DÉCLARATION DU PREMIER MINISTRE
Le 14 mars 2002
Ottawa (Ontario)
Le Premier ministre Jean Chrétien a émis la déclaration suivante aujourd’hui en réponse à la publication du rapport préliminaire du Groupe d’observateurs du Commonwealth sur la conduite des élections au Zimbabwe :
« Le Canada juge préoccupants depuis longtemps les agissements du gouvernement zimbabwéen. Depuis le début, nous travaillons à encourager des améliorations. Nos inquiétudes n’ont fait que s’intensifier à l’approche des élections qui se sont déroulées du 9 au 11 mars.
Dans le cadre des discussions que nous avons eues avec les dirigeants africains et d’autres dirigeants du Commonwealth, nous avons convenu que le processus électoral offrirait aux Zimbabwéens l’occasion de se prononcer sur le gouvernement de leur choix. Le Commonwealth a accepté d’envoyer des observateurs électoraux pour veiller au meilleur déroulement possible des élections, compte tenu des circonstances. Le Groupe d’observateurs du Commonwealth, dirigé par M. Abdoulsalami Aboubakar du Nigéria, était formé de 42 observateurs expérimentés provenant de pays africains et d’ailleurs, notamment du Canada.
Aujourd’hui, un rapport préliminaire du Groupe d’observateurs du Commonwealth confirme deux faits importants. Premièrement, les élections n’ont pas permis la libre expression de la volonté populaire et se sont déroulées dans un climat de peur. Deuxièmement, le peuple zimbabwéen s’est distingué par le courage et la détermination qu’il a montrés en exerçant ses droits démocratiques dans des circonstances difficiles.
Au cours des prochains jours, nous allons entamer avec les autres dirigeants du Commonwealth et d’autres alliés clés la recherche du plus large consensus possible sur les mesures à prendre pour faire sentir pleinement au gouvernement zimbabwéen tout le poids du mécontentement de la communauté internationale. Nous avons retiré toute aide financière au gouvernement zimbabwéen. Les membres de l'actuel gouvernement ne seront pas les bienvenus au Canada.
Nous espérons que le rapport final du Groupe d’observateurs du Commonwealth aidera à éclairer les décisions de la troïka du Commonwealth.
Nous implorons le gouvernement du Zimbabwe d’offrir des recours juridiques transparents aux personnes arrêtées ou détenues au cours des derniers jours et nous engageons tous les Zimbabwéens à éviter tout geste provocateur qui pourrait susciter un regain de violence. »
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