LE PREMIER MINISTRE ANNONCE UNE AIDE AU DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS PAUVRES DU SHAANXI, EN CHINE
Le 12 février 2001
Ottawa (Ontario)
Le Premier ministre Jean Chrétien a assisté aujourd’hui à la signature de six accords concernant des projets du Fonds canadien, qui ont pour objet de favoriser le développement durable et de répondre aux besoins fondamentaux des personnes dans les régions pauvres du Shaanxi. Le Premier ministre, accompagné des dirigeants des provinces et des territoires du Canada, a effectué une visite à Xian, capitale de la province du Shaanxi, pendant la mission d’Équipe Canada en Chine.
« Les Canadiens sont sensibilisés à la grave situation des pauvres en Chine et ailleurs dans le monde, si bien qu’ils sont toujours prêts à appuyer leurs efforts de développement, a déclaré le Premier ministre. Ces projets illustrent bien le fait que des initiatives modestes peuvent avoir des effets importants sur la qualité de vie des gens en créant de nouvelles possibilités et en mettant de l’avant de nouvelles idées. »
Trois de ces projets visent à former des travailleuses de la santé en milieu rural, de manière à accroître l’accès aux soins de base dans les villages. Les autres favorisent la formation dans le domaine de la production agricole, en vue d’accroître le revenu des agriculteurs. L’ambassadeur Howard Balloch a signé les accords avec des représentants de la Commission des nationalités et de la Fédération des femmes du Shaanxi.
Dans le cadre des programmes du Fonds canadien, administrés par les ambassades du Canada dans les pays en développement, de petites subventions pour des projets communautaires permettent aux personnes d’améliorer leurs compétences, d’accroître leurs revenus et d’avoir accès aux premières nécessités.
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Service de presse du CPM : (613) 957-5555
DOCUMENT D’INFORMATION
PROJETS DU FONDS CANADIEN AU SHAANXI
Le Fonds canadien appuie des projets qui répondent aux besoins fondamentaux des populations rurales démunies de six des provinces et régions autonomes les plus pauvres de la Chine occidentale, à savoir le Shaanxi, le Tibet, le Xinjiang, le Qinghai, le Gansu et le Guizhou. Programme offert par le gouvernement du Canada par l’intermédiaire de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le Fonds canadien en Chine est administré par l’ambassade du Canada à Beijing.
Le revenu annuel des participants aux projets du Fonds canadien se situe en moyenne entre 200 et 800 RMB (entre 36 $CAN et 150 $CAN environ). Une attention spéciale est accordée aux minorités ethniques; en 1999-2000, ces dernières ont pu bénéficier directement de 47 des 57 projets réalisés. Les projets sont mis en œuvre par des gens de l’endroit, avec l’appui de « facilitateurs » de l’administration provinciale. Au Shaanxi, il s’agit de la Fédération des femmes et de la Commission des nationalités.
Les projets du Fonds canadien sont de petite envergure – en moyenne, l’aide versée s’élève à environ 20 000 $CAN. Toutefois, les modestes sommes octroyées mènent loin. Les six nouveaux projets sont :
1. Formation de sages-femmes et de travailleuses de la santé dans les municipalités pauvres du comté d’Ankang
Ankang est un comté reconnu comme pauvre par l’État. Les agriculteurs de la région n’ont en moyenne qu’entre 3 fen et 1,5 mu (entre 0,02 et 0,10 hectare) de terre. Le projet consiste à offrir une formation à 100 femmes venant de milieux ruraux pauvres, dont 80 % sont membres de la minorité ethnique Hui (musulmane), afin qu’elles puissent prodiguer des soins de santé de base. Toutes les stagiaires recevront du matériel médical de base. La contribution du Fonds canadien se chiffrera à environ 18 200 $CAN (99 780 RMB).
