Notes pour une allocution à l'occasion de l'inauguration du Congrès mondial du pétrole
Le 11 juin 2000
Calgary (Alberta)
Je suis enchanté d’être ici avec vous aujourd’hui afin d’inaugurer le premier Congrès mondial du pétrole du XXI
e siècle. Au nom du gouvernement du Canada, je vous souhaite la bienvenue à Calgary et au Canada.Vous n’auriez pas pu choisir de meilleur endroit au Canada que Calgary pour tenir ce congrès. Ce grand centre est le coeur de notre industrie de l’énergie – une industrie de 31 milliards de dollars. Nous nommons Calgary la capitale du New West. L’esprit de pionnier des premiers explorateurs des champs de pétrole de l’Alberta qui a contribué à hisser le Canada parmi les 10 premières nations productrices de pétrole au monde est aujourd’hui à l’oeuvre dans le secteur des technologies de pointe. Cet esprit d’innovation conservera au Canada sa place à l’avant-garde de l’industrie énergétique mondiale. Une industrie pour laquelle le début d’un nouveau siècle marque aussi un grand tournant.
Cet esprit est très présent en Alberta. Mais il l’est aussi à travers le Canada. Sur toute l’étendue de son territoire riche en ressources énergétiques. Une immense superficie et une grande diversité géographique mettent notre ingéniosité à l’épreuve depuis toujours. Nos talents et nos savoir-faire ont été éprouvés et affinés. Nous représentons donc un choix idéal pour ceux qui voudraient investir ou nouer des alliances stratégiques.
Ici, dans l’Ouest, des activités de mise en valeur des ressources pétrolières et gazières de l’ordre de 25 milliards de dollars sont prévues d’ici la fin de la décennie. Les fonds marins au large de la côte Est de Terre-Neuve et du Labrador renferment plus de 600 millions de barils d’hydrocarbures récupérables, et 17 autres réserves importantes dans la région n’ont pas encore été exploitées. En plus, le Nord compte d’importantes réserves de gaz.
En Saskatchewan, notre centre de recherche sur le pétrole met au point de nouvelles méthodes d’extraction du pétrole qui n’est pas récupérable à l’heure actuelle, de manière à améliorer le rendement des puits marginaux, à faire durer les réserves actuelles et à rendre la production plus économique.
Quand vous pensez au Canada, nous voulons que ce soit pour autre chose que ses riches gisements de pétrole et de gaz. Nous voulons que vous pensiez à nous comme une source de première importance de savoir-faire et de connaissances à laquelle vous pouvez puiser pour faire face au défi planétaire du changement climatique.
Au Canada, nous croyons que le phénomène du changement climatique est bien réel. Qu’il est nécessaire de nous adapter. Et que la demande d’énergie à basse teneur en carbone, ou libre de carbone, va augmenter. Il est clair que vous êtes nombreux à le penser aussi. Par exemple, BP Amoco s’intéresse activement aux sources d’énergie renouvelable. Shell International s’est engagé à investir 500 millions de dollars dans le développement de sources d’énergie propre. Et ici au Canada, Suncor s’est engagé à investir 100 millions de dollars.
Au Canada, nous voyons dans ce grand défi environnemental une opportunité économique. Nous voulons faire du Canada le lieu par excellence pour les activités de développement et les investissements dans le secteur de l’énergie. Et en partenariat avec nos instituts de recherche et le secteur privé, nous sommes à mettre en place les conditions pour y arriver.
Nous avons le régime fiscal le plus généreux au monde pour les activités de recherche et de développement. Nous sommes à la fine pointe du progrès dans des domaines comme les piles à combustible, les technologies du bâtiment et le rendement énergétique. En plus, nous avons établi des programmes pour aider les innovateurs et les utilisateurs potentiels à assumer les coûts de la démonstration des nouvelles technologies.
Cette rencontre sera aussi pour vous une occasion de constater que notre volonté d’établir des partenariats s’étend au-delà des investissements et de la technologie.
Notre gouvernement et le secteur privé collaborent également à la promotion de la responsabilité sociale des entreprises. Notre ministre du Commerce Pierre Pettigrew et notre ministre des Affaires étrangères Lloyd Axworthy sont à l’avant-garde de ce mouvement mondial.
Et ils ont trouvé des partenaires bien disposés à les aider, dont Occidental Petroleum, Enbridge, l’Alberta Energy Company et l’Association canadienne des producteurs pétroliers.
Leurs efforts communs et leur engagement partagé sont un exemple à suivre.
Mesdames et Messieurs, le Canada est fier de pouvoir offrir au monde entier son esprit d’innovation, sa volonté de trouver des solutions qui soient bonnes à la fois pour l’environnement et pour l’économie, et son engagement envers la responsabilité sociale. En même temps, nous sommes heureux d’avoir cette occasion de développer nos relations d’affaires et d’établir de nouveaux partenariats.
Je sais que l’hospitalité chaleureuse pour laquelle Calgary est renommé rendra votre séjour aussi agréable que productif.
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