Conférence parlementaire des Amériques


Le 20 septembre 1997
Québec

C'est un grand plaisir pour moi, comme Premier ministre du Canada, de vous accueillir à Québec pour la toute première conférence parlementaire des Amériques.

Cette conférence nous offre l'occasion de développer et d'améliorer les relations entre les pays de notre continent. Je tiens d'ailleurs à exprimer ma gratitude envers l'Assemblée nationale du Québec qui l'a organisée.

Notre histoire commune est placée sous le signe de la découverte. Tout d'abord, celle du Nouveau Monde par l'Ancien. Puis, maintenant que nous avons acquis un sens plus profond de notre identité, nous sommes prêts à élargir encore nos horizons, pour en apprendre davantage les uns sur les autres. Pour comprendre et apprécier nos différences. Et pour célébrer nos valeurs communes.

A mon avis, Québec est la ville tout indiquée pour cette rencontre. Vous le savez déjà, j'en suis sûr, c'est l'une des plus belles villes du Canada. Mais il s'agit d'une beauté d'un type particulier dans lequel l'ancien s'allie au nouveau.

Québec a été l'un des premiers établissements européens de notre pays. Les pionniers qui sont venus ici étaient inspirés par leur vision d'une vie nouvelle et meilleure. Et c'est de cet endroit - et d'autres semblables de l'île de Baffin jusqu'à la Terre de Feu - que notre aventure commune de la découverte du continent a tout d'abord commencé.

Je suis heureux que vous vous trouviez ici à ce moment particulier de notre histoire. Cela vous permet, chers voisins, de constater le nouvel optimisme qui nous anime maintenant que nous sommes en voie d'éliminer notre déficit et que notre économie connaît une impulsion nouvelle.

Une fois encore, confiant et tourné vers l'extérieur, le Canada prend sa place dans la communauté des nations et dans l'économie mondiale. Nous cherchons de nouvelles relations qui reposent sur les liens historiques avec l'Ancien Monde et avec nos puissants voisins et amis, les États-Unis. Nous explorons de nouveaux liens avec l'Asie. Et, de plus en plus, nous cherchons de nouveaux débouchés dans les Amériques.

La géographie a fait du Canada un pays des Amériques. Au cours de l'histoire - et spécialement dans l'histoire contemporaine - les Canadiens se sont constamment rendu compte que leur avenir était étroitement lié à celui de leurs voisins du continent.

Nous avons des attaches culturelles de longue date. Elles sont dues à l'établissement au Canada de populations provenant de tout le continent, et aussi à des échanges éducatifs, aux compétitions sportives et au tourisme. Tous les Canadiens attendent d'ailleurs avec impatience les Jeux panaméricains de 1999 qui se dérouleront à Winnipeg.

La décision que nous avons prise en 1990 d'adhérer à l'Organisation des États américains (OEA) indiquait notre vif désir de jouer un rôle plus actif au niveau continental. Et, à ce propos, je suis heureux de savoir que nous accueillerons l'Assemblée générale de l'OEA en l'an 2000.

En 1994, j'ai eu le privilège de représenter le Canada au Sommet des Amériques de Miami. Cette rencontre a permis d'esquisser l'ébauche historique d'une profonde intégration de tout le continent.

Votre présence ici fait avancer ce processus. Elle montre que les principes de base que nous endossions fermement à Miami sont bien établis et portent fruit.

Au cours de vos travaux de cette semaine, vous échangerez des informations et développerez des amitiés. Vous chercherez à faire fructifier de diverses façons ce qui a été réalisé à Miami, c'est-à-dire :