2. Formation en soins de santé à l’intention des femmes du comté de Feng appartenant à un groupe minoritaire
Le comté de Feng est un comté reconnu comme pauvre par la province. Les sécheresses sont fréquentes dans la région, et chaque personne n’a, en moyenne, que 1 mu (0,07 hectare) de terre. En outre, 90 % des terres sont en régions montagneuses. Alors que le seuil de pauvreté local se situe à 700 RMB (125 $CAN), le revenu annuel moyen par habitant dans le comté n’est que de 630 RMB. Le projet consiste à former 163 femmes, dont 60 % appartiennent à la minorité ethnique Hui, afin qu’elles puissent fournir des services de santé de base aux autres villageois. Les stagiaires recevront du matériel médical de base, notamment des trousses, du matériel de stérilisation et des boîtes d’entreposage à froid pour le transport des vaccins. La contribution du Fonds canadien se chiffrera à environ 34 700 $CAN (189 987 RMB).
3. Enseignement de la culture des ginkgos dans le comté de Xunyang
Xunyang est un comté reconnu comme pauvre par l’État. Au total, 93 % de la population de cette région très montagneuse pratique l’agriculture. Le projet consiste à enseigner la culture des ginkgos à 200 agriculteurs pauvres, dont 30 % appartiennent à la minorité ethnique Hui, afin qu’ils puissent accroître leur revenu par la vente de produits du ginkgo. Les stagiaires recevront les fournitures et le matériel de base qui leur permettront de mettre en pratique ce qu’ils ont appris. La contribution du Fonds canadien s’élèvera à environ 12 000 $CAN (66 226 RMB).
4. Enseignement de la culture des pommiers et de la commercialisation à l’intention des femmes pauvres du comté de Luochuan
Au total, 80 % de la population de Luochuan pratique l’agriculture. Le revenu moyen par agriculteur dans les cinq communes participant au projet a été de 520 RMB en 1999. Le projet consiste à enseigner la culture des pommiers à 420 agricultrices pauvres. Les stagiaires recevront du matériel de base. La contribution du Fonds canadien se chiffrera à environ 18 850 $CAN (103 292 RMB).
5. Enseignement de la production de légumes en serre et de la commercialisation à l’intention des femmes pauvres du Weinan vivant en milieu rural
La formation sera donnée dans deux des comtés les plus pauvres sur le territoire du Weinan. Les agriculteurs de ces deux comtés ne disposent que d’un revenu annuel moyen se situant entre 700 et 820 RMB et n’ont en moyenne qu’entre 0,8 et 1,3 mu (entre 0,05 et 0,09 hectare) de terre. Le projet consiste à enseigner la culture des légumes en serre à 260 femmes pauvres vivant en milieu rural. Le Fonds canadien financera également la construction de deux serres modèles. La contribution du Fonds canadien se chiffrera à environ 15 600 $CAN (85 260 RMB).
6. Formation de travailleuses de la santé dans les villages du comté de Shiquan
Le comté de Shiquan est un comté reconnu comme pauvre par la province. Quatre-vingt-dix pour cent de la population tire ses revenus de l’agriculture, même si les collines et les montagnes couvrent 95 % du comté. Les agriculteurs du Shiquan disposent d’un revenu annuel moyen par personne de moins de 700 RMB (125 $CAN). Dans ce comté, 19 800 personnes vivent encore sous le seuil de la pauvreté. Le projet a pour objet d’accroître l’accès des habitants de 129 villages à des soins de santé de base en donnant à 129 femmes une formation dans ce domaine ainsi que du matériel médical de base. La contribution du Fonds canadien se chiffrera à environ 30 504 $CAN (168 016 RMB).
Depuis l’application du Fonds canadien au Shaanxi en 1985, 188 projets ont été réalisés dans toute la province, si bien que :
• Plus de 20 000 personnes ont maintenant accès à une source sûre d’eau propre. Dans les zones où ils ont été mis en œuvre, les projets ont entraîné une diminution des taux de maladies hydriques et des problèmes de santé connexes, comme le goitre, la dysenterie, la maladie de Kashin-Beck (qui rend ses victimes infirmes) ainsi que des problèmes intestinaux et gynécologiques. Ils ont également permis d’irriguer 1 500 mu (100,05 hectares) de terre supplémentaire pour qu’on puisse y élever du bétail. Les femmes et les filles, qui consacraient auparavant de nombreuses heures par jour à la corvée de l’eau, peuvent maintenant employer leur temps de façon beaucoup plus productive.
