NOTES POUR UNE ALLOCUTION DU PREMIER MINISTRE JEAN CHRÉTIEN
À L'OCCASION D'UNE CÉRÉMONIE DE SIGNATURE
Le 2 octobre 2003
Vancouver (Colombie-Britannique)
Il y a un an, au Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg, j'ai annoncé le plan d'action quinquennal du Canada en vue de l'établissement de dix nouveaux parcs nationaux et de cinq nouvelles aires marines nationales de conservation.
Il s'agit du plan d'expansion et de protection des parcs nationaux et des aires marines nationales de conservation le plus ambitieux depuis plus d'un siècle. Une fois terminé, il protégera plus de 100 000 kilomètres carrés d'espaces sauvages, ce qui correspond à un élargissement du réseau de près de 50 %.
Le premier des parcs créés dans le cadre du plan d'action a été la Réserve de parc national des Îles-Gulf, ici même en Colombie-Britannique.
Aujourd'hui, en compagnie de l'honorable Herb Dhaliwal, du sénateur Ross Fitzpatrick, du Premier ministre Campbell et du ministre Murray, nous allons de l'avant sur plusieurs autres fronts.
Le Premier ministre Campbell et moi allons signer une entente sur la création d'une nouvelle réserve de parc national et de deux réserves d'aires marines nationales de conservation en Colombie-Britannique.
Les Canadiens trouvent dans l'immensité et la diversité de notre territoire et de nos océans une source d'inspiration perpétuelle. Avec l'entente d'aujourd'hui, nous témoignons notre respect et notre gratitude envers la nature qui nous a comblés de ses bienfaits.
L'établissement d'une nouvelle réserve de parc national dans le Sud de l'Okanagan nous réjouit, le Premier ministre et moi. Ses montagnes escarpées, ses lacs magnifiques, de même que les mouflons et autres espèces rares qui l'habitent, en font une région spectaculaire.
Dès que possible après que l'encre aura séché sur l'entente d'aujourd'hui, nous allons amorcer des consultations publiques sur la forme que prendra ce parc. L'établissement du parc reposera sur des partenariats avec les administrations locales, les résidents et les peuples autochtones. C'est ainsi que Parcs Canada travaille de nos jours pour faire en sorte que les parcs nationaux deviennent des trésors nationaux.
Un même esprit de consultation et d'ouverture sera au coeur de l'étude que nous entreprenons en vue de la création d'une réserve d'aire marine nationale de conservation dans le Sud du détroit de Géorgie. Nous disposons là d'une importante occasion de protéger une riche diversité de faune et flore marines au centre d'une région où l'activité humaine est intense.
Nous nous proposons aussi d'entamer des consultations en vue de l'élaboration d'un plan de gestion de la réserve d'aire marine nationale de conservation Gwaii-Haanas. Un des aspects importants de ce projet consistera à parvenir à une entente avec la nation haïda. Les oiseaux marins, baleines et dauphins de Gwaii Haanas composent un élément vital de la culture des Haïda depuis des millénaires.
Nous souhaitons que tous les Britanno-Colombiens bénéficient des retombées économiques de la création de ces nouveaux sites. Le tourisme constitue l'un des piliers de l'économie de la Colombie-Britannique. Les visiteurs viennent du monde entier au Canada pour contempler ces merveilles de la nature. Les parcs nationaux stimulent l'économie en favorisant l'activité touristique et la création d'emplois au niveau local.
L'idée derrière tout cela, c'est de travailler en partenariat pour favoriser la conservation et la croissance économique dans les régions. Comme Canadiens, nous ne devons pas prendre notre splendide héritage environnemental à la légère. Nous devons faire preuve de leadership dans la préservation des trésors naturels du Canada – et de la Terre.
Vous savez, je venais d'être nommé ministre des Affaires indiennes et du Nord quand je suis venu faire une randonnée sur la Piste de la côte Ouest en Colombie-Britannique à l'invitation d'un David Anderson nouvellement élu député. J'ai parcouru la piste chaussé d'une paire de bottes très serrées que j'avais empruntée à la mère de David.
J'ai été ébloui par la beauté des paysages et de la mer, au point où cela m'a convaincu qu'il fallait créer la Réserve de parc national Pacific Rim. Puis, en 1970, j'ai invité la princesse Anne à présider la cérémonie de dédicace du parc.
Le parc Pacific Rim protège des étoiles de mer et des praires, des orques et 200 espèces de poissons. On y dénombre plus de 400 espèces végétales, y compris une forêt sous-marine.
En 1972, j'ai assisté à une manifestation à Victoria et j'ai promis que la précieuse forêt ancienne du triangle de Nitinat ne serait jamais exploitée, mais qu'elle serait greffée au parc Pacific Rim. À l'époque, c'étaient des propos très controversés.
Le même sentiment du devoir et de l'occasion à saisir m'apparaît tout aussi clairement aujourd'hui. Nous poursuivons dans la tradition de la fondation des parcs Pacific Rim et des Îles-Gulf, du parc national des Glaciers, de Yoho et Kootenay, et du Mont-Revelstoke.
Je tiens à remercier le Premier ministre et son équipe. Un grand nombre de citoyens de la Colombie-Britannique, y compris mon ami le ministre des Ressources naturelles, ont contribué à rendre l'annonce d'aujourd'hui possible.
Les visages du Canada d'aujourd'hui sont multiples. Les Canadiens sont très fiers de la diversité humaine de notre société. Or, dans l'un des premiers discours que j'ai prononcés à titre de ministre responsable des Parcs, en 1969, j'ai affirmé que la nature représente le visage original du Canada. La nature fait partie de l'identité canadienne; elle fait partie de notre âme.
Nous devons traiter la nature avec un profond respect. Nous devons être les fiduciaires de la nature. Avec cette annonce, nous nous acquittons de ces deux responsabilités.
Merci beaucoup et vive le Canada.
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