Les résultats obtenus au Sommet du G8 correspondent aux objectifs du Canada

Juillet 08, 2005

COMMUNIQUÉ



Le Premier ministre Paul Martin a souligné la détermination des dirigeants du G8 réunis au Sommet de Gleneagles à démontrer leur attachement à la cause de l’Afrique et à la lutte contre le changement climatique.



« Les résultats de ce Sommet montrent clairement que les dirigeants du G8 demeurent bien décidés à prendre des mesures vigoureuses à l’égard d’enjeux d’intérêt mondial, malgré les terribles attentats qui ont été commis à Londres. Le terrorisme ne réussira pas à nous détourner de ces importants travaux, a déclaré le Premier ministre. Le Canada et le G8 entendent s’attaquer résolument au fléau mondial que constitue le terrorisme. »



Parmi les points marquants du Sommet de Gleneagles mentionnons :


Les membres du G8 ont par ailleurs reconnu devoir tous faire leur part afin de résorber en douceur les déséquilibres économiques mondiaux. Ils ont souligné l’importance de solides politiques budgétaires, monétaires et structurelles s’inscrivant sur le long terme pour la promotion de la croissance et le relèvement du niveau de vie.



Le Canada est aussi particulièrement heureux que les membres du G8 aient décidé de collaborer afin de faire avancer le dialogue mondial sur une action concertée et à long terme pour faire échec au changement climatique, y compris à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Montréal en 2005. Nous nous réjouissons que les dirigeants du G8 aient convenu d’un commun accord :

Au sujet de l’Afrique, les dirigeants du G8 ont réaffirmé leur résolution à appuyer le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), y compris par la prise de mesures pour :

Le Premier ministre et ses collègues du G8 ont souligné leur détermination à s’attaquer avec fermeté aux enjeux de la prolifération. Ils se sont penchés sur la situation en Corée du Nord, en Iran, au Liban, en Syrie et en Iraq et ont réaffirmé la nécessité d’un engagement international à long terme pour ramener la stabilité en Afghanistan et à Haïti.



À Gleneagles, le Premier ministre a eu des entretiens bilatéraux avec le premier ministre Koizumi, le chancelier Schroeder et le président Poutine. Il s’est aussi entretenu avec M. James Wolfensohn, l’envoyé spécial du Quatuor pour le désengagement, qui a sollicité l’appui du G8 en faveur de ses plans pour coordonner le retrait d’Israël de Gaza et de quatre colonies de Cisjordanie.



CONCLUSIONS DE LA PRÉSIDENCE


SOMMET DE GLENEAGLES


8 JUILLET 2005


Nous nous sommes réunis à Gleneagles pour notre Sommet annuel, du 6 au 8 juillet 2005.


Attentats terroristes de Londres


Tous les dirigeants du monde réunis à Gleneagles hier et aujourd’hui ont condamné les attentats barbares perpétrés à Londres, et tous ont présenté leurs condoléances aux victimes et à leurs familles. Nous sommes venus à Gleneagles afin de trouver des solutions pour combattre la pauvreté et sauver et améliorer des vies. Nous n’avons pas laissé la violence perturber le travail de ce Sommet. Les terroristes n’ont pas réussi dans leurs objectifs et ne réussiront pas. En plus de notre travail sur la pauvreté et les changements climatiques, nous avons décidé de redoubler d’efforts dans la lutte antiterroriste.


Changement climatique


Les dirigeants du Brésil, de la Chine, de l’Inde, du Mexique et de l’Afrique du Sud, ainsi que les chefs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, du Fonds monétaire international, des Nations Unies, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce se sont joints à nous dans nos discussions sur le changement climatique et l’économie.


Nous avons publié une déclaration dans laquelle nous exposons notre volonté commune de nous attaquer au changement climatique, de promouvoir l’énergie propre et de parvenir à un développement durable.


Nous convenons tous que les changements climatiques se produisent actuellement, que l’activité humaine y contribue et qu’ils pourraient toucher toutes les régions du globe.


Nous savons qu’il faut qu’à l’échelle mondiale, les émissions ralentissent, plafonnent et diminuent pour que nous passions à une économie à faibles émissions de carbone. Il faudra, pour y parvenir, que les pays industrialisés montrent l’exemple.


Nous avons décidé d’agir sans tarder pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Le Plan d’action de Gleneagles sur lequel nous nous sommes entendus traduit notre engagement. Nous prendrons des mesures pour développer les marchés des technologies énergétiques propres, pour les rendre plus abordables pour les pays en développement et pour aider les collectivités vulnérables à s’adapter aux incidences des changements climatiques.


