Le gouvernement du Canada nomme le premier administrateur en chef de la santé publique à la tête de l'Agence de santé publique du Canada
Septembre 24, 2004
Winnipeg (Manitoba)
Résolu à promouvoir la santé et la sécurité des Canadiens, le premier ministre Paul Martin a lancé aujourd’hui la nouvelle Agence de santé publique du Canada et a annoncé la nomination du premier administrateur en chef de la santé
publique.
Le Dr David Butler-Jones, établi à Winnipeg, dirigera l’agence en
exerçant un leadership dans les efforts que déploie le gouvernement pour maintenir les Canadiens en santé et en s’assurant que le Canada est prêt à faire face à une nouvelle maladie infectieuse grave qui viendrait frapper à nos portes.
« L’annonce d’aujourd’hui est une nouvelle étape qui nous assure que
nous disposons du meilleur système possible pour protéger la santé et la
sécurité des Canadiens et des Canadiennes, a déclaré le premier ministre Martin.
L’administrateur en chef de la santé publique du Canada devra faire preuve d’un
leadership évident, non seulement pour faire face aux situations d’urgence, mais
également pour aider les Canadiens à rester en santé et à ne pas avoir à être
hospitalisés. Le Dr Butler-Jones possède les qualités et l’expertise voulues pour lancer notre agence de santé publique et en faire un succès. »
Au cours de la récente réunion des premiers ministres, le premier
ministre du Canada et ceux des provinces ont signé un plan d’action de 10 ans
qui vise à améliorer les soins de santé pour tous les Canadiens. Améliorer le
système canadien de santé publique est une condition essentielle pour assurer la
viabilité du système de soins de santé. La création de l’Agence de santé publique renforce les engagements que les premiers ministres ont mis de l’avant dans le plan de 10 ans.
« L’Agence de santé publique est une partie intégrante du plan qu’a
dressé notre gouvernement pour protéger et améliorer la santé des Canadiens, a
pour sa part expliqué le ministre de la Santé, Ujjal Dosanjh. Le fait que cette
annonce suive de si près la conclusion d’un accord de 10 ans sur les soins de santé souligne également la grande priorité que le premier ministre et son gouvernement attachent à la réforme des soins de santé. Je me réjouis qu’une personne aussi riche d’expérience et de calibre que le Dr Butler-Jones ait accepté d’exercer les fonctions d’administrateur en chef. »
Le Dr Butler-Jones a acquis une expérience approfondie en santé publique
et était jusqu’à tout récemment médecin-hygiéniste pour la Région sanitaire de
Sun Country et médecin-conseil pour la Région sanitaire de Saskatoon, en
Saskatchewan. De 1995 à 2002, il a été médecin-hygiéniste en chef pour la
Saskatchewan.
Il a été membre du Comité consultatif national sur le SRAS et la santé
publique, présidé par le Dr David Naylor. La création de l’agence et la nomination d’un administrateur en chef de la santé publique étaient des recommandations clés du rapport du comité intitulé Leçons de la crise du SRAS : Renouvellement de la santé publique au Canada.
« Je me réjouis d’accepter cette nomination et j’en suis honoré. Je
m’attends à travailler en étroite collaboration avec le ministre de la Santé, la ministre d’État à la Santé publique et les médecins-hygiénistes des provinces et
territoires afin de concevoir un système de santé publique efficace et coordonné
qui puisse vraiment répondre aux besoins des citoyens. En coordonnant ainsi nos
efforts, nous serons mieux à même de faire face aux problèmes qu’éprouvent les
Canadiens en matière de santé », a poursuivi le Dr Butler-Jones.
Davantage axée sur des efforts plus efficaces à déployer pour prévenir
les blessures et les maladies chroniques, telles que le cancer et les maladies
cardiaques, et réagir aux urgences en matière de santé publique et aux flambées
de maladies infectieuses, l’Agence de santé publique du Canada entend travailler
étroitement avec les provinces et territoires pour maintenir les Canadiens en santé et contribuer à réduire les pressions que subit présentement le système de soins de santé.
