Programme de gestion du rendement à la fonction publique
fédérale du Canada
Rapport préparé pour le symposium de l’Organisation de
Coopération et de Développement Économiques
« Governing for Performance in the Public Sector »
Jean-Guy Fleury
Secrétaire adjoint du Cabinet
Secrétariat des priorités de gestion et personnel supérieur
Bureau du Conseil privé
Les 13 et 14 mars 2002
Berlin (Allemagne)
Table des matières
Introduction
Renseignements sur le gouvernement canadien et sur la haute
direction de la fonction publique
Développement du leadership
Programme de gestion du rendement des sous-ministres et du
groupe de la direction
Défis entourant la mise en œuvre du Programme de gestion du
rendement
Annexe A – Priorités stratégiques de la fonction publique
Annexe B – Engagements continus
Introduction
L’excellence du leadership au sein de la fonction publique est essentielle
pour que gouvernement canadien soit en mesure de maintenir et d’améliorer la
qualité de vie de tous les citoyens tout en leur assurant une économie
novatrice et des programmes efficaces.
Les dirigeants de la fonction publique ont la responsabilité de mettre en
œuvre les priorités du gouvernement au chapitre de la qualité de vie des
Canadiens. Qu’il s’agisse de politiques et de programmes axés sur l’innovation,
des compétences et de l’apprentissage, des groupes défavorisés, de l’environnement,
de la culture et des arts, des technologies de pointe, de la sécurité
nationale ou d’une économie dynamique, on s’attend à ce que les dirigeants
soient aux premières lignes dans la prestation des programmes et des services
offerts à la population.
Le Canada dispose depuis toujours d’une fonction publique professionnelle,
non partisane et bilingue dont les responsabilités, l’éthique, les valeurs
et les services sont régis par des normes rigoureuses. Dans son dernier
discours du Trône, le gouvernement a insisté sur le besoin d’une fonction
publique qui se démarque par son excellence et qui possède les compétences
propres à une économie et à une société fondées sur le savoir.
Le gouvernement vise à influencer positivement, par les services qu’il
offre, la qualité de vie des citoyens, et cet objectif a fait apparaître comme
grande priorité le renforcement de la capacité de leadership au sein de la
fonction publique. Par conséquent, un certain nombre de programmes novateurs
ont été créés pour favoriser l’apprentissage et le perfectionnement des
cadres supérieurs. On pense aux programmes de dotation et de gestion du
rendement gérés centralement.
Le présent rapport porte sur le Programme de gestion du rendement des
sous-ministres et des cadres supérieurs, à savoir la direction de la fonction
publique canadienne. Ce programme veille à ce que le rendement des dirigeants
se conforme aux priorités et aux orientations du gouvernement en rattachant ces
priorités aux objectifs de rendement qu’ils se fixent annuellement. Il
prévoit aussi l’évaluation du rendement en fonction des résultats accomplis
et de l’expression des valeurs, de l’éthique et des capacités de
leadership considérées essentielles.
Ce rapport fait également un survol du contexte dans lequel évoluent la
fonction publique canadienne, la collectivité des sous-ministres et le groupe
de la direction. Il décrit, en particulier, le Programme de gestion du
rendement, y compris ses objectifs et son mode d’application, et résume les
défis qui restent à résoudre si nous voulons renforcer le lien entre le
rendement et la capacité de leadership, lien crucial pour la mise en œuvre du
programme du gouvernement et pour la satisfaction des attentes des Canadiens.
Renseignements sur le gouvernement canadien et sur la
haute direction de la fonction publique
Le gouvernement canadien
Le Canada est une monarchie constitutionnelle dont le pouvoir exécutif
émane de la Couronne et est exercé sur l’avis du Premier ministre et de son
Cabinet. La Couronne, personnifiée par Sa Majesté la reine Élizabeth II,
est représentée au Canada par le gouverneur général.
