Le Canada aide les africains à prévenir et à résoudre les conflits violents

Mars 09, 2004
Ottawa (Ontario)

COMMUNIQUÉ

Le Premier ministre Paul Martin et le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan ont assisté aujourd’hui à la signature d’un accord conclu entre le gouvernement du Canada et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) touchant des initiatives de paix et de sécurité. L’accord a été signé par la ministre de la Coopération internationale Aileen Carroll et le secrétaire exécutif de la CEDEAO Mohamed Ibn Chambas.

« La CEDEAO a un rôle important à jouer pour désamorcer les crises et apporter la stabilité aux pays qui se relèvent de conflits en Afrique de l’Ouest, a déclaré le Premier ministre. L’appui du Canada à la CEDEAO montre bien que nous sommes déterminés à être des partenaires à part entière de l’Afrique dans les dossiers touchant la paix et la sécurité régionales, à faire en sorte que le continent soit en mesure de prévoir, de gérer et de résoudre les conflits, et à réduire les effets des conflits sur les personnes et les communautés. »

Le Canada offre au Fonds pour la paix de la CEDEAO une contribution de 4,5 millions de dollars sur trois ans pour appuyer les activités de prévention de conflits, de gestion de crises et de maintien de la paix ainsi que pour contribuer à la création d’un fonds de bourses d’études qui permettra à des civils et militaires de l’Afrique de l’Ouest de suivre une formation en opérations de soutien de la paix au Centre de formation international en maintien de la paix Kofi Annan, au Ghana.

Le projet aidera également la CEDEAO à mettre sur pied une unité qui aura pour mission d’arrêter les flux transfrontaliers d’armes légères dans la région. En outre, on créera une unité de planification et de gestion des missions qui surveillera les conditions de sécurité, conseillera les dirigeants sur les possibilités d’action, et planifiera et gérera les opérations d’appui à la paix, comme celles qu’a récemment menées la CEDEAO en Côte d’Ivoire et au Libéria.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’Initiative de paix et de sécurité Canada-Afrique de l’Ouest, annoncée au Sommet du G8 tenu à Kananaskis (Alberta) en juin 2002, qui fait partie du Fonds du Canada pour l’Afrique, qui est lui-même destiné à appuyer les objectifs du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NPDA) et le Plan d’action élaboré par le G8 pour l’Afrique.

Composée de 15 États, la CEDEAO est la principale organisation chargée de s’occuper des questions de paix et de sécurité en Afrique de l’Ouest. Elle vise à promouvoir la coopération et le développement dans les domaines économique, social et culturel, notamment ceux qui ont fait l’objet de commissions spéciales nommées pour améliorer le niveau de vie des populations des États membres.


Document d’information

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été fondée en 1975 dans le but de promouvoir la coopération et l’intégration économiques. Elle est composée des 15 pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guinée, Ghana, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Depuis, on lui a aussi confié le mandat de prévenir et de gérer les conflits et d’appuyer leur résolution, ce qui l’a amenée à jouer un rôle de médiateur et à monter des opérations de maintien de la paix dans certains pays de la région, dernièrement au Libéria et en Côte d’Ivoire.

La CEDEAO cherche actuellement à créer une zone de libre-échange et des tarifs douaniers communs, assortis d’une devise commune d’ici 2005. Un parlement, composé de 120 membres nommés par leurs pays respectifs, et un Tribunal communautaire ayant pour mandat d’arbitrer les conflits d’interprétation et d’application du traité de la CEDEAO sont entrés en fonction en 2001.

Au Sommet de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, en mai 2002, les chefs d’État et de gouvernement ont décidé que la CEDEAO serait l’organisation régionale chargée de coordonner et de surveiller la mise en Éuvre, en Afrique de l’Ouest, des programmes du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NPDA).

La présidence, par rotation d’un an, de la Communauté est assumée depuis janvier 2003 par le président du Ghana John Kufuor. Réélu pour un second mandat en décembre 2003, il a joué un rôle de premier plan dans la médiation des conflits en Côte d’Ivoire et au Libéria.

Appui du Canada à la CEDEAO

Dans le cadre de l’Initiative de paix et de sécurité (IPS) Canada-Afrique de l’Ouest et par l’intermédiaire du Fonds du Canada pour l’Afrique, notre pays offre une contribution de 4,5 millions de dollars sur trois ans pour renforcer la capacité de la CEDEAO à gérer les opérations d’appui à la paix, pour soutenir la mise sur pied d’une unité régionale équipée d’armes légères au sein de la CEDEAO et pour aider à la création d’un fonds de bourses d’études qui facilitera la participation régionale à la formation en maintien de la paix au Centre de formation international en maintien de la paix Kofi Annan à Accra.

Dans le cadre de l’IPS, le Canada offre déjà quelque 3 millions de dollars le Centre Kofi Annan, qui a officiellement été ouvert en janvier 2004. Le partenaire chargé de la mise en Éuvre du projet est le Centre Pearson pour la formation en maintien de la paix.

De son côté, l’Agence canadienne de développement international a offert, à titre de coordinateur des initiatives du NPDA destinées à l’Afrique de l’Ouest, un montant de 460 000 dollars pour des projets visant à renforcer la capacité institutionnelle du Secrétariat de la CEDEAO.

Quant au ministère de la Défense nationale, il a facilité les liens entre la CEDEAO et la Brigade multinationale d’intervention rapide en attente dont disposent les Nations Unies pour les opérations d’appui à la paix.

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