Pour sa part, la ministre d’État à la santé publique, Carolyn Bennett, a
fait valoir l’importance de ce vaste mandat. « Nous savons d’expérience que nous devons nous préparer pour répondre à de nouvelles menaces en santé publique,
a-t-elle expliqué. Plus des deux tiers des décès au Canada proviennent de quatre
types de maladies chroniques. En ciblant les causes de ces maladies, nous
pourrons grandement améliorer la santé des Canadiens et contribuer à réduire le
fardeau qui pèse sur les soins de santé ».
L’agence disposera de bureaux, d’une administration, d’un personnel et
d’une expertise dans l’ensemble du Canada et travaillera de concert avec un
réseau pancanadien de centres spécialisés afin de faire face à des enjeux
particuliers en matière de santé publique. Winnipeg, l’unique endroit au Canada
qui compte un laboratoire de microbiologie de niveau 4 pour la santé humaine,
accueillera le Centre international des maladies infectieuses. Ce centre devrait
jouer un rôle de chef de file dans le monde en matière de recherche, de
formation, de commercialisation et d’innovation relativement aux menaces et aux répercussions liées aux maladies infectieuses.
« Je me réjouis que la base de l’expertise de recherche au Manitoba
contribuera à élargir le réseau des connaissances sur le plan national et
international, et encadrera des initiatives propres à améliorer notre système de
santé publique », a fait savoir le président du Conseil du Trésor et ministre
responsable de la Commission canadienne du blé, Reg Alcock.
Dans son budget de 2004, le gouvernement du Canada s’est engagé à verser 665 millions de dollars dans un fonds initial qui vise à renforcer le système
canadien de santé publique. Ce financement comprend 100 millions pour accroître les services de santé publique de première ligne, 300 millions pour soutenir de nouveaux programmes de vaccination et 100 millions pour améliorer les systèmes
de surveillance.. De plus, un financement de 165 millions de dollars sur deux ans a été consacré à d'autres initiatives fédérales de santé publique. Ces initiatives visent notamment à renforcer la capacité d’intervention du Canada face aux maladies infectieuses, à créer des équipes d'intervention d'urgence, à réapprovisionner la réserve nationale de secours du Canada, à investir dans des
laboratoires fédéraux et des systèmes de surveillance et, finalement, à établir
les six Centres nationaux de collaboration en santé publique. Le financement de
l’agence inclut également le budget de 404 millions de dollars en voie d’être
transféré de la Direction générale de la santé de la population et de la santé
publique de Santé Canada, qui devient le fer de lance de l’agence.
* * *
NOTES BIOGRAPHIQUES - DR DAVID BUTLER-JONES
Dr David Butler-Jones, premier administrateur en chef de la santé publique du Canada, dirigera la nouvelle Agence de santé publique du Canada (ASPC) qui canalisera les efforts déployés par le gouvernement canadien pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Dr Butler-Jones, qui possède de solides antécédents dans le secteur de la santé publique, a récemment occupé les
fonctions de médecin-hygiéniste et de médecin-conseil dans les régions
sanitaires respectives de Sun Country et de Saskatoon, en Saskatchewan. À titre
de professeur agrégé de chirurgie clinique à l’Université de la Saskatchewan, il a enseigné au premier cycle et au deuxième cycle universitaires.
Durant toute sa carrière, Dr Butler-Jones a été un ardent défenseur de la santé
publique non seulement au Canada, mais également à travers le monde. Il a
publiquement appuyé les recommandations formulées dans le rapport du Dr David Naylor intitulé Leçons de la crise du SRAS: Renouvellement de la santé publique au Canada. À titre de vice-président de l’Association canadienne de santé publique (ACSP), il a soutenu publiquement la création d’une agence nationale de santé publique et du poste d’administrateur en chef de la santé publique du Canada (ACSPC).
