LE PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT CANADIEN EN MATIÈRE DE LANGUES OFFICIELLES TIENDRA COMPTE DES BESOINS DE LA COMMUNAUTÉ ANGLOPHONE DU QUÉBEC


VILLE DE QUÉBEC (QUÉBEC), le 20 octobre 2002 – S’adressant aux membres de l’organisme Quebec Community Groups Network (QCGN), le Président du Conseil privé et ministre des Affaires intergouvernementales, l’honorable Stéphane Dion, a déclaré que le plan d’action du gouvernement du canada refléterait les préoccupations de la communauté anglophone du Québec. Le ministre a ensuite tracé un portrait de cette communauté et mis en relief le contexte particulier dans lequel celle-ci est appelée à évoluer.

« Les anglophones au Québec parlent la langue de la majorité au Canada et sur le continent, mais ils sont minoritaires dans leur province. Les Québécois anglophones ne peuvent pas faire abstraction de la vulnérabilité du français en Amérique du Nord, tandis que les francophones doivent prendre en compte les préoccupations légitimes et la contribution des communautés anglophones de leur province. »

Regroupant dans les faits plusieurs communautés, la communauté anglophone du Québec se distingue par sa diversité, comme l’illustre bien un degré de bilinguisme qui varie considérablement d’une région à l’autre, a indiqué le ministre.

Ces besoins spécifiques à chacune des communautés, le ministre Dion a mentionné que le plan d’action du gouvernement leur accorderait une place significative. À cet effet, des mécanismes de consultation et un cadre d’imputabilité seront mis en place pour entretenir un dialogue fructueux et constructif avec les anglophones du Québec et pour rappeler au gouvernement que la dualité linguistique doit constituer l’une de ses priorités, s’est engagé le ministre.

M. Dion a ensuite abordé les thèmes soulevés par le QCGN dans leur document intitulé Suggesting Change. En premier lieu, le ministre a insisté sur la nécessité de corriger la sousreprésentation des anglophones au sein de la fonction publique fédérale au Québec. « Il faut repérer les institutions qui ne représentent pas adéquatement la communauté anglophone du Québec dans leur milieu de travail, que ce soit dans la fonction publique ou à l’extérieur de celle-ci, et leur demander des comptes, et c’est ce que nous entendons faire. »

En deuxième lieu, le ministre a traité des défis auxquels a à faire face la communauté anglophone dans le domaine de l’éducation : le déclin démographique, la proportion croissante des élèves dont au moins l’un des deux parents n’est pas de langue maternelle anglaise, le désir de bien maîtriser la langue française, l’importance de maintenir de petites écoles au sein des communautés rurales et d’y assurer un enseignement qui incite les jeunes à y demeurer.

« Le gouvernement du Canada se propose d’accroître sa capacité d’agir avec vous à propos de ces questions. Comment allons-nous procéder? Les ententes fédérales-provinciales constituent les principaux mécanismes dans ce domaine. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, cela s’est traduit par le fait que Patrimoine canadien a transféré 50 millions de dollars au ministère de l’Éducation du Québec pour l’enseignement en anglais. Ces ententes doivent être renouvelées en 2003 et doivent donc être renégociées », a affirmé le Ministre.

En troisième lieu, M. Dion a ajouté que le plan d’action du gouvernement ferait des services en santé une priorité, précisant que le gouvernement canadien gardait la porte ouverte pour en venir à une entente avec le gouvernement du Québec dans ce domaine.

Enfin, le ministre a dit bien comprendre que le développement économique revêt une importance déterminante pour que les jeunes demeurent dans les communautés anglophones. Pour faire face à cette réalité, M. Dion a rappelé que le ministre Rock envisageait des mesures précises, telles que l’accès à l’Internet pour toutes les communautés.

Résumant l’impact bénéfique qu’aura le plan d’action du gouvernement pour la communauté anglophone, M. Dion a réitéré : « Il répondra dans une large mesure aux priorités que vous avez cernées : créer un cadre d’imputabilité qui constituera un mécanisme permanent de consultation des communautés; s’assurer que les anglophones sont présents à tous les niveaux dans l’effectif fédéral; effectuer des investissements ciblés qui déboucheront sur des résultats concrets dans vos écoles et pour vos enfants; fournir des ressources qui améliorent l’accès aux soins de santé dans votre langue; prendre des initiatives stratégiques qui soutiendront le développement économique de vos communautés. »

« En tant que membres d’une des deux minorités de langue officielle au Canada, vous avez des besoins légitimes et votre gouvernement fédéral a des obligations envers vous. Tout en respectant pleinement les champs de compétence du gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada assumera ses responsabilités. Il s’agit de plus qu’une obligation, il s’agit tout simplement de constituer un bon gouvernement pour les Canadiens. C’est un fait incontestable que non seulement Montréal, non seulement Québec, mais que l’ensemble du Canada est une réalisation humaine admirable, grâce dans une large mesure à votre contribution de longue haleine et indispensable à titre de Québécois anglophones », a conclu le ministre Dion.

 

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