Le discours du Trône : Pour un Canada plus fort
Le 23 septembre 1997
Au seuil du XXIe siècle, l'objectif primordial du gouvernement du Canada est à la fois simple et ambitieux. Il consiste à renforcer notre pays et à en assurer l'unité en prenant une part active à l'entreprise commune visant à faire en sorte que le Canada demeure un des pays du monde où il fait le mieux vivre.
En partenariat avec les provinces et les territoires, nous avons articulé une approche basée sur une plus grande collaboration afin de renforcer et de moderniser la fédération canadienne.
Au cours de notre premier mandat nous avons réalisé d'importants progrès à ce chapitre. Nous avons collaboré avec succès avec les provinces dans les domaines suivants : promotion des échanges commerciaux grâce aux missions d'Équipe Canada; création d'emplois grâce au Programme national d'infrastructure; réduction des barrières au commerce intérieur; élaboration d'un système national de prestations pour enfants; présentation d'un plan de refonte Régime de pensions du Canada; promotion du tourisme; amélioration de la formation de la main-d'oeuvre avec les provinces; et clarification de nos rôles dans les domaines des mines, des forêts, du logement et des loisirs.
Nous avons également effectué une refonte des transferts aux provinces et aux territoires pour assurer un financement stable et à long terme en matière de santé et de programmes sociaux. Nous avons instauré un nouveau transfert global en 1995 -- le Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux.
Au cours de leur réunion de Calgary, neuf premiers ministres provinciaux et les deux leaders territoriaux ont réaffirmé leur désir de collaborer plus étroitement avec le gouvernement fédéral dans les domaines des soins de santé et de la politique sociale.
Nous nous réjouissons de leur volonté de travailler de concert et nous nous engageons à collaborer d'encore plus près avec eux dans l'avenir. La rencontre de Calgary donnait suite au travail que nous avons effectué après le référendum québécois de 1995, soit d'avoir adopté une motion parlementaire reconnaissant le caractère distinct du Québec et d'avoir accordé un droit de veto aux cinq grandes régions du Canada.
Sous la présidence du Premier ministre canadien, les premiers ministres se rencontreront cet automne pour travailler ensemble sur les questions du chômage chez les jeunes, des soins médicaux et du renouvellement de la politique sociale.
Par des initiatives telles le renvoi à la Cour suprême et l'échange de correspondance Dion-Landry, nous veillons à ce que tout débat éventuel qui menacerait l'unité et la survie du Canada se fasse sous le signe de la clarté et de la franchise.
Cette approche fonctionne. Le Leader parlementaire du Bloc québécois, Michel Gauthier, l'a lui-même admis la semaine dernière. Le chef bloquiste Gilles Duceppe l'a confirmé en concédant que : « je pense qu'il est évident que nous devrons riposter aux fédéralistes sur cette question. »
Nous travaillerons de près avec le provinces et les territoires à bâtir sur ce qu'ont accompli les neuf premiers ministres et les leaders territoriaux la semaine dernière à Calgary, dans le but d'en arriver à la pleine reconnaissance de la diversité propre au Canada, y compris le caractère unique de la société québécoise.