De 1995 à 2002, Dr.Butler-Jones a occupé les fonctions de médecin hygiéniste en
chef de la Saskatchewan et de directeur administratif de la direction générale de la santé de la population et des services de soins de santé primaires (Population Health and Primary Health Services Branch) dans cette province. En plus d’avoir travaillé dans plusieurs régions du Canada, il a acquis une solide expérience de consultant en République dominicaine, en Turquie, en Écosse, au Brésil, au Kosovo et au Chili.
Dr Butler-Jones a été membre du Comité consultatif national sur le SRAS et la
santé publique présidé par Dr David Naylor. La création de l'Agence de santé
publique du Canada et du poste d'administrateur en chef de la santé publique du Canada (ACSPC) sont les deux principales recommandations contenues dans le rapport de ce comité intitulé Leçons de la crise du SRAS: Renouvellement de la
santé publique au Canada. Dr Butler-Jones est présentement membre du comité d'
évaluation des incidences du changement climatique sur la santé (National Climate Change and Health Assessment Committee) et du comité consultatif des
Instituts de recherche en santé publique du Canada (IRSC) au sein de l'Institut
de la santé publique et des populations (ISPP).
Par le passé, Dr Butler-Jones a agi comme :
président de l’Association canadienne de santé publique (ACSP) et membre
du conseil d'administration;
vice-président de l'American Public Health Association (APHA);
président du Comité directeur de la Table ronde sur la santé et le
changement climatique (2000);
membre de l'American College of Preventive Medicine;
membre du conseil de l'Initiative sur la santé de la population;
président de la Coalition de professions de santé pour la pratique préventive;
coprésident de la Coalition canadienne pour la santé publique au 21e siècle.
Jusqu'à l'année dernière, Dr Butler-Jones a fait un travail clinique, notamment en enseignant à temps partiel les pratiques cliniques à la Faculté de médecine de l'Université de la Saskatchewan, à Regina. Durant ses activités de recherche, il a été investigateur lors de l'enquête
« Saskatchewan Population Health and
Dynamics Survey », investigateur dans le cadre d'un programme de recherche sur
la santé cardiovasculaire (Heart Health Dissemination Research Program) et
chercheur principal dans le cadre d'un accord de coopération (portant sur les
effets indésirables des médicaments mis en marché) avec la Food and Drug
Administration, aux États-Unis.
Dr Butler-Jones est diplômé de l'Université de Toronto et de l'Université Queen. Il est associé du Collège Royal des médecins et chirurgiens du Canada (FRCPC), associé de l'American College of Preventive Medicine et membre certifié du Collège des médecins de famille du Canada. Marié à une ministre de l'Église unie du Canada, il est père de trois enfants.
* * *
L’AGENCE DE SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA
Afin de renforcer sa capacité de protéger la santé et la sécurité des Canadiens, le gouvernement du Canada a respecté son engagement à créer une nouvelle Agence
de santé publique du Canada et à nommer un administrateur en chef de la santé
publique du Canada. La création de l'agence marque le début d’un nouveau
leadership fédéral et d’une plus grande collaboration avec les provinces et les
territoires sur la santé publique et répond à un consensus des provinces, d’experts en santé publique et de citoyens intéressés relativement à la nécessité de renforcer le leadership fédéral sur la santé publique au sein d’une agence publique.
L’Agence de santé publique du Canada multipliera ses efforts pour prévenir les
blessures et les maladies chroniques, comme le cancer et les maladies
coronariennes et intervenir dans des situations d’urgence en matière de santé
publique et d’éclosion de maladies infectieuses. En outre, l’agence travaillera
de près avec les provinces et les territoires afin d’aider les Canadiens à vivre en santé et de réduire les pressions exercées sur notre système de santé.
