LE MINISTRE DION SOULIGNE LES DIFFÉRENCES
DANS L'ÉVOLUTION DES ÉTATS-UNIS ET DU
CANADA ET LES DÉFIS COMMUNS AUX DEUX PAYS

CLEVELAND (OHIO), le 10 décembre 1996 – «Il ne fait aucun doute dans mon coeur et mon esprit que le fédéralisme est la voie de l’avenir,» a affirmé Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, devant les membres du Council of State Governements dans le cadre d’une conférence à Cleveland en Ohio. Dans son allocution, le Ministre a souligné les différences dans l’évolution des systèmes fédéraux américain et canadien, discutant également de deux défis communs auxquels les deux pays sont confrontés aujourd’hui.

M. Dion a noté que les constitutions fédérales n’étaient pas «des camisoles de force qui nuisent au changement -- elles sont plutôt des cadres qui le favorisent. C’est la raison pour laquelle les États-Unis et le Canada ont été en mesure d’évoluer dans des directions très différentes. Les États-Unis sont devenus beaucoup plus centralisés avec le temps, en dépit d’une Constitution relativement décentralisatrice. Par contre, la Constitution du Canada était centralisatrice au moment de la Confédération, mais de nos jours nous avons une des fédérations les plus décentralisées qui soient.»

Le Ministre a observé de plus que «même si nos deux constitutions, qui comptent parmi les deux plus anciennes au monde, n’ont guère changé dans leur forme écrite, nos deux fédérations ont évolué considérablement. Cela montre que des transformations importantes sont possibles sans changer un iota à la Constitution.»

Après avoir fait valoir les raisons pour lesquelles les États-Unis sont devenus plus centralisés avec le temps et le Canada plus décentralisé, M. Dion a identifié deux des principaux défis auxquels sont confrontés les deux pays aujourd’hui. Le premier, a-t-il indiqué, est «la nécessité de mettre de l’ordre dans les finances publiques tout en maintenant nos politiques sociales.» M. Dion a souligné que les décisions concernant les compressions budgétaires étaient toujours difficiles, et a assuré à son auditoire que le gouvernement du Canada avait «choisi de réduire les dépenses de façon importante dans des domaines comme les transports, afin de préserver nos programmes sociaux.»

Le second défi que les deux pays ont à relever, selon le Ministre, est «la nécessité de sauvegarder l’unité en nous adaptant à notre pluralisme culturel croissant.» Précisant que les deux fédérations sont très multiculturelles, M. Dion a laissé entendre que cette question serait de plus en plus présente.

Le Ministre a noté que le fait que la minorité la plus importante au Canada soit concentrée dans une seule province «a donné un élan à un mouvement sécessionniste.» M. Dion a bien précisé qu’il parlait «en tant que Québécois et que Canadien, très attaché à ses deux identités», attachement double vécu également par la grande majorité des Québécois, selon lui. Le Ministre a indiqué que le gouvernement canadien devait «faire la démonstration que le fédéralisme répond bien aux besoins des Québécois. Nous devons aussi encourager les autres Canadiens à montrer à quel point le Québec est important pour leur identité canadienne.»

«Le Canada fonctionne bien», a commenté M. Dion, ajoutant qu’il «peut être amélioré et sera amélioré si les Québécois et les autres Canadiens décident résolument de travailler ensemble.» Le Ministre a conclu en prédisant que « les forces de l’unité prévaudront.»

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Pour informations : André Lamarre
Secrétaire de presse
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