Les dix provinces et les trois territoires composent une fédération, et les
pouvoirs sont répartis entre le Parlement fédéral et les assemblées
législatives des provinces. Le Parlement comprend la Reine, le Sénat et la
Chambre des communes. Ses membres, élus lors des élections fédérales,
représentent les partis politiques du pays. Le parti ayant remporté le plus de
sièges à la Chambre des communes est appelé à former un gouvernement dirigé
par le Premier ministre. Ce dernier à son tour, nomme les ministres de son
Cabinet qui coordonneront la gestion des ministères fédéraux.
Les ministres doivent rendre des comptes à la Chambre des communes pour tout
ce qui touche leur propre ministère, tandis que le Cabinet doit répondre des
politiques et de l’administration de l’ensemble des ministères
gouvernementaux.
La collectivité des sous-ministres
Chaque ministère est dirigé par un sous-ministre qui assume quatre grandes
fonctions : offrir un soutien de la plus haute qualité, gérer les grands
dossiers et donner des conseils stratégiques au ministre, au Premier ministre
et au Cabinet; s’assurer que les stratégies, les priorités et les plans
ministériels sont élaborés et mis en œuvre de manière efficace et en temps
opportun, et qu’ils correspondent au programme et aux priorités du
gouvernement; faire preuve d’excellence en leadership et en gestion des
programmes et des ressources humaines du ministère; se signaler par son
leadership, sa contribution et son esprit de collaboration.
Les sous-ministres occupent le poste le plus élevé dans la fonction
publique; ce sont des fonctionnaires de carrière. À l’heure actuelle, on
compte 29 sous-ministres à la tête d’un ministère, qui sont nommés
par le gouverneur général sur l’avis du Cabinet. Le greffier du Conseil
privé et secrétaire du Cabinet, qui est aussi premier sous-ministre, en fait
la recommandation au Premier ministre et au Cabinet.
Le greffier du Conseil privé est également chef de la fonction publique. À
ce titre, il constitue le lien principal entre le Premier ministre et la
fonction publique, et est responsable de la qualité des conseils et des
services experts, professionnels et non partisans fournis par les fonctionnaires
au Premier ministre, au Cabinet et à tous les Canadiens.
Le groupe de la direction
Les hauts fonctionnaires font partie de la direction et relèvent des
sous-ministres. Ils occupent les fonctions de directeur, directeur général et
de sous-ministre adjoint, et c’est parmi eux que les sous-ministres sont le
plus souvent choisis.
Actuellement, il y a environ 3 600 cadres supérieurs. Ceux-ci, avec les
sous-ministres, représentent l’équipe des dirigeants de la fonction
publique.
Développement du leadership
Compétences :
Quatorze compétences sont considérées comme essentielles chez les cadres
supérieurs et les sous-ministres délégués. Ces compétences servent de guide
lors de la sélection, le développement et de l’évaluation des cadres
supérieurs.
Ces quatorze compétences sont réunies en cinq groupes thématiques comme
suit :
- Compétences intellectuelles — capacité cognitive, créativité
- Capacité de façonner l’avenir — vision
- Compétences en gestion — gestion par l’action, compréhension
organisationnelle, travail en équipe, partenariat
- Compétences en relations humaines — relations interpersonnelles,
communication
- Qualités personnelles — vitalité/résistance au stress,
éthique et valeurs, personnalité, souplesse du comportement, confiance en
soi.
Sélection et nomination :
Afin de repérer et de choisir des leaders affirmés, un certain nombre de
programmes et de processus ont été élaborés.
À l’aide du Programme de perfectionnement accéléré, des cadres
supérieurs sont repérés parmi les membres du personnel de direction aux
échelons inférieurs qui démontrent le potentiel de devenir sous-ministre
délégué. Le développement et le cheminement professionnel de ces recrues
sont accélérés par ce programme. Par une série d’affectations et de
promotions, les capacités de leadership de ces personnes sont améliorées de
façon à en faire un groupe de leaders affirmés qui pourront, dans le futur,
être promus à des postes sous-ministres délégués.