Nous nous sommes chaleureusement félicités de la participation à nos discussions des dirigeants de pays dont l’économie est émergente et de leurs idées sur de nouvelles façons d’aborder la coopération internationale en matière de technologies énergétiques propres entre pays développés et pays en développement.


Nos discussions marquent le début d’un nouveau Dialogue entre les pays du G8 et d’autres pays aux besoins énergétiques importants, dialogue engagé conformément aux buts et principes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Il s’agira pour nous de trouver les meilleures solutions pour échanger la technologie, réduire les émissions et satisfaire de façon durable à nos besoins énergétiques, et ce, tandis que nous appliquerons et étofferons le Plan d’action.


 


Nous encouragerons les progrès dans la lutte mondiale contre les changements climatiques à la Conférence de l’ONU sur le même sujet qui aura lieu à Montréal, plus tard cette année. Ceux d’entre nous qui ont ratifié le Protocole de Kyoto y restent attachés et ils continueront d’œuvrer à son succès.


Afrique et développement


Les dirigeants de l’Algérie, de l’Éthiopie, du Ghana, du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie ainsi que les chefs de la Commission de l’Union africaine, du Fonds monétaire international, des Nations Unies et de la Banque mondiale se sont joints à nous pour nos discussions sur l’Afrique et le développement.


Nous avons examiné des solutions pour accélérer les progrès dans la réalisation des objectifs du Millénaire, en particulier en Afrique, qui a le plus à faire pour les atteindre d’ici


Nous avons noté avec satisfaction les progrès sensibles accomplis par l’Afrique ces dernières années. Plus de pays ont organisé des élections démocratiques. La croissance économique s’accélère. Des conflits qui s’éternisaient touchent à leur fin.


Nous sommes convenus que nous avons, avec nos partenaires africains, un intérêt commun à renforcer ces progrès afin de créer une Afrique forte, pacifique et prospère. Nous partageons une ferme conviction morale de ce qu’il faut y parvenir, et nous nous sommes entendus sur les mesures à prendre.


Les dirigeants africains ont exprimé leur volonté personnelle, réaffirmée vigoureusement au sommet de l’Union africaine de cette semaine, d’appliquer des plans destinés à réduire la pauvreté et à promouvoir la croissance économique, de renforcer la transparence et la bonne gouvernance, de renforcer les institutions et les processus démocratiques; de ne tolérer en rien la corruption; de lever tous les obstacles au commerce intra-africain; et d’instaurer une paix et une sécurité durables sur tout le continent.


En contrepartie, le G8 a approuvé un plan global visant à aider l’Afrique à progresser. Ce plan est exposé dans notre déclaration séparée aujourd’hui. Nous avons décidé :


         de fournir des ressources supplémentaires pour les forces de maintien de la paix africaines afin qu’elles soient plus en mesure de dissuader, de prévenir et de résoudre les conflits en Afrique;


         d’accroître le soutien pour renforcer la démocratie, la bonne gouvernance et la transparence, et pour aider à combattre la corruption et à restituer les biens volés;


         d’investir davantage dans la santé et l’éducation, et de combattre concrètement le VIH/sida, le paludisme, la tuberculose et d’autres maladies mortelles;


         de stimuler la croissance afin d’améliorer le climat de l’investissement et le commerce en Afrique, y compris en aidant à renforcer les capacités commerciales de ce continent et en faisant en sorte de mobiliser des investissements supplémentaires dans les infrastructures nécessaires au commerce.


 


Les dirigeants du G8 ont convenu de consacrer à ce plan des ressources supplémentaires substantielles, au profit des pays dotés d’un plan national de développement solide et soucieux de bonne gouvernance, de démocratie et de transparence. Nous avons convenu que les pays pauvres doivent définir et appliquer eux-mêmes leurs stratégies de développement et leurs politiques économiques.


 


Nous avons convenu de doubler l’aide à l’Afrique d’ici 2010. L’aide à tous les pays en développement augmentera d’ici 2010, selon l’OCDE, d’environ 50 milliards de dollars par année, dont au moins 25 milliards seront consacrés à l’Afrique. Un groupe composé de membres du G8 et d’autres pays appliquera des mécanismes de financement innovateurs, dont le MIF pour l’immunisation, un prélèvement de solidarité sur les billets d’avion et le MIF pour la réalisation et la valorisation de leurs engagements, et un groupe de travail examinera la mise en œuvre de ces mécanismes. Nous avons convenu que la Banque mondiale devrait jouer le rôle directeur en appuyant le partenariat entre les membres du G8, les autres donneurs et l’Afrique, pour aider à la coordination efficace de l’aide supplémentaire.


