Le Premier ministre présente les coprésidents de Solidarité Canada et annonce une contribution importante à la lutte contre le sida

Mai 10, 2004
Ottawa (Ontario)

COMMUNIQUÉ

Le Premier ministre Paul Martin a fait deux annonces importantes aujourd’hui dans le cadre d’un discours prononcé sur l’heure du midi à Montréal, au cours duquel il a mis de l’avant la démarche progressive qu’adoptera son gouvernement en matière de politique étrangère. Il a présenté les deux coprésidents de Solidarité Canada et fait connaître une contribution majeure à l’initiative « 3 par 5 » mise sur pied par l’Organisation mondiale de la santé dans le but de combattre le SIDA.

Le Premier ministre a annoncé que l’astronaute Julie Payette et Gordon Smith, ancien sous-ministre des Affaires étrangères et directeur du Centre for Global Studies de l’Université de Victoria, assureront la coprésidence de Solidarité Canada.

M. Martin a signalé la première fois son intention de créer Solidarité Canada pendant sa réponse au discours du Trône en février. À cette fin, le budget 2004 prévoit l’affectation de 15 millions $ sur les deux prochaines années. Cette initiative permettra de mobiliser l’énergie et l’expérience d’experts, de bénévoles et de jeunes professionnels canadiens en vue d’apporter une aide internationale dans les secteurs de la gouvernance et du renforcement des institutions. En plus de consolider et d’accroître la coordination des efforts déployés à l’heure actuelle, Solidarité Canada permettra d’explorer la création de nouveaux partenariats avec d’autres paliers de gouvernement et le secteur privé.

« Le Canada est considéré depuis longtemps comme étant l’un des défenseurs les plus ardents de la démocratie, du pluralisme, des droits de la personne et de la primauté du droit sur la scène internationale. Des groupes et des individus d’un bout à l’autre du pays mettent déjà en commun leur expérience dans ces domaines à l’étranger, a dit le Premier ministre. Solidarité Canada renouvellera l’attention et l’énergie portées actuellement dans ces secteurs et permettra de mieux apparier les compétences et les talents des Canadiens – notamment les jeunes – afin de favoriser la démocratie et la primauté du droit dans des États fragiles à l’avenir. »

Les coprésidents collaboreront avec le nouveau Secrétariat responsable de Solidarité Canada qui opérera à partir du ministère des Affaires étrangères. Ils auront pour mandat de promouvoir des consultations avec d’autres ministères fédéraux, des organisations non gouvernementales et le secteur privé afin de préciser davantage l’envergure, les activités et la structure de Solidarité Canada. En plus de participer à ces consultations, ils contribueront à l’analyse des conclusions qui s’en dégageront et prendront part à l’élaboration d’un programme de 3 à 5 ans.

Le Premier ministre a annoncé également que le Canada contribuera 100 millions $ à l’initiative « 3 par 5 » prise par l’Organisation mondiale de la santé. Ce programme ambitieux dont le besoin se fait vivement sentir vise à faire soigner trois millions de personnes atteintes du sida dans les pays en développement d’ici la fin de 2005.

La propagation continue de cette maladie mortelle nuit à long terme aux efforts mondiaux déployés afin de réduire la pauvreté et de soutenir le développement durable. À l’heure actuelle, la survie de six millions de personnes atteintes du VIH dans les pays en développement dépend de leur accès à une thérapie antirétrovirale. Ce traitement peut réduire considérablement les taux de décès, prolonger la vie des sidatiques et en améliorer la qualité, augmentant ainsi le nombre d’années de vie saine dont une personne atteinte du sida peut jouir. Le fait d’aider les nations démunies à importer des versions génériques des médicaments antirétroviraux protégés par des brevets permettra de porter secours à ceux qui en ont besoin.

