LE MINISTRE DION AFFIRME QUE LE CANADA
POURSUIVRA SUR LA ROUTE DU SUCCÈS


MINNEAPOLIS (MINNESOTA), le 21 novembre 1997 – Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, s'adressant aujourd'hui à un auditoire dans le cadre de la conférence biennale de l'Association américaine des études canadiennes, s'est dit confiant que le Canada demeurera uni.

«Fier d'être Québécois et fier d'être Canadien», M. Dion a fait remarquer que la plupart de ses concitoyens québécois, eux aussi, «considèrent que le Canada est un pays qui a réussi. Ils croient que c'est une chance d'être à la fois Québécois et Canadien». Après avoir passé en revue certains des succès du Canada tant au pays qu'à l'étranger, le Ministre a souligné que «les Québécois ont contribué de façon décisive à faire du Canada ce qu'il est aujourd'hui...Au sein du Québec, nous avons édifié une société qui, comme le Canada dans son ensemble, a le souci de l'autre, est respectueuse de la diversité, est tolérante et démocratique».

«Lorsqu'ils observent les succès du Québec au sein du Canada, d'aucuns font l'erreur de penser que certains Québécois veulent se séparer parce que le Québec est moins tolérant que le reste du Canada», a poursuivi le Ministre. «Ce n'est pas le cas. Le Québec est une société formidable. Le problème ne vient pas de la société québécoise; le problème, c'est la sécession elle-même. La sécession fait partie de ces questions qui peuvent engendrer l'intolérance et la division et ce, même dans les sociétés les plus tolérantes et les plus démocratiques». M. Dion a indiqué que «le nationalisme québécois est à caractère civique plutôt qu'ethnique et, lorsqu'il s'exprime avec ouverture et est canalisé pour le bien de tous les Canadiens, il peut se révéler une force positive pour notre pays».

M. Dion a cependant fait remarquer que les Québécois qui croient devoir se séparer pour protéger leur identité québécoise sont dans l'erreur : «Les Québécois ont accompli beaucoup de choses au sein du Canada, aussi bien dans leur propre province qu'en travaillant avec d'autres Canadiens pour le mieux-être de l'ensemble du pays. Pourquoi mes concitoyens québécois devraient-ils avoir à abandonner une dimension de leur identité, une dimension de leurs réalisations?»

M. Dion a également pris le temps d'aborder certaines perceptions erronées qui circulent au sujet du Québec et du Canada. Le Ministre a par exemple noté que les critiques de l'accession de Porto Rico au statut d'État et ceux qui ont condamné le transfert des pouvoirs accordés au Pays de Galles et à l'Écosse craignaient que cela ne crée des «Québec» aux États-Unis et en Grande-Bretagne respectivement. M. Dion a indiqué qu'il rêvait d'entendre l'inverse : «Regardez, nous pouvons vivre en bonne entente avec nos propres minorités et accepter leur différence...Regardez à quel point la force de l'identité québécoise a bien servi le Canada».

«Le Québec n'est pas un échec, le Canada n'est pas un échec mais la sécession en serait un», a conclu le Ministre. «Au cours du prochain siècle, lorsque le principal défi qui se posera à de nombreux États consistera à assurer la coexistence de populations différentes, on aura, plus que jamais, besoin du Canada comme modèle de tolérance et d'ouverture».

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Pour informations :
André Lamarre
Secrétaire de presse
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