Un autre programme de développement du leadership est le processus de pré-
qualification des sous-ministres délégués. On évalue le potentiel des cadres
supérieurs à devenir sous-ministre délégué; s’ils se qualifient, ils sont
considérés comme une ressource centrale, ce qui leur offre la possibilité de
se développer davantage par une série d’affectations et de promotions. Comme
déjà mentionné, c’est le plus souvent dans ce bassin que les sous-ministres
sont choisis.
De plus, afin de déterminer ceux et celles qui pourraient devenir
sous-ministres à court ou à long terme, on sonde chaque année les
sous-ministres à cet effet. Un comité de sous-ministres évalue alors les
personnes proposées et détermine ceux et celles qui possèdent les
compétences voulues. Lors de la dotation d’un poste de sous-ministre
délégué, on tient compte des besoins en développement des personnes ainsi
déterminées et on leur assigne des postes où elles pourront développer leurs
compétences et se préparer à leur nomination comme sous-ministre.
Apprentissage :
La possibilité d’apprentissage et de développement en fonction de ses
propres besoins et de ses compétences en leadership est un élément essentiel
du développement individuel. La fonction publique canadienne offre plusieurs
choix à cet égard.
- Le Centre canadien de gestion (CCG) soutient les leaders actuels et futurs
de la fonction publique par des programmes d’apprentissage, des cours, des
événements, de la recherche stratégique et d’autres activités qui
développent le leadership. Le CCG s’applique à répondre aux besoins des
cadres supérieurs et des sous-ministres en offrant une grande variété de
formations formelles et informelles.
- On encourage les affectations demandant le dépassement de ses capacités,
la prise en charge de nouvelles tâches, le perfectionnement des deux
langues officielles, l’amélioration des connaissances dans des domaines
spécifiques essentiels à la direction du gouvernement, etc., comme autant
de moyens d’augmenter ses compétences de leadership. Des affectations
sous forme d’échange permettent aux cadres supérieurs de travailler à d’autres
échelons du gouvernement, dans des institutions universitaires ou dans le
secteur privé afin d’acquérir une nouvelle perspective et de nouvelles
habiletés. Il y a également la possibilité d’être affecté à l’étranger.
- Le Réseau du leadership fournit par ailleurs, des services dans le
domaine du développement de réseaux aux dirigeants de tous les niveaux de
la fonction publique. Ces services comprennent la gestion des affectations
des sous-ministres délégués, le soutien du perfectionnement
professionnel, la fourniture d’outils relatifs au savoir et des
initiatives de réseautage dont le but est l’établissement d’une
collectivité solide de leaders.
Gestion du rendement :
Le Programme de gestion du rendement constitue la base et le soutien du
développement du leadership. Le programme actuel, qui est l’objet principal
de ce rapport, est né des recommandations faites par un comité consultatif
externe composé de Canadiens éminents venant du secteur privé, du milieu
universitaire et des syndicats. Le comité avait comme mandat de fournir
conseils et recommandations au gouvernement sur l’élaboration d’une
stratégie à long terme pour soutenir le développement du leadership des
cadres supérieurs et d’autres hauts fonctionnaires au cours de la prochaine
décennie en ce qui concerne la stratégie, les principes et les problèmes de
la rémunération, y compris les taux de rémunération, les récompenses et la
reconnaissance. Le Comité consultatif sur le maintien en poste et la
rémunération du personnel de direction a produit trois rapports
depuis 1998. En résumé, le résultat de l’analyse du comité
consultatif était le suivant :
- le gel des salaires à grande échelle dans les années 1990 en raison de
la situation économique a affecté le niveau de vie des sous-ministres et
des fonctionnaires en général et a miné leur sentiment d’importance et
d’appréciation;
- la réduction du nombre de fonctionnaires de haut niveau a limité les
possibilités d’emploi et de promotion, et a en même temps exercé
beaucoup de pression sur ceux qui restaient;
- d’excellents leaders ont quitté la fonction publique à un moment où
elle aurait dû retenir les meilleurs et les plus brillants. Le moral bas et
une rémunération non compétitive ont créé le risque d’autres départs
à court terme;
- à cause de cette rémunération non compétitive, la fonction publique n’était
plus capable d’attirer les personnes les plus qualifiées;
- le système de rémunération d’alors n’encourageait pas et ne
récompensait pas des rendements exceptionnels.