« Le Canada joue déjà un rôle de chef de file dans la lutte contre le sida, a indiqué le Premier ministre. Nous avons été le premier pays à présenter un projet de loi visant à rendre les médicaments de haute qualité mais à bas prix accessibles aux pays touchés durement par le sida et d’autres crises en matière de santé. Aujourd’hui, nous prenons une mesure non moins audacieuse qui fera du Canada le principal contributeur dans le cadre de cette initiative. En termes simples, si nous ne réagissons pas immédiatement à la pandémie du sida, les autres efforts accomplis dans le secteur du développement échoueront. »

Le Canada a retenu une démarche à multiples volets en ce qui concerne ses programmes relatifs au VIH/sida, y intégrant le soutien en matière de traitements et de soins, les stratégies de prévention et le renforcement des systèmes de soins de santé. Il s’impose aussi dans le dialogue stratégique sur cette question à l’échelle internationale. À compter de juin, le Canada exercera la présidence pour 2004-2005 de l’organe directeur du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), qui constitue le principal défenseur d’une action mondiale visant à enrayer cette pandémie.

Le financement de ces initiatives, compris dans les budgets fédéraux de février 2003 et de mars 2004, est donc inscrit dans le cadre financier courant.


NOTICES BIOGRAPHIQUES

Julie Payette

Mme Payette est astronaute en chef de l'Agence spatiale canadienne (ASC). Sur le plan technique, elle occupe le poste de CAPCOM (responsable des communications) au Mission Control Center, à Houston. Elle partage son temps entre ces responsabilités et sa formation continue d'astronaute.

En juin 1992, Mme Payette et trois autres candidats sont sélectionnés parmi 5330 candidats par l'ASC. Entrée au Lyndon B. Johnson Space Center de la NASA, à Houston (Texas) en aoft 1996, elle y termine sa formation de base d'astronaute en avril 1998, puis est affectée aux dossiers techniques de la Division de la robotique de l'Astronaut Office.

Lors du 26e vol de la navette spatiale Discovery, Julie Payette agit comme spécialiste de mission (STS-96) responsable des systèmes de la Station et de la manipulation en orbite du bras robotique Canadarm. Elle est la première Canadienne à monter à bord de la Station spatiale internationale (SSI) pour participer à son montage.

De septembre 1999 à décembre 2002, Mme Payette est représentante aux essais et agente de liaison avec les équipages pour le compte du Programme SSI en Europe et en Russie, dans le cadre des activités d'interface avec les équipages et de vérification technique du matériel.

Études : baccalauréat international (1982) du United World College of the Atlantic au pays de Galles (R.-U.); baccalauréat en génie électrique (1986) de l'Université McGill (Montréal); et maîtrise en sciences appliquées - génie informatique (1990) de l'Université de Toronto. Distinctions : doctorats honorifiques de neuf universités canadiennes. Mme Payette a obtenu plusieurs bourses ainsi que des distinctions, notamment celles de Chevalier de l'Ordre de la Pléiade de la francophonie (2001) et l'Ordre national du Québec (2002).

Gordon Smith

Gordon Smith est directeur du Centre for Global Studies et professeur auxiliaire de science politique à l'Université de Victoria. M. Smith est arrivé à l'Université en 1998 à la suite d'une remarquable carrière de diplomate au cours de laquelle il a notamment été sous-ministre des Affaires étrangères (1994-1997), ambassadeur à l'Union européenne à Bruxelles (1991-1994) et ambassadeur à l'OTAN (1985-1990).

De concert avec Moisés Naím, il a écrit Des États remaniés - Mondialisation, souveraineté et gouvernance (Ottawa : CRDI, 2000), et a codirigé avec Daniel Wolfish Qui a peur de l'État? Le Canada dans un monde aux structures polycentriques de pouvoir (Toronto : University of Toronto Press, 2001). Il a signé de nombreux chapitres d'ouvrages et articles.

Depuis 1997, Gordon Smith est président du Centre de recherches pour le développement international du Canada. Il occupe aussi d'autres postes : agrégé supérieur de recherches au Liu Institute for Global Issues (Université de la Colombie Britannique); directeur exécutif de l'Institut canadien d'études climatologiques; président du Réseau international sur le bambou et le rotin (INBAR); membre du Forum économique mondial; commissaire de la Commission sur la mondialisation; conseiller supérieur pour le recteur de l'Université de la paix au Costa Rica; et membre du conseil d'administration du Forum international de Montréal. M. Smith est titulaire d'un doctorat en science politique de M.I.T.

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