Une nouvelle orientation en matière de santé publique
L’accroissement sans précédent des déplacements à travers le monde et du
commerce international signifient que des maladies infectieuses émergentes et
réémergentes peuvent surgir très rapidement au Canada. Par ailleurs, un régime alimentaire déficient, le manque d’activité physique et divers facteurs
environnementaux font en sorte que les Canadiens sont plus vulnérables que
jamais à des maladies chroniques et à des blessures.
Dans ce contexte, la santé publique n’a jamais été aussi importante et
représente une composante importante de toute stratégie globale de santé. Ainsi,
le fait d’avoir un excellent système de santé ne suffit pas. Contrairement aux
soins de santé qui s’adressent à l’individu, la santé publique cible toute la
population par l'identification des menaces à la santé des Canadiens et l’élaboration de programmes et d’initiatives visant à contrer ces menaces et à maintenir les
Canadiens en santé.
La santé publique inclut des activités comme des programmes d’immunisation, de nutrition et d’activité physique, des mesures de prévention des infections dans
les hôpitaux, de même que le dépistage, des essais de laboratoire et une
réglementation qui soutient ces activités.
Le rôle de l’Agence de santé publique du Canada
Sous la direction de l’administrateur en chef de la santé publique du Canada,
l’Agence de santé publique du Canada jouera un rôle majeur dans un réseau
canadien d’expertise et de recherche en santé publique. Il coordonnera les
efforts du gouvernement canadien visant à identifier et à réduire les risques pour la santé publique, de même qu’à appuyer les préparatifs nationaux contre les menaces à la santé publique.
La santé publique a toujours été une composante importante du mandat de Santé Canada qui est de maintenir et d’améliorer la santé des Canadiens. Désormais, les stratégies de santé publique seront soutenues par un nouveau niveau de coordination et de collaboration qui regroupera des gouvernements, des
universitaires, des chercheurs et des organisations non gouvernementales à
travers la création de l’Agence de santé publique du Canada, du Réseau de santé
publique pancanadien et des six Centres nationaux de collaboration en santé
publique.
L’Agence de santé publique du Canada servira de pivot pour la surveillance
médicale, l’identification des menaces à la santé publique, la prévention des
maladies et les programmes de lutte contre les maladies. L’objectif est de
créer un système de santé publique efficace et coordonné qui sert bien les
Canadiens, peu importe les risques pour la santé ou leur lieu de résidence. En
travaillant avec les provinces et les territoires, l’agence aidera les Canadiens
à vivre en meilleure santé.
De plus, l’Agence de santé publique du Canada collaborera étroitement avec
d’autres ministères et agences du gouvernement afin d’élaborer des stratégies à long terme pour lutter contre les maladies chroniques et infectieuses et
prévenir les blessures. De concert avec Sécurité publique et Protection civile
Canada, l’agence planifiera des mesures d’urgence, des plans d’intervention
d’urgence et des préparatifs nationaux contre les menaces à la santé publique.
Au plan international, l’agence agira en tant que point de convergence dans le
partage de l’expertise canadienne avec le reste du monde et dans l’application
de la recherche et développement internationale à des programmes et des
politiques de santé publique au Canada. L’agence jouera un rôle clé auprès de
partenaires mondiaux tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, le nouveau Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies et d’autres services de santé publique.
La création de l’Agence de santé publique du Canada est le résultat d’une vaste
consultation avec les provinces, les territoires, des intervenants non
gouvernementaux et l’ensemble des Canadiens. Elle fait suite également à des
recommandations faites par d’imminents experts en santé publique – notamment
celles contenues dans le rapport du Dr David Naylor intitulé Leçons de la crise
du SRAS: Renouvellement de la santé
publique au Canada, de même que dans d’autres rapports canadiens ou
internationaux. Ces recommandations préconisent un leadership clair du
gouvernement fédéral dans les questions de santé publique, ainsi qu’une
meilleure collaboration dans et entre les différentes juridictions.