À la lumière de ces résultats, le Comité consultatif a fait un certain
nombre de recommandations. Il a notamment recommandé que la rémunération des
sous-ministres et des cadres supérieurs diffère de celle des employés
syndiqués pour reconnaître que leurs responsabilités sont très différentes
et pour récompenser l’atteinte d’objectifs spécifiques. Une rémunération
a été recommandée où le taux maximal, la composante fixe, est payée pour un
rendement entièrement satisfaisant et où la composante variable, appelée
rémunération à risque, est liée à l’atteinte des objectifs individuels et
gouvernementaux.
Le gouvernement a accepté ces recommandations. Le Programme de gestion du
rendement pour les sous-ministres et les cadres supérieurs a été élaboré
pour soutenir la composante variable de la rémunération et pour garantir que
les objectifs individuels et ministériels correspondent aux objectifs du
gouvernement et aux compétences des leaders de la fonction publique.
Programme de gestion du rendement des
sous-ministres et du groupe de la direction
Objectifs du Programme
Les objectifs du Programme de gestion du rendement consistent :
- à favoriser l’excellence du rendement en reconnaissant et en
récompensant les personnes qui ont atteint des résultats correspondant aux
plans d’activités de l’organisation et aux objectifs gouvernementaux,
et qui ont démontré leurs qualités de leadership, leur attachement aux
valeurs et leur sens de l’éthique;
- à établir un cadre qui permet d’appliquer une démarche cohérente et
équitable en gestion du rendement.
En sa qualité de chef de la fonction publique, le greffier du Conseil privé
publie chaque année les priorités stratégiques, dans le but de donner un
cadre cohérent au programme d’action du gouvernement et faire en sorte qu’il
soit intégré au rendement des hauts fonctionnaires de la fonction publique.
Ces priorités correspondent aux principaux domaines dans lesquels il faut, au
cours de l’année à venir, obtenir des résultats à l’échelle de la
fonction publique (du 1er avril au 31 mars) en se fondant sur le
programme d’action du gouvernement et les besoins de la fonction publique.
(Les priorités stratégiques pour 2002-2003 sont énoncées à l’annexe A).
Les priorités stratégiques servent de cadre lors de l’élaboration d’ententes
sur le rendement des sous-ministres. Elles sont ensuite communiquées aux
échelons inférieurs dans tous les ministères, et prises en compte dans les
ententes sur le rendement des cadres de direction, puisque ces derniers
secondent les sous-ministres et le gouvernement dans l’atteinte des résultats
visés.
Application
Une entente est conclue entre un sous-ministre et le greffier du Conseil
privé pour chaque cycle de rendement. Les cadres de direction concluent une
entente avec leur supérieur. L’entente comprend :
- les engagements continus qui ne changent habituellement pas d’une année
à l’autre et sont liés aux plans d’activités de l’organisme ainsi
qu’aux principales responsabilités du titulaire, telles que la gestion
financière, la gestion des ressources humaines, la planification des
activités, l’élaboration des politiques et l’exécution des
programmes;
- les engagements clés qui correspondent aux domaines prioritaires du cycle
de rendement et sont liés aux objectifs du gouvernement. Ils représentent
les défis à relever, en ce sens qu’ils incitent au dépassement, mais
ils sont réalisables pourvu qu’on y consacre les efforts voulus. Axés
sur les résultats, les engagements clés sont également mesurables et
réalisables selon des critères fixés par le titulaire lui-même. On
compte habituellement trois engagements clés;
- les critères de mesures du rendement sont composées d’observation ou
de données servant à déterminer si les engagements ont été réalisés
et la manière dont ils l’ont été. Elles servent également à évaluer
si le titulaire a fait la preuve de ses qualités de chef, de ses valeurs et
de son sens de l’éthique.
