LE MINISTRE DION AFFIRME QUE C'EST
ENSEMBLE QUE LES QUÉBÉCOIS ET LES AUTRES
CANADIENS SE DONNENT LES MEILLEURES CHANCES
DE FAIRE PROGRESSER LA DÉMOCRATIE
MONTRÉAL (QUÉBEC), le 18 mars 1998 – «Il est peu d'histoires moins
éloignées de l'idéal démocratique que celle que les Québécois ont faite
avec les autres Canadiens», a affirmé aujourd'hui le Président du Conseil
privé et ministre des Affaires intergouvernementales, l'honorable Stéphane
Dion, dans un discours prononcé devant les étudiants de la Faculté de droit
de l'Université de Montréal.
M. Dion a procédé à une brève rétrospective de l'histoire de la démocratie canadienne et a soutenu que celle-ci se compare avantageusement à la progression de la démocratie dans d'autres pays : «C'est un fait exceptionnel et admirable que, depuis 1792, notre pays a presque toujours été gouverné par un régime politique comportant une assemblée élue». Le Ministre a notamment souligné le 150e anniversaire du système de gouvernement responsable au Canada, ce qui en fait l'un des plus anciens au monde.
«Chacun de nous est libre de tirer ses propres conclusions de notre histoire commune, pionnière de la démocratie», a expliqué le Ministre, avant de suggérer lui-même certaines conclusions utiles pour nos débats d'aujourd'hui.
Il a d'abord affirmé que la démocratie avancée dont le Canada a hérité par son histoire est aussi une réalité québécoise. «Elle ne s'est pas faite contre nous, elle ne s'est pas faite malgré nous, elle s'est faite avec nous. Nous pouvons en être fiers. C'est dans cette démocratie que nous avons développé notre culture et notre génie propres».
Le Ministre a ensuite rappelé que l'histoire canadienne nous a appris la tolérance et le respect des opinions contraires. «Surtout parce que nous nous sommes engagés dans l'un des débats les plus difficiles qu'une société puisse mener, celui de la sécession, nous devons nous tenir loin des procès d'intention, de la démonisation de l'autre et de la politique incantatoire».
Prenant à titre d'exemples le changement constitutionnel de 1982 et le renvoi à la Cour suprême, il a exhorté son auditoire à comparer la démocratie canadienne aux autres démocraties afin de mieux la juger.
M. Dion a conclu en affirmant que c'est ensemble que les Canadiens se donnent les meilleures chances d'améliorer leur démocratie. Il a ajouté que c'est le difficile apprentissage du respect de la différence qui a permis au Canada d'être classé parmi les pays les plus ouverts à la diversité ethnique et qui fait de lui un exemple pour le reste du monde. «Il nous faut garder le Canada uni et l'améliorer toujours davantage, pour nous-mêmes, nos enfants, les futures générations de Canadiens, mais aussi pour tous ces êtres humains qui, à travers le monde, aiment notre pays comme une préfiguration de ce que le monde peut devenir».
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André Lamarre
Secrétaire de presse
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