LE MINISTRE DION FAIT VALOIR LE RÔLE IMPORTANT QUE JOUERA LE FORUM DES FÉDÉRATIONS POUR FAVORISER LA BONNE GOUVERNANCE À L'ÉCHELLE INTERNATIONALE

ST. JOHN'S (TERRE-NEUVE), le 6 novembre 1999 – L'honorable Stéphane Dion, Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, a affirmé aujourd'hui qu'en aidant les fédérations à apprendre les unes des autres, le Forum des fédérations nouvellement créé contribuera à la promotion de la bonne gouvernance, à l'essor de la démocratie, au renforcement de la société civile et à l'harmonie entre les populations de langues et cultures différentes dans le monde. Le Ministre a fait cette déclaration devant un auditoire de quelque 250 diplomates, politiciens et gens d'affaires réunis à St. John's dans le cadre du Forum diplomatique Canada Atlantique 1999.

Le Ministre a rappelé que le Forum des fédérations a été créé dans la foulée de la Conférence internationale sur le fédéralisme qui s'est tenue à Mont-Tremblant et qui a réuni quelque 500 participants venus de 27 pays, dont 20 fédérations : «L'intérêt qu'a suscité cette conférence chez ses participants combiné à la qualité des discussions ont crée un momentum pour pousser plus loin l'expérience.»

M. Dion a souligné que le fédéralisme est un phénomène important dans le monde puisque les 24 fédérations actuelles regroupent quelque 40 % de la population mondiale. Il a ajouté qu'on peut s'attendre à ce que le système fédératif ait un bel avenir dans le monde parce que : «La progression et l'approfondissement de la démocratie favorisent l'expression des besoins variés des populations au sein des États. (...) Le fédéralisme est l'une des façons de répondre à ces besoins qui a fait ses preuves dans un grand nombre de contextes.» Il a aussi fait valoir «que la démocratisation a (...) pour effet (...) d'approfondir la réalité fédérale au sein de chaque pays qui adopte ce système, (...) d'amener les fédérations à être de vraies fédérations, non seulement sur papier, mais aussi dans les faits.»

Déjà le projet va bon train, a déclaré le Ministre. Le Forum est appelé à devenir une organisation internationale permanente, qui contribuera à l'amélioration de la pratique du fédéralisme, notamment, en mettant en place un centre d'information et de ressources, en favorisant l'échange des meilleures pratiques et en aidant les jeunes à développer une expertise professionnelle dans le domaine du fédéralisme. Il sera dirigé par un conseil d'administration indépendant composé de membres de gouvernements et autres praticiens et experts des différentes fédérations. L'honorable Bob Rae, ancien premier ministre de l'Ontario, continuera de jouer un rôle clé dans la mise en oeuvre des objectifs du Forum. «Je suis sûr que même les pays qui ne sont pas des fédérations suivront avec intérêt les travaux du Forum et en tireront profit», a ajouté M. Dion.

Le Ministre a affirmé que la contribution du gouvernement du Canada à la création du Forum des fédérations s'inscrit dans sa tradition d'appui au développement démocratique et à la bonne gouvernance. Il a ajouté que le succès du Forum est lié à la participation de praticiens du fédéralisme des différentes fédérations. L'intérêt international est déjà bien réel : la Suisse veut accueillir la prochaine conférence. Des délégués du Brésil et du Nigéria présents au Forum, ainsi que l'agence de développement international de l'Allemagne ont fait connaître leur intérêt à travailler avec le Forum à la réalisation de projets portant sur le fédéralisme.

M. Dion a fait part de sa conviction qu'une meilleure connaissance des autres fédérations permettrait au Canada de s'améliorer, ce qui ne pourrait que contribuer à donner aux Canadiens le goût de demeurer unis. Il a ajouté, qu'à son avis, la contribution de la fédération canadienne à la cause du fédéralisme dans le monde était importante. «Des pays aux prises avec des tensions ethniques envisagent de se doter d'un régime fédératif ou d'adopter des éléments du fédéralisme. (...) Il revient aux pays comme le Canada de donner le bon exemple, celui d'une unité nationale regroupant des populations différentes qui coopèrent en toute confiance au sein d'un même État», a ajouté le Ministre.

«Puisque les fédérations partagent le même idéal de paix et de concorde, elles ont intérêt à mieux se connaître et à apprendre les unes des autres», a conclu M. Dion.

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André Lamarre
Conseiller spécial
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