord. À mon avis, il y a des moments où la seule façon de transformer véritablement le statu quo est d’administrer un choc au système. Dans n’importe quelle grande institution, le statu quo est maintenu par le poids d’une trop grande inertie.

Je ne le nierai pas : la vérificatrice générale a joué un rôle de catalyseur dans le cas de certaines réformes. Mais notre détermination à mettre en œuvre des changements, à faire les choses différemment, s’étend bien au delà des questions examinées dans son rapport.

Ce point est important, alors permettez moi de m’arrêter ici et de vous donner un peu de contexte. J’aimerais que nous reculions dans le temps, d’une dizaine d’années, retournons au ministère des Finances, où les préparatifs du budget de 1995 allaient bon train, ce même budget qui allait éventuellement mener à l’élimination du déficit.

La plupart des gouvernements adoptent habituellement une démarche graduelle. En effet, pendant les années 70, 80 et 90, un gouvernement après l’autre avait tenté de s’attaquer aux problèmes fiscaux du Canada par des mesures progressives.

Le résultat: un déficit qui montait en flêche. Le résultat : un article dans le Wall Street Journal où on comparait l’économie du Canada à celle d’un pays du Tiers Monde. Le résultat: un gouvernement sur le point de devoir répondre en premier à ses créanciers, et en deuxième lieu, aux besoins de son propre peuple.

Laissez moi vous le dire : je le sais par expérience personnelle. J’ai visité les capitales financières du monde à cette époque. Je me suis assis dans les nobles enceintes du Fond monétaire international, où j’ai écouté les discours sur les périls que comportait l’irresponsabilité financière.

Le gradualisme nous avait mené à ceci : l’éléphant dans la pièce, celui que les gouvernements faisaient mine de ne pas voir depuis des décennies, cet éléphant avait pris une telle proportion qu’il commençait à briser les fondements mêmes de édifice financier – menaçant ainsi tous les programmes sociaux chers aux Canadiens.

C’est à ce moment là que j’ai su qu’il ne suffirait pas simplement de réduire le déficit. Qu’il faudrait l’éliminer. Et que pour ce faire, il nous faudrait abandonner les vieilles approches. Il faudrait faire les choses autrement. Il faudrait administrer un choc au système.

Et c’est exactement ce que nous avons fait dans le budget de 1995. Cela avait suscité une controverse et cela avait été difficile. Mais cela avait porté fruit – et en dernière analyse, cela nous avait donné plus qu’un budget équilibré, cela nous avait valu le respect de la communauté internationale et nous avait donné la capacité de planifier notre propre avenir et de faire nos propres choix. Cela nous avait donné la capacité de faire les choses que nous, en tant que nation, voulons faire, libres de l’influence des banquiers et des créanciers étrangers.

C’était hier, nous sommes aujourd’hui. Près de dix ans se sont écoulés depuis ce budget, mais une fois de plus, Ottawa ressent le besoin d’abandonner ses vieilles approches, il fait face au besoin de faire les choses d’une autre façon.

Et comme nous venons de le voir, c’est vrai lorsqu’on songe à la façon dont le gouvernement mène ses activités quotidiennes. C’est pourquoi nous avons introduit depuis un mois tous les changements que je viens de vous décrire.

C’est aussi pourquoi Ottawa doit sortir de son cadre, pourquoi il doit modifier la façon dont il établit l’ordre du jour national. J’aimerais vous parler de cela maintenant. Comment vous dire à quel point je tiens à cœur cette question! Je crois que ce pays se résume en les espoirs et les rêves des Canadiens.

Et pour que ces rêves se réalisent, la première tâche d’un gouvernement est d’établir de grands objectifs nationaux, et ensuite de dégager le consensus national nécessaire pour les concrétiser.

Regardez le Canada et son peuple. Regardez les foyers où nous élevons nos enfants. Regardez nos salles de classe et nos hôpitaux. Regardez nos villes et nos réserves. Regardez les terres lointaines où nos soldats servent si valeureusement.

Partout, on peut voir des Canadiens qui veulent apporter une contribution. Partout, on peut voir les possibilités qui s’offrent au gouvernement de prendre de nouvelles mesures qui permettront de réaliser ces rêves et ces espoirs.

Une vaste distance sépare nos deux côtes. Notre culture est diverse par sa nature même. Dans des foyers d’un bout à l’autre du pays, on parle de nombreuses langues et on pratique de nombreuses religions.

Mais nous nous retrouvons tous sur le même terrain au Canada. Nous avons tous le même désir de voir notre pays accomplir de grandes choses.

Nous sommes une nation prospère, et nous avons bien des raisons d’être fiers. Mais il y a tellement plus de choses que nous pouvons faire. Tellement plus de choses que nous devons faire.

Commençons avec les soins de santé. Depuis des années, le gouvernement fédéral et les provinces s’entendent pour dire que c’est le problème le plus pressant et le plus important que nous connaissons.

