Allocution du Premier ministre Paul Martin à l’occasion de la fête du Canada

Dans la famille des nations, le Canada est encore assez jeune. Mais notre histoire a été au cœur de l’année 2005. Elle nous a rappelé les réalisations de notre pays et nous a encouragés à réfléchir au passé et à nous émerveiller.

Juillet 01, 2005
Ottawa (Ontario)

Le texte prononcé fait foi

Vos Excellences, distingués invités, tous les Canadiens et les Canadiennes, ici sur la Colline du Parlement et partout au pays.

Dans la famille des nations, le Canada est encore assez jeune. Mais notre histoire a été au cœur de l’année 2005. Elle nous a rappelé les réalisations de notre pays et nous a encouragés à réfléchir au passé et à nous émerveiller.

Cette année marque le 125e anniversaire de la composition de notre hymne national par Calixa Lavallée et Basile Routhier. Nous avons souligné le centenaire de la Saskatchewan et de l’Alberta. Nous avons commémoré le 60e anniversaire du Jour de la Victoire et la libération des Pays-Bas par de courageux soldats canadiens. Ce fut aussi le 20e anniversaire de l’entrée en vigueur des dispositions de la Charte des droits et libertés concernant l’égalité. De plus, nous avons célébré quarante ans d’unité nationale sous un drapeau que nous pouvions enfin considérer comme étant vraiment nôtre.

Sous les champs en France, un réseau de tunnels datant de la Première Guerre mondiale est resté intact. Dans un entrepôt creux sous terre, on peut encore voir l’image d’une feuille d’érable qu’un jeune Canadien avait gravée dans le mur il y a près de quatre vingt dix ans, avant la bataille de Vimy.

La feuille d’érable est une présence quotidienne dans nos vies. Mais c’est surtout le jour de la fête du Canada que nous constatons à quel point notre drapeau fait partie de notre histoire, de notre nation, et à quel point il est inhérent à notre identité. La feuille d’érable symbolise le devoir, la fierté et la persévérance, l’ingéniosité, la diversité et, bien entendu, la suprématie mondiale au hockey.

Plus que toute autre chose, elle symbolise ce que les Canadiens représentent. C’est pourquoi nous la fixons au revers de notre veston ou la cousons sur notre sac à dos. Afin que nous puissions emmener le Canada et ses idéaux partout avec nous. Certaines personnes – y compris un de mes fils – vont jusqu’à tatouer la feuille d’érable sur leur corps, ce qui, pour un Premier ministre, est toute une déclaration d’amour pour son pays. Mais en tant que père, j’aurais préféré qu’il la couse sur son sac à dos.

Beaucoup d’entre nous savent exactement où ils étaient le jour où l’unifolié a été hissé pour la première fois – dans des cours d’école et des places municipales, à l’extérieur d’un hôtel de ville ou d’une résidence, et, bien entendu, ici sur la Colline du Parlement. Nous avons ressenti un élan de patriotisme. Nous avions l’impression que le Canada, qui n’avait pas encore cent ans, était tout à coup devenu adulte.

Je travaille ici, sous ce drapeau. Comme tous les députés d’ailleurs. Et chaque matin, en levant les yeux, nous voyons ce drapeau qui nous rappelle qu’il y a quatre décennies, les Canadiens s’engageaient hardiment et irréversiblement à l’égard de l’avenir, à l’égard de ce que le Canada pouvait devenir; ils s’engageaient à accomplir un destin qui serait sans aucun doute et pour toujours, uniquement nôtre.

Voyez ce que nous sommes devenus.

Voyez – un pays libre et souverain, riche et respectueux, un pays qui déborde de possibilités et d’optimisme, tourné vers la générosité et le partage, et à bien des égards, un modèle pour le monde; à bien des égards, l’envie du monde.

Regardons-nous – un peuple fier et divers, prêt à accueillir ceux qui arrivent de partout dans le monde et soucieux du bien-être de ceux avec qui on partage ce merveilleux territoire.

Regardons-nous. Admirons nos magnifiques paysages – de l’ancienne forêt de Cathedral Grove sur l’île de Vancouver, dominée par des arbres mesurant des centaines de pieds et vieux d’autant d’années, aux falaises de glace dentelées de l’île de Baffin, en passant par la majesté aride de la colline Signal à Terre Neuve. Les chaînes de montagne, les villes côtières, la vaste étendue des Prairies, l’énergie humaine illimitée de nos plus grandes villes. Notre pays est une merveille – aussi divers et remarquable que les gens qui l’habitent.

Aujourd’hui, en ce jour de la fête du Canada, nous réfléchissons à la bonne fortune de notre pays et de notre peuple. Nous nous réjouissons de tout ce qui fait de nous des Canadiens – de notre immense fierté devant l’ensemble de nos réalisations, de tout ce que nous sommes sur le point d’accomplir ensemble.

Aujourd’hui, nous revenons sur notre histoire, sur le cheminement que nous avons fait, nous pensons à ceux et celles qui ont aidé à bâtir ce pays qui nous est si cher. Demain, nous allons poursuivre sur notre lancée historique.

C’est notre pays. C’est notre journée. C’est maintenant à notre tour. Bonne fête Canada.

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