* * *
FOIRE AUX QUESTIONS
Administrateur en chef de la santé publique du Canada/Agence de santé publique
du Canada
Q.1 Pourquoi une agence?
R.1 L’Agence de santé publique du Canada a été créée en réponse aux
préoccupations croissantes relativement à la capacité du système de santé
publique du Canada de planifier et de réagir efficacement aux menaces à la santé
publique. La création de l’agence est le résultat d’une vaste consultation avec
les provinces, les territoires, des intervenants et l’ensemble des Canadiens.
Elle fait également suite à des recommandations formulées par d’imminents experts en santé publique – notamment celles contenues dans le rapport du Dr David Naylor intitulé Leçons de la crise du SRAS: Renouvellement de la santé publique au Canada et dans d’autres rapports canadiens ou internationaux. Ces
recommandations préconisent une prépondérance du gouvernement fédéral dans les questions de santé publique, ainsi qu’une meilleure collaboration dans et entre
les différentes juridictions.
L’agence et l’administrateur en chef de la santé publique du Canada
constitueront un point de convergence clair pour le leadership et la responsabilité du gouvernement fédéral quant à la gestion des situations d’urgence en santé publique.
Q.2 En quoi l’agence diffère-t-elle de ce que fait déjà Santé Canada?
R.2 Le Canada est membre de la communauté internationale. Des événements récents en rapport avec l’éclosion de maladies infectieuses, ainsi que des rapports nationaux et internationaux sur les soins de santé, ont mis en évidence le fait que, dans ce contexte, il était nécessaire d’avoir un nouveau modèle capable d’apporter une réponse rapide aux menaces à la santé publique et une plus grande collaboration nationale en matière de santé. En outre, une action coordonnée entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux est requise pour contrer ces maladies évitables que sont les maladies chroniques - la principale cause de mortalité et d’invalidité au Canada.
En tant que composante du portefeuille de la santé, soutenue par un
réseau national de collaboration, l’agence concentrera ses efforts sur les mesures et les interventions d’urgence, la prévention et la surveillance des maladies infectieuses et chroniques, ainsi que la prévention des blessures. Ce nouveau centre d’intérêt et modèle de collaboration s’assurera que ces domaines particuliers recevront toute l’attention requise.
Q.3 Avec ce changement de structure, quel est le rôle de Santé Canada?
R.3 L’agence, soutenue par un réseau de collaboration pancanadien,
concentrera ses efforts sur les mesures et les interventions d’urgence, la prévention et le contrôle des maladies infectieuses et chroniques, la prévention des blessures, la promotion de la santé. Santé Canada continue à assumer la direction nationale afin d’élaborer des politiques de santé et d’appliquer des règlements sanitaires. Santé Canada est également responsable de l’administration de la Loi canadienne sur la santé. Dans les domaines de la
prévention des maladies et de la vie saine, Santé Canada travaillera de près avec l’Agence de santé publique afin d’adapter ces programmes aux besoins des
communautés des Premières nations et des Inuits et d’assurer la disponibilité et
l’accessibilité des services de santé.
Q.4 Comment l’agence sera-t-elle structurée?
R.4 L’agence fera partie de la fonction publique. Elle sera dirigée par
l’administrateur en chef de la santé publique du Canada et relèvera du ministre
de la Santé. Santé Canada relève également du ministre de la Santé. Bien que distincts, les deux organismes feront partie du portefeuille de la santé et
travailleront ensemble à l’amélioration et à la protection de la santé des Canadiens.
Q.5 Quels sont les avantages de la nouvelle agence?
R.5 Les principaux avantages de l’agence sont l’attention et l’importance
qu’elle accordera aux questions de santé qui préoccupent les Canadiens,
particulièrement en s’assurant que le Canada dispose d’un système prêt à réagir
rapidement en cas de menaces à la santé publique. Le poste d’administrateur en
chef de la santé publique du Canada assurera une prépondérance fédérale dans les situations d’urgence en matière de santé publique. Les Canadiens ont clairement fait savoir qu’ils souhaitaient la création d’un tel poste après la crise du
SRAS. Par ailleurs, l’administrateur conseillera directement, en matière de
santé publique, le ministre de la Santé et la ministre d’État à la santé
publique.