Des modifications peuvent être apportées à l’entente à tout moment au
cours du cycle de rendement lorsque des circonstances inhabituelles ou
imprévues surgissent.
Les engagements continus génériques sont élaborés centralement et servent
aux sous-ministres à préparer leurs engagements continus. (Les engagements
continus génériques pour 2002-2003 sont énoncés à l’annexe B).
À la fin du cycle, le rendement est évalué en fonction de la réalisation
des engagements convenus dans l’entente. On évalue de plus la contribution du
titulaire à l’ensemble des activités de la fonction publique. Qu’il soit
champion d’un dossier particulier ou membre d’un comité ministériel
traitant de questions qui touchent toute la fonction publique, le sous-ministre
veille à ce que l’on tienne compte de certains éléments particuliers dans
la prestation globale des programmes et services de la fonction publique.
On s’attend en outre à ce que l’évaluation du rendement porte sur les
qualités de leadership du titulaire. On ne s’attend pas toutefois à ce que
ce dernier soit évalué en fonction des 14 compétences mentionnées plus haut.
Toutefois, une de ces compétences pourrait être un engagement, une mesure de
rendement particulière pour un engagement ou une attente sous-jacente liée à
la réalisation de l’ensemble des engagements.
À l’aide des mesures du rendement, une cote de rendement est établie
comme suit :
- engagements non atteints : n’a pas atteint les attentes convenues dans l’entente
de rendement;
- engagements réussis : a atteint les attentes convenues dans l’entente
de rendement (les attentes sont élevées au niveau des sous-ministres et
pour avoir rempli ses engagements il faut avoir fait preuve d’un haut
niveau d’excellence);
- engagements surpassés : a dépassé, dans des secteurs importants, les
attentes convenues dans l’entente de rendement (il est important d’avoir
cette catégorie pour souligner les rendements supérieurs et l’utiliser
comme source de motivation).
Avant d’en arriver à une cote de rendement définitive, plusieurs étapes
sont nécessaires. À la fin du cycle de rendement, chaque sous-ministre fait l’auto-évaluation
de ses réalisations à la lumière des engagements pris dans l’entente de
rendement. Le greffier du Conseil privé obtient de l’information concernant
le rendement des sous-ministres auprès de différentes sources, y compris les
ministres, le Comité des hauts fonctionnaires (formé de collègues
sous-ministres), le Secrétariat du Conseil du Trésor, qui évalue le rendement
des ministères, ainsi que les cadres supérieurs du Bureau du Conseil privé.
Les cotes de rendement proposées, et la rémunération dont elles sont
assorties, sont ensuite soumises par le greffier du Conseil privé au gouverneur
en conseil pour approbation finale.
Les sous-ministres qui ont atteint leurs engagements continus voient
habituellement leur salaire majoré de 5 % par année pour atteindre le
sommet de l’échelle salariale au bout de trois ans environ. Ils ont
également droit à une rémunération à risque, soit un montant forfaitaire,
fondé sur l’atteinte des engagements clés, qui peut être gagné chaque
année. Pour y être admissibles, ils doivent toutefois avoir atteint leurs
engagements continus. L’échelle salariale des sous-ministres comporte quatre
niveaux. Le montant forfaitaire de ceux qui se trouvent au premier niveau peut
atteindre 15 % selon leur rendement, 20 % pour ceux qui se trouvent aux
deuxième et troisième niveaux, et 25 % pour ceux du quatrième niveau.
Le programme destiné au groupe de la direction fonctionne sensiblement de la
même façon, et leurs priorités découlent de celles de leurs sous-ministres.
Dans ce cas toutefois, le programme est géré au niveau ministériel suivant
les directives générales établies par le Secrétariat du Conseil du Trésor.
L’évaluation du rendement permet aux sous-ministres d’identifier les
forces et les faiblesses des cadres de direction en matière de leadership. Ils
peuvent également recommander que ces derniers participent à des programmes d’apprentissage
ou de perfectionnement pour diversifier leur expérience professionnelle et leur
formation.