Et pourtant, une trop grande partie du dialogue entre nous est dominée par des querelles stériles.

J’ai demandé aux premiers ministres qu’on se rencontre cet été – et non seulement pour déjeuner ou souper ou pour une fin de semaine. Mais pour le temps qu’il faudra afin de mettre en place un système de soins de santé bien financé et clairement durable.

Mais permettez moi de préciser encore davantage l’objectif visé pendant cette rencontre.

Permettez moi de prendre un autre pas en avant, vers une meilleure relation avec les provinces et les territoires, en mettant nos cartes sur la table. Ici, maintenant.

OUI, il y aura des fonds supplémentaires pour les soins de santé. OUI, le gouvernement augmentera sa part du financement.

Mais pour répondre aux attentes des Canadiens, nous devons faire plus que simplement augmenter les sommes d’argent consacrées à la santé.

Il est temps de regarder au delà de la mêlée annuelle qui débouche sur des solutions palliatives à court terme. Nous devons procéder autrement. À notre avis, et de l’avis de nombreux Canadiens, Roy Romanow avait raison lorsqu’il a dit que la réalisation de nos objectifs en matière de santé exigerait des changements transformateurs. Le genre de changement illustré par le Laboratoire national de microbiologie situé à Winnipeg. Futur pilier d’un réseau de santé publique véritablement national.

En nous inspirant du travail de Roy Romanow et en maintenant notre engagement à l’égard d’un régime de soins de santé universel financé par l’État, je crois que nous pouvons accroître la confiance dans le système même, et ce, par la réduction des listes d’attente, par l’expansion des services et par la production des résultats que souhaitent les Canadiens.

Ce pays a créé dans les années soixante le régime d’assurance maladie. C’était plus qu’un simple programme gouvernemental, plus qu’une simple entente fédérale provinciale. Il s’agissait, et cela demeure, une déclaration des valeurs que nous chérissons en tant que nation. Un système indifférent aux revenus de manière à privilégier les besoins.

Aujourd’hui, nous devons renforcer ce système et défendre ces valeurs. Quant il s’agit des soins de santé, il nous faut beaucoup plus qu’encore une autre entente qui ne va durer que le temps de présenter un nouveau budget.

Nous avons besoin d’un plan à long terme et d’une solution durable. Bref, nous devons cesser de nous disputer au sujet du régime d’assurance maladie et commencer à lutter en sa faveur.

Et ce n’est pas seulement dans les secteurs des relations fédérales provinciales et de la santé que le gouvernement doit faire les choses différemment. Nos villes, nos collectivités, grandes et petites, sont en première ligne des défis qui se posent à notre nation.

Glen Murray avait raison lorsqu’il a fait valoir le besoin de nouvelles sources de financement, prévisibles et à long terme – des montants qui permettent d’investir dans des projets qui font de nos collectivités des endroits où il fait bon vivre.

Voilà pourquoi nous nous sommes empressés à mettre au point le nouveau pacte pour les collectivités. Et pourquoi le gouvernement fédéral doit rester à la table pour discuter d’autres initiatives avec nos partenaires municipaux et provinciaux.

Qu’avons nous d’autre à faire? Nous devons collaborer dans le dossier de l’immigration et le faire avec beaucoup plus de volonté. Nos politiques en matière d’immigration doivent refléter le fait que de nombreux pays qui nous envoyaient autrefois leurs citoyens les plus doués – par exemple l’Italie – nous font maintenant concurrence pour des immigrants tandis que leur population vieillit.

Faire les choses d’une façon différente, c’est reconnaître que les petites entreprises d’aujourd’hui sont les multinationales de demain, les employeurs de notre population, les constructeurs de notre économie, et qu’elles manquent gravement de capitaux.

Faire les choses d’une façon différente, c’est reconnaître qu’assurer l’accès à des études postsecondaires commence dès la petite enfance. Que non seulement la recherche et le développement sont ils essentiels à l’économie du XXIe siècle, ils constituent le meilleur cadeau qu’une génération peut offrir à une autre.

C’est reconnaître le fait que plus de la moitié des Autochtones au Canada vivent aujourd’hui en milieux urbains – et que ce n’est pas parce que les Pères de la Fédération n’avaient pas prévu cela à l’origine que nous ne devons pas nous soucier de ce que cela peut signifier pour l’avenir de ce pays.

Qu’avons nous d’autre à faire? Nous devons nous préoccuper de la sécurité nationale et de nos forces armées. Le 11 septembre n’a pas changé uniquement le monde, il a changé la place que nous occupions au sein de celui-ci.

Nous avons de toute évidence des défis nouveaux et troublants à relever en matière de sécurité nationale, et ce, tant au pays qu’à l’étranger. Non seulement les demandes se multiplient pour les militaires, mais leur nature change. Nous devons donc nous adapter et être prêts à agir.

Le moment est également venu de faire réentendre notre voix sur la scène internationale – et de prendre fermement position en faveur de l’égalité, des droits de la personne et d’une mondialisation juste pour tous les habitants de la planète.