 


Le G8 a aussi convenu que toutes les dettes des pays pauvres lourdement endettés envers la Banque mondiale, le Fonds monétaire internationale et la Banque africaine de développement doivent être radiées, comme le prévoit l’accord du 11 juin entre nos ministres des Finances. Nous avons salué par ailleurs la décision du Club de Paris de radier environ 17 milliards de dollars de la dette du Nigeria.


 


Les dirigeants du G8 et de l’Afrique ont convenu que, si elles étaient appliquées, ces mesures et les autres qui sont inscrites dans notre plan global pourraient :


 



 


Pour assurer la mise en œuvre de ces mesures, nous avons convenu de renforcer le Forum des partenaires africains et de lui demander de mettre en place un plan d’action conjoint.


 


Mais nous savons que ce n’est qu’un début. Nous devons exploiter les progrès que nous avons réalisés aujourd’hui. Nous devons aborder dans le même esprit le sommet d’examen du Millénaire de l’ONU, qui aura lieu à New York en septembre, et réaliser le Programme de Doha pour le développement.


 


Économie mondiale, pétrole et commerce


 


Nous avons discuté des perspectives de croissance de l’économie mondiale, qui devrait demeurer vigoureuse. Nous avons reconnu que le maintien de cette croissance constituera un exercice délicat et réaffirmé que chacun de nos pays doit faire sa part pour favoriser une croissance durable. Le niveau élevé et l’instabilité croissante des prix du pétrole constitue, en particulier, une source d’inquiétude pour nous ainsi que les pays en développement vulnérables.


 


Nous avons convenu de redoubler d’efforts pour mener à bien le Programme de Doha pour le développement dans son ensemble. Il est, à notre avis, crucial d’y arriver pour stimuler la croissance et rehausser les revenus dans le monde entier, et c’est pourquoi ces négociations font partie intégrante de nos efforts pour réduire la pauvreté autour du globe. De concert avec nos partenaires des économies émergentes, nous avons convenu d’imprimer l’impulsion politique nécessaire afin que les discussions débouchent sur un projet d’accord d’ici à la Conférence ministérielle de l’OMC à Hong Kong en décembre et sur un accord final en 2006.


 


Nous avons réaffirmé notre détermination à ouvrir plus largement les marchés au commerce des produits agricoles, des biens industriels et des services et, dans le secteur de l’agriculture, à réduire les mesures de soutien interne qui faussent les échanges et à éliminer toutes les formes de subventions à l’exportation dans un délai réaliste. Nous sommes aussi bien décidés à tenir compte des produits revêtant un intérêt particulier pour les pays les moins avancés dans les négociations et à laisser à ces derniers la latitude dont ils ont besoin pour décider de leurs propres stratégies économiques.


 


Nous avons produit des déclarations sur l’économie mondiale et le pétrole, le commerce et des mesures pour lutter contre la contrefaçon et le piratage des droits de propriété intellectuelle.


 


Enjeux régionaux et prolifération


 


Nous nous sommes entretenus avec l’envoyé spécial du Quatuor pour le désengagement, M. James Wolfensohn, qui a fait le point sur son travail pour assurer le retrait réussi d’Israël de la bande de Gaza et de certaines parties de la Cisjordanie et ses propositions pour assurer le suivi à long terme de ce processus, dans le but de jeter les bases d’un futur État palestinien viable. Nous accueillons avec satisfaction ses efforts et y souscrivons avec vigueur, et étudierons les meilleurs moyens d’appuyer ses propositions dans l’avenir.


 


Nous avons réaffirmé notre attachement au Partenariat pour le progrès et un avenir commun


avec le Moyen-Orient élargi et l’Afrique du Nord, qui repose sur une véritable collaboration entre le G8 ainsi que les gouvernements, les milieux d’affaires et la société civile de la région. Nous avons pris note avec satisfaction des mesures prises dans la région pour accélérer la réforme politique, économique, sociale et éducationnelle et souligné notre appui à cette nouvelle dynamique de changement. Nous attendons avec intérêt le Forum pour l’avenir de Bahreïn, en novembre 2005, pour faire avancer davantage les travaux menés dans le cadre de ce partenariat.