Le diagramme de la page suivante présente un aperçu du Programme de gestion
du rendement et de ses liens avec le perfectionnement et l’apprentissage.
Programme de gestion du rendement - Résumé
Défis entourant la mise en œuvre du Programme de gestion
du rendement
Leçons apprises :
À la lumière des leçons apprises au cours de la mise en œuvre initiale du
programme, nous avons pu y apporter certaines améliorations. Voici
quelques-unes des leçons tirées de l’étude du premier cycle du
rendement :
- les priorités stratégiques des sous-ministres étaient trop générales
pour leur permettre de bien faire le lien avec leurs propres objectifs;
- le caractère qualitatif et la nature des engagements continus identifiés
par les sous-ministres variaient beaucoup, ce qui rendait les comparaisons
difficiles;
- le niveau de difficulté des engagements clés établis par les
sous-ministres variait aussi;
- les périodes de préavis pour préparer les évaluations et les ententes
de rendement étaient trop courtes.
Ainsi, le Programme de gestion du rendement a été modifié afin de
remédier à ces problèmes. Voici les changements qui y ont été
apportés :
- les priorités stratégiques ont été restreintes à certains domaines
dans lesquels il faut obtenir des résultats à l’échelle de la fonction
publique. Ceci a permis de définir l’entente sur le rendement comme un
outil de gestion imposant le changement;
- les engagements continus actuels, perçus comme essentiels pour appuyer le
rôle du sous-ministre, ont été élaborés de façon à mieux définir
comment le rendement sera évalué en fonction des résultats attendus et
des qualités de leadership, des valeurs et du sens de l’éthique. Ceci a
permis d’assurer plus d’uniformité en ce qui concerne les attentes;
- le processus a été allégé du point de vue des échéanciers et
de l’établissement de rapports.
Défis à venir
De nombreuses difficultés demeurent toutefois en ce qui a trait à l’exécution
du Programme de gestion du rendement.
Premièrement, de plus amples recherches sont nécessaires pour élaborer des
indicateurs de rendement mesurables selon les critères de l’ensemble de la
fonction publique et ceux fixés par l’individu. Dans la fonction publique, il
existe plusieurs facteurs qui influencent la capacité des sous-ministres et des
cadres de respecter leurs engagements. Cependant, l’individu n’a aucune
prise sur certains de ces facteurs (p. ex. l’agenda politique et l’opinion
publique). Si la gestion du rendement doit demeurer un outil de motivation, un
suivi prolongé de l’impact de ces facteurs extérieurs est essentiel afin d’établir
des indicateurs mesurables et réalisables pour nos dirigeants.
Deuxièmement, il faut explorer davantage la façon dont les qualités de
leadership chez les cadres de niveau supérieur sont évaluées et ensuite
développées. À l’heure actuelle, le programme est fondé sur les
résultats, principalement sur les produits et services concrets. Fixer des
objectifs personnels pour les sous-ministres et les cadres, et évaluer leur
évolution dans le cadre d’une évaluation globale du rendement ne sont pas
chose facile. Il faudra explorer plus en profondeur les méthodes qui permettent
d’évaluer les compétences et les caractéristiques personnelles qui rendent
un dirigeant efficace.
Finalement, il faut que le Programme de gestion du rendement soit
régulièrement mis à jour pour s’assurer qu’il appuie et récompense l’excellence
en matière de leadership. Ceci suppose que l’évaluation du rendement
continue à identifier les forces et des faiblesses et propose des programmes de
perfectionnement. Cela signifie aussi qu’on doit garder un bon écart entre
les niveaux de rendement. Ceux qui surpasseront le niveau prévu auront fait
preuve de leadership bien au-delà des normes. Prêter une attention continue à
cet aspect du programme favorisera le développement et le maintien d’un
leadership solide essentiel au succès du mandat de la fonction publique, c’est-à-dire
répondre aux besoins des Canadiens.
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