• Deux mille femmes vivant en milieu rural ont reçu une formation de travailleuses de la santé et de sage-femme, ce qui a entraîné l’amélioration des soins prodigués à des milliers de familles. On a réussi à réduire de façon considérable les taux de mortalité infantile et maternelle ainsi que l’incidence des problèmes gynécologiques, des maladies infantiles communes et d’autres problèmes de santé.
• Les écoles ont pu améliorer les conditions d’enseignement et fournir aux élèves le matériel et les fournitures dont ils avaient grand besoin. Ces améliorations ont incité davantage de parents à envoyer leurs enfants à l’école, ce qui relèvera le niveau d’éducation et, à long terme, améliorera les moyens de subsistance des communautés.
• Un total de 29 869 personnes (dont 86 % étaient des femmes) ont bénéficié d’une formation technique. Les stagiaires ont transmis les connaissances ainsi acquises à plus de 107 500 autres agriculteurs. Grâce à ces projets, les agriculteurs ont pu accroître leur revenu et, de ce fait, améliorer la qualité de vie de toute leur famille. Plus d’enfants, particulièrement des filles, peuvent aller à l’école, les familles ont une meilleure alimentation et les gens ont maintenant accès à des soins médicaux qu’ils sont capables de payer.
L’AGENCE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL EN CHINE OCCIDENTALE
En septembre 1999, le gouvernement de la Chine a annoncé sa « Stratégie de développement de l’Ouest », qui vise à mettre davantage l’accent sur les efforts de développement dans cette région (Gansu, Guangxi, Guizhou, Mongolie intérieure, Ningxia, Qinghai, Shaanxi, Sichuan, Tibet, Xinjiang, Yunnan et Chongqing), qui abrite la majeure partie de la population rurale pauvre de la Chine. Cette nouvelle politique vise à canaliser les investissements du gouvernement chinois, des institutions internationales et du secteur privé vers la satisfaction des vastes besoins en matière de développement de la Chine occidentale, notamment en ce qui concerne l’infrastructure, la gestion environnementale et l’éducation. Le rôle que les sociétés canadiennes peuvent jouer dans cette initiative de développement est un volet important de la mission commerciale d’Équipe Canada 2001.
Le programme de coopération au développement du Canada, que l’Agence canadienne de développement international met en œuvre, favorise le développement durable en vue de réduire la pauvreté. En Chine, une foule de partenaires canadiens et chinois participent à la mise en œuvre de ce programme, qui se concentre sur les réformes économiques, l’environnement et la gestion des affaires publiques. Réalisé en collaboration avec le ministère du Commerce international et de la Coopération économique, le programme de coopération au développement est en cours dans la région de l’Ouest de la Chine depuis le milieu des années 1980.
Voici quelques exemples de projets réalisés en Chine occidentale :
Le Projet intégré de réduction de la pauvreté en milieu rural : Ce projet, qui a débuté en 1998 et est dirigé par le Comité central mennonite du Canada et la Amity Foundation de Chine, montre déjà des résultats prometteurs dans les comtés pauvres du Gansu, du Guizhou, du Shaanxi et du Ningxia. Les activités de formation et l’assistance technique renforcent la capacité locale de production agricole (de manière écologiquement durable), améliorent les services de santé et d’hygiène publique de base, élargissent l’accès à l’enseignement primaire et permettent aux habitants d’accroître leurs revenus.
Le Projet de santé maternelle et infantile dans le Yunnan : Ce projet consiste à former, au niveau communautaire, des travailleurs de la santé, dont des médecins et des sages-femmes. Il est dirigé par l’Université d’Ottawa et donne des résultats remarquables. Les statistiques chinoises montrent des améliorations sensibles dans le domaine de la santé dans les dix comtés du projet : les taux de mortalité maternelle et infantile y ont diminué de moitié.
Le Projet de génération de revenus à l’intention des femmes du Xinjiang : La Canadian Co-operative Association est chargée de la mise en œuvre de ce projet, mis sur pied en 1996. Celui-ci offre des cours d’alphabétisation et de gestion de base, et forme les villageoises ouïgoures afin qu’elles puissent gagner un revenu. Le projet permet également à ces femmes d’emprunter auprès d’établissements locaux de micro-crédit de modestes sommes leur permettant de financer de petites entreprises (vente au détail, boutiques de réparation, engraissement du bétail, cultures commerciales, etc.).