Q.6 Où le siège social de l’agence sera-t-il situé?
R.6 L’Agence de santé publique du Canada reposera sur deux piliers, à
Winnipeg et Ottawa. La gestion, le personnel et l’expertise se trouveront
partout au Canada.
Q.7 L’administrateur en chef de la santé publique du Canada travaillera-t-il
à Ottawa ou à Winnipeg?
R.7 L’administrateur en chef aura son bureau principal à Winnipeg et un à
Ottawa. Il aura également accès à des bureaux régionaux à travers le pays.
Q.8 Combien de personnes seront à l’emploi de l’agence? De nouveaux employés
seront-ils embauchés?
R.8 À priori, la nouvelle agence incorporera le personnel et les programmes
de la Direction générale de la santé de la population et de la santé publique, y
compris plus de 1500 personnes. Des améliorations aux programmes de santé
publique dans les mois à venir nécessiteront des ressources humaines
supplémentaires, mais l’administrateur en chef de la santé publique du Canada
aura besoin de temps pour déterminer la situation actuelle.
Q.9 Quelle sera la principale priorité de l’agence et de l’administrateur en
chef?
R.9 Au départ, il s’agira d’assurer une présence nationale et de travailler
auprès des provinces et des territoires afin de concevoir un système de santé
publique efficace et coordonnée qui sert les Canadiens. À cet égard, l’administrateur en chef de la santé publique du Canada jouera un rôle prépondérant. Il rencontrera des représentants provinciaux et territoriaux de même que des partenaires majeurs dans le secteur de la santé publique tant nationaux qu’internationaux.
Q.10 Un financement est-il alloué aux nouvelles ressources et initiatives
pour combler les écarts identifiés dans le système de santé publique?
R.10 Dans son budget de 2004, le gouvernement du Canada s’est engagé à verser 665 millions de dollars afin de consolider le système de santé publique du
Canada. Ce financement inclut 100 millions de dollars pour l’accroissement des
services de première ligne, 300 millions de dollars pour le soutien de nouveaux
programmes de vaccination et 100 millions de dollars pour l’amélioration des
systèmes de surveillance. Un financement de 165 millions de dollars sur une
période de deux ans permettra de prendre des mesures immédiates afin de combler
certains écarts dans le système de santé publique et de mettre sur pied la
nouvelle agence. Ces fonds amélioreront des programmes dans six domaines
particuliers pour:
renforcer la capacité de notre système de santé publique de réagir aux situations d’urgence et aux menaces à la santé;
améliorer les systèmes de surveillance de la santé publique pour
réagir plus efficacement à l’éclosion de maladies et aux risques pour la santé
publique;
accroître la capacité des laboratoires canadiens en ajoutant des ressources aux trois laboratoires fédéraux de santé publique;
bonifier les programmes de santé publique destinés aux Premières
nations et aux Inuits;
soutenir la création de l’Agence de santé publique du Canada; et
établir six Centres nationaux de collaboration en santé publique partout au pays afin de consolider l’expertise régionale dans des domaines particuliers de la santé publique.
Q.11 Y a-t-il eu des consultations sur la création de cette nouvelle agence?
R.11 La création de l’Agence de santé publique du Canada est le résultat
d’une large consultation avec les provinces, les territoires, des intervenants et l’ensemble des Canadiens. Une première ébauche est apparue dans des rapports
publiés par le Comité consultatif national sur le SRAS et la santé publique, présidé par Dr David Naylor, et par le Comité sénatorial permanent des affaires
sociales, des sciences et de la technologie, présidé par le sénateur Michael Kirby. Les deux comités ont basé leurs recommandations sur des suggestions
d’experts en santé publique et de Canadiens préoccupés par cette question.