En notre qualité de gouvernement, nous aurons plus de choses à dire sur ces questions et d’autres au cours des semaines à venir. Si j’en parle aujourd’hui, c’est parce que je veux vous expliquer les raisons pour lesquelles je tiens si ardemment à changer les façons de faire à Ottawa. Il est impossible de parvenir à un consensus national si les citoyens et les citoyennes nourrissent à l’égard de leur gouvernement du scepticisme plutôt que des espérances, des doutes plutôt que des attentes.

L’intégrité du gouvernement ne peut être renforcée avec de simples mots, aussi puissants ou lyriques qu’ils soient. Pour que la population perçoive autrement le gouvernement, c’est le gouvernement lui même qui doit changer. Et il doit changer pour de vrai.

Sachez que nous effectuons, justement, de véritables changements. Il y a tant de choses que nous voulons faire, nous avons tant de projets pour le Canada.

Je suis entré en politique pour la même raison que des milliers d’autres Canadiens et Canadiennes qui ont un jour voulu se faire élire au Parlement : je voulais servir les habitants de ma ville, de ma province, de mon pays.

Certains diront sans doute que ces paroles sont usées. Ce sentiment, qu’il soit exprimé par le Premier ministre ou par la candidate qui se présente pour la première fois à l’investiture de son parti – sera sans doute accueilli aujourd’hui avec cynisme ou avec une certaine incrédulité. C’est toutefois ce que je ressentais à l’époque et ce que je ressens encore aujourd’hui. Et c’est un sentiment que je veux que d’autres éprouvent aussi. Mais pour que cela se produise, ils doivent tous, du Premier ministre à la candidate qui se présente pour la première fois, se rappeler une chose.

Ils doivent se rappeler que ceux et celles qui ont la chance de servir notre pays le doivent aux hommes et aux femmes qui les ont élus. Ils ont donc une dette envers eux, et c’est pourquoi ils doivent s’acquitter de leur mission avec intégrité et demeurer vigilants. C’est pour cette raison que nous travaillons avec acharnement pour changer les mentalités au sein du gouvernement, pour changer les façons de faire à Ottawa.

Je sais que des gens vont s’opposer aux changements, car des changements d’une telle ampleur dans les mentalités ne sont jamais faciles à implanter.

Mais nous n’hésiterons pas à aller de l’avant et nous n’abandonnerons pas en cours de route. Pendant les dernières semaines, j’ai beaucoup voyagé à travers le pays et j’ai écouté ce que de nombreux Canadiens et Canadiennes avaient à dire.

Les hommes et les femmes du Canada ne veulent pas un gouvernement plus gros; ils ne veulent pas un gouvernement plus petit; ils veulent un bon gouvernement. Un gouvernement qui les écoute et qui agit en leur nom.

Ils veulent que leur argent soit traité avec respect et qu’il soit dépensé avec prudence et sagesse. Ils veulent que les personnes qu’ils ont élues à la Chambre des communes puissent exercer une influence, qu’elles mettent tout en œuvre pour répondre à leurs attentes et qu’elles ne se contentent pas d’occuper seulement un siège.

Ils veulent que le gouvernement s’occupe des dossiers les plus importants, notamment les soins de santé, l’éducation et l’environnement. Ils veulent savoir que le gouvernement fait son boulot. Nul n’est en mesure de promettre qu’il n’y aura jamais plus d’abus au gouvernement, mais je peux vous promettre que ces cas seront scrutés à la loupe dès qu’ils se manifesteront.

Je peux vous promettre que toutes les preuves d’abus seront examinées rapidement. Je peux vous promettre que les responsables d’actes fautifs seront appelés à rendre des comptes. Je peux vous promettre que ceux qui les dénoncent seront protégés. Le Canada s’apprête à entreprendre l’une des décennies les plus marquantes de son histoire.

Une décennie qui sera riche en possibilités et en défis. À quoi ressemblera le Canada à la fin de cette décennie?

Je crois que nous aurons un Canada qui reconnaît – tout comme il le reconnaissait il y a dix ans – que de nombreuses façons de faire sont dépassées et que nous avons besoin de nouvelles solutions.

Je crois que nous aurons un Canada où l’innovation et l’ingéniosité, où l’espérance et la compassion, et où la générosité et les possibilités seront à l’honneur. Un Canada où le gouvernement a réussi à mobiliser les citoyens et les citoyennes, à bâtir un nouveau consensus national et à se donner une nouvelle mission.

Il est souvent difficile de prédire quand un pays est à la veille d’écrire une nouvelle page d’histoire. Je crois toutefois que ce moment est arrivé.

Je crois que le Canada aura l’audace nécessaire de faire les choses différemment. Je crois que le Canada est prêt à se mesurer au reste du monde et à en sortir gagnant.

Mesdames et Messieurs, allons y!  


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Mise à jour: 2006-07-27  Avis importants