 


Six mois après l’effroyable tragédie qui s’est produite dans l’océan Indien le 26 décembre 2004, nous avons souligné notre appui aux efforts de l’ONU pour apporter des secours humanitaires et assurer la reconstruction à la suite du tsunami. Nous avons également confirmé notre détermination à réduire les risques en cas de catastrophe dans l’avenir et encouragé la réforme du système humanitaire.


 


Nous avons réaffirmé que la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, conjuguée au terrorisme international, demeure la menace suprême pour la paix et la sécurité mondiales. Nous avons réitéré nos engagements à cet égard et appelé tous les États à respecter dans leur intégralité les normes internationales de non-prolifération et à remplir leurs obligations en matière de contrôle des armements et de désarmement. Nous avons souligné notre détermination à nous attaquer avec fermeté aux défis que présente la prolifération, à la fois par des efforts nationaux et multilatéraux. Nous avons indiqué que la menace de prolifération en Corée du Nord et en Iran nous préoccupe tout particulièrement.


 


Au sujet de l’Iran, nous avons bien accueilli les efforts de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, secondés par l’UE, pour dissiper, par des négociations, les inquiétudes à l’égard des objectifs du programme nucléaire iranien. Nous avons réitéré une fois encore l’importance pour l’Iran de lutter contre le terrorisme, d’œuvrer pour la paix au Moyen-Orient et de respecter les droits de la personne et les libertés fondamentales.


 


S’agissant de la Corée du Nord, nous souscrivons aux Pourparlers à six et exhortons le régime nord-coréen à les réintégrer dans les plus brefs délais. Nous demandons à la Corée du Nord d’abandonner ses programmes relatifs aux armes nucléaires. Celle-ci n’a déjà que trop tardé à répondre aux inquiétudes exprimées par la communauté internationale à propos de son piètre bilan au chapitre des droits de la personne et de la question des enlèvements.


 


Nous avons discuté de la situation au Soudan et en Iraq et énoncé dans des déclarations distinctes les mesures concertées que nous entendons prendre. Nous avons également émis des déclarations sur le processus de paix au Moyen-Orient, le Partenariat avec le Moyen-Orient élargi et l’Afrique du Nord, la catastrophe dans l’océan Indien et la non-prolifération, et produit un rapport d’étape sur l’Initiative pour la facilité et la sécurité des voyages internationaux.


 


Nous avons également discuté de questions touchant aux pays suivants :


 


-         Afghanistan : nous avons réaffirmé notre détermination à appuyer les efforts du gouvernement et du peuple afghans pour relever les défis à long terme que représentent la reconstruction, le maintien de la sécurité, la lutte antidrogue et la restauration de la primauté du droit et avons noté avec satisfaction la tenue prochaine d’élections législatives et provinciales;


 


-         Liban : nous nous sommes félicités des récentes élections et attendons avec impatience la formation sous peu d’un nouveau gouvernement libanais constitué de membres respectés de la société, qui sont attachés à la réforme et résolus à protéger la souveraineté de leur pays. Nous avons réitéré la nécessité que la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU soit appliquée dans son intégralité;


 


-         Zimbabwe : nous avons déploré les récents événements dans ce pays. La démolition forcée d’édifices a laissé des centaines de milliers de Zimbabwéens sans toit ou moyens de subsistance et causé de grandes souffrances humaines. Nous exhortons les autorités zimbabwéennes à cesser dès maintenant cette campagne, à s’employer immédiatement à résoudre la situation qu’elles ont créée et à respecter les droits de la personne et la primauté du droit.


 


Nous prenons note avec satisfaction de la visite de l’envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU. Nous attendons avec intérêt son rapport sur la situation. Nous continuerons d’appuyer les efforts de l’ONU et d’autres organisations internationales pour procurer une aide alimentaire et humanitaire à toutes les personnes dans le besoin au Zimbabwe;


 


-         Haïti : nous avons exprimé nos inquiétudes devant la dégradation du climat de sécurité. Nous avons souligné le besoin d’un engagement international soutenu, y compris par l’intermédiaire des efforts actifs de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, afin d’instaurer un environnement sûr et stable, essentiel pour la tenue des élections plus tard en 2005 et le développement à long terme du pays.


 


Nous avons accueilli favorablement l’offre du président de la Fédération de Russie d’accueillir notre prochain Sommet en 2006.


 


 


 


 


 



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