Un groupe de travail ayant le mandat d’élaborer des avenues possibles
relativement à la création d’une nouvelle agence de santé publique a réuni des
experts indépendants. Des hauts fonctionnaires des ministères provinciaux et
territoriaux de la Santé ont aussi été consultés. De plus, la ministre d’État à
la santé publique a mené plus de 30 consultations avec des fonctionnaires de la
santé publique fédéraux, provinciaux et territoriaux, des parlementaires et divers intervenants dans le secteur de la santé publique à travers le pays. Aussi, un site Web a été créé pour permettre aux Canadiens d’exprimer leurs opinions sur cette initiative. Le groupe de travail a tenu compte des résultats de ces nombreuses délibérations et de toutes les suggestions qu’il a reçues.
Q.12 Comment la nouvelle agence fera-t-elle rapport de ses progrès au public
canadien?
R.12 Le ministre de la Santé publiera un rapport qui sera déposé au Parlement.
Q.13 Comment la nouvelle agence travaillera-t-elle avec les provinces et les
territoires pour gérer efficacement la santé publique au Canada?
R.13 La planification de l’établissement du nouveau Réseau de santé publique pancanadien est en cours. On s’attend à ce que le réseau agisse en tant que mécanisme essentiel de collaboration en matière de santé publique au Canada, et à ce qu’il facilite des démarches nationales relativement à la planification et aux politiques qui touchent la santé publique. Le réseau regroupera des experts et des fonctionnaires en santé publique des provinces et des territoires qui se pencheront sur les questions relatives à la santé publique. L’agence bénéficiera également d’un réseau de six Centres nationaux de collaboration en santé publique qui favoriseront des liens entre les provinces, les territoires, les
milieux universitaires et des organisations non gouvernementales.
Q.14 Qu’est-ce que le Réseau de santé publique pancanadien?
R.14 Ce réseau fédéral, provincial et territorial agira en tant que mécanisme
essentiel de collaboration en matière de santé publique au Canada, et facilitera
des démarches nationales relativement à la planification et aux politiques de la
santé publique.
Q.15 Quels seront le mandat, le rôle et les responsabilités de
l’administrateur en chef de la santé publique du Canada?
R.15 Les responsabilités de l’administrateur en chef seront les suivantes :
gérer et diriger l’Agence de santé publique du Canada;
coordonner les politiques, les programmes et les services en
matière de santé publique au Canada;
fournir des conseils aux ministres et, au besoin, travailler avec d’autres ministères et agences du gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux, la communauté internationale, les divers intervenants et l’ensemble des Canadiens pour toutes les questions relatives à la santé publique;
assumer le rôle de porte-parole du gouvernement fédéral en matière de santé publique, en particulier lors de situations d’urgence;
jouer un rôle de conseiller et de chef de file pour toutes les questions qui relèvent de la santé publique nationale et de la participation des citoyens dans ce domaine.
Q.16 En quoi les Centres nationaux de collaboration en santé publique
représentent-ils une valeur ajoutée dans le système de santé publique du Canada?
R.16 Les Centres nationaux de collaboration en santé publique, qui seront
axés sur l’expertise régionale déjà établie, agiront en tant que points de convergence nationale dans des domaines prioritaires de la santé publique. Ils accéléreront l’élaboration et la mise en oeuvre de nouveaux résultats de recherche et des meilleures pratiques dans le secteur de la santé publique. Six centres ont été identifiés:
le Centre national de collaboration des déterminants de la santé;
le Centre national de collaboration des politiques publiques et
de l’évaluation des risques;
le Centre national de collaboration de l’infrastructure, de
l’infostructure et des nouveaux outils;
le Centre national de collaboration des maladies infectieuses;
le Centre national de collaboration de l’hygiène du milieu;
le Centre national de collaboration de la santé autochtone.
Q.17 Quel est le statut des Centres nationaux de collaboration en santé publique?
R.17 La planification de l’établissement des centres se fait présentement en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux, les gouvernements territoriaux et des représentants régionaux.
Q.18 Quand les Centres nationaux de collaboration en santé publique
seront-ils établis?
R.18 Des discussions ont lieu avec les partenaires sur la meilleure façon de
structurer le fonctionnement et les activités de chaque centre. Nous voulons nous assurer d’avoir en place une structure qui facilite la collaboration efficace de tous les partenaires qui oeuvrent dans le secteur de la santé publique.
Q.19 La conception, le mandat, les rôles et les responsabilités de l’agence
seront-ils semblables à ceux des Centres for Disease Control, aux États-Unis?
R.19 Il existe certaines similitudes. Mais l’agence sera unique, puisqu’elle
se fonde sur les excellents résultats de Santé Canada dans le domaine de la
promotion de la santé. Comme les Centres for Disease Control, l’agence agira
comme point de convergence clair pour le leadership et la responsabilité en
matière de santé publique nationale à l’intérieur des juridictions respectives,
et traitera de préoccupations semblables en matière de santé publique.
Q.20 L’agence devra-t-elle rendre des comptes au Parlement? Quelle
surveillance le Parlement exercera-t-il sur l’agence?
R.20 Le ministre de la Santé fera rapport des activités de l’agence au Parlement.
Q.21 Qu’est-ce que la santé publique?
R.21 La santé publique est un vaste ensemble d’efforts qui visent à garder
les gens en santé et à l’extérieur des hôpitaux. Elle inclut des activités comme
des programmes d’immunisation, de nutrition et d’activité physique, des mesures
de prévention des infections dans les hôpitaux, de même que le dépistage, des
essais de laboratoire et des réglementations qui soutiennent ces activités. En maintenant les Canadiens en santé, la santé publique peut atténuer certaines pressions qui s’exercent sur notre système de santé.
Q.22 Est-ce que Santé Canada ne met pas l’accent sur la santé publique? En
quoi la nouvelle stratégie est-elle différente?
R.22 La santé publique a toujours été une composante importante du mandat de Santé Canada qui est de maintenir et d’améliorer la santé des Canadiens.
La création de l’Agence de santé publique du Canada et des autres
composantes d’un système de santé publique renouvelé, qui repose sur tout le
travail accompli par Santé Canada, favorisera une plus grande collaboration et
une meilleure coordination. Les avantages principaux de l’agence constituent
l’attention et la proéminence qu’elle apporte aux questions de santé qui
préoccupent les Canadiens, et l’assurance que le Canada a un système de santé
publique prêt à prévoir les menaces à la santé publique et à y faire face.
Q.23 Ne faut-il pas des années pour tirer avantage des interventions dans le
secteur de la santé publique? Qu’est-ce que vous faites pour les Canadiens à
court terme?
R.23 La santé publique joue un rôle prépondérant en aidant les Canadiens à
réduire les risques de contracter une maladie ou de subir des blessures. Quand
des personnes se livrent à des activités qui ont pour but de prévenir des maladies et de les aider à réduire les principaux facteurs de risque, comme le tabagisme et une mauvaise alimentation, elles peuvent constater des changements importants dans leur état de santé à court terme (entre trois et cinq ans). Par exemple, une alimentation saine et l’activité physique se révèlent plus efficaces que les médicaments pour aider les personnes qui montrent les premiers symptômes du diabète à ne pas contracter la maladie. La santé publique aide également les gens atteints d’une maladie ou qui ont subi des blessures en empêchant leur état de santé de s’aggraver. Par exemple, le fait pour une personne de savoir comment gérer une maladie comme l’hépatite C peut améliorer immédiatement sa qualité de vie.
Retour à la page Web:
http://www.pco-bcp.gc.ca/default.asp?Language=F&Page=archivemartin&Sub=newscommuniques&Doc=news_release_20040924_270_f.htm