Notes pour une allocution de
Mel Cappe
Greffier du Conseil privé,
secrétaire du Cabinet
et chef de la fonction publique
Ottawa (Ontario)
Le 10 décembre 2001
Le texte prononcé fait foi
Introduction
Bonjour.
La Cérémonie du Prix du chef de la fonction publique est un des événements auxquels j’ai toujours vraiment hâte de participer.
Cette cérémonie est vraiment une source d’inspiration.
Elle nous fournit l’occasion de mieux connaître des hommes et des femmes qui ont servi leur pays de façon exceptionnelle. Nous avons d’autant plus de raisons de nous réjouir que la dernière année a été particulièrement exigeante.
À l’heure actuelle, les Canadiens et Canadiennes attendent de leur gouvernement un niveau de service très élevé, et notre prestation des services évolue très rapidement.
Les politiques pour lesquelles le gouvernement a besoin de nos conseils sont de plus en plus complexes et mouvantes.
Au moment où il nous faut recruter des milliers d’employés de talent, aux compétences diversifiées, la fonction publique doit faire face à la concurrence qui provient des autres secteurs.
C’est donc une période difficile, mais nous avons la clé du succès. Ce que nous offrons à titre d’employeur, c’est une organisation qui exige :
l’excellence en élaboration des politiques;
l’excellence en prestation des services;
l’excellence dans la valorisation et le soutien apportés aux gens.
Lorsque vous entendrez l’hommage qui leur sera rendu dans quelques minutes, vous verrez que les personnes que nous honorons aujourd’hui ont beaucoup consulté, qu’ils ont tenu compte des divers intervenants et qu’ils ont collaboré avec eux pour offrir au gouvernement les meilleurs conseils possible en matière de politiques.
Vous apprendrez comment les lauréats de cette année ont mis à contribution les progrès technologiques et le talent des membres de leur équipe pour donner aux Canadiens la meilleure qualité de service possible.
Vous saisirez à quel point le fait de valoriser et de soutenir les gens peut élever l’organisation tout entière à un niveau d’efficacité encore jamais atteint.
Une quatrième catégorie a été ajoutée au Prix du chef de la fonction publique, un autre ingrédient dans notre formule. Il s’agit d’une catégorie plus subtile où les résultats sont très difficiles à mesurer. Les lauréats n’en sont pas moins dignes d’être honorés et il est peut-être même encore plus important de les reconnaître.
Cette catégorie concerne les valeurs et l’éthique.
Des valeurs telles que l’empathie, le courage et la capacité de mériter la confiance d’autrui dans un milieu exigeant sont des valeurs recherchées à l’heure actuelle, et peut-être plus que jamais auparavant pour la plupart d’entre nous depuis que nous sommes sur le marché du travail.
C’est pourquoi je suis si heureux que le lauréat du Prix commémoratif John Tait pour les valeurs et l’éthique ait mis en pratique chacune de ces valeurs, et qu’il l’ait fait aussi brillamment.
Bien qu’ils aient mérité le Prix dans quatre catégories distinctes, vous ne manquerez sûrement pas de constater, en écoutant les témoignages qui seront lus et en lisant vos programmes, qu’ils ont en commun une qualité : leur capacité de diriger.
Cette capacité de diriger n’est pas l’apanage des superviseurs, des gestionnaires ou des cadres supérieurs. Elle n’exige pas de titre officiel. C’est le courage qu’il faut pour innover, pour remettre en question le statu quo. C’est l’énergie nécessaire pour inspirer les autres et essayer de guider ses collègues ou ses coéquipiers :
De la même façon, le Prix du chef de la fonction publique n’est pas réservé à un seul niveau hiérarchique ou à un seul ministère ou organisme;
Ce prix est unique dans la fonction publique du fait que tout employé peut proposer la candidature de n’importe quel autre employé;
Cette approche s’est révélée très fructueuse, ne serait-ce que par la diversité remarquable des lauréats qu’elle a suscitée chaque année depuis quatre ans.
Je suis fier d’annoncer que les lauréats de cette année n’y font pas exception. Ces prix sont importants, car reconnaître l’excellence, que ce soit par un simple merci ou par un programme de reconnaissance officiel comme celui-ci, permet à ceux et celles qui excellent dans leur travail de savoir jusqu’à quel point nous valorisons leurs idées et leurs efforts. Cela nous motive tous et leur exemple nous aide à conserver les meilleurs employés et à attirer de nouveaux coéquipiers.
Reconnaître l’excellence nous aide également à faire d’un exemple de réussite un modèle à suivre pour chacun de nous.
C’est ainsi qu’une organisation intelligente retient les meilleures idées et les pratiques exemplaires, puis les transmet; au fil du temps, cela a un effet multiplicateur.
En résumé, reconnaître l’excellence est l’un des moyens les plus sûrs de toujours tirer le meilleur de nos employés et de leurs équipes.
L’excellence est en soi l’un des grands objectifs de notre démarche de modernisation de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique.
À titre de lauréats du Prix du chef de la fonction publique, vous avez adhéré aux principes de l’excellence, de l’innovation, du leadership et des valeurs, et vous les avez concrétisés dans votre vie de tous les jours. Cela ajoute encore au sens de notre travail.
Vous avez mérité ce prix, vous avez mérité l’admiration de vos collègues et vous avez mérité la reconnaissance sincère du gouvernement du Canada et des citoyens qu’il sert.
Permettez-moi d’inviter tous les lauréats à se lever et à accepter un hommage bien mérité.
Je demande à tous les lauréats ici présents de se lever et recevoir nos applaudissements qu’ils méritent amplement.
Nous avons également parmi nous quelques-uns des lauréats des années précédentes.
Il est particulièrement approprié que nous tenions cette cérémonie aujourd’hui, puisque c’est aussi la Journée internationale des droits de la personne.
Depuis le 11 septembre, il y a au Canada une nouvelle reconnaissance du rôle essentiel que joue la fonction publique du Canada, et de diverses façons, pour le bien-être de tous les Canadiens.
Il est frappant de constater à quel point, dans une situation de crise nationale, le travail des fonctionnaires devient plus important, plus visible et plus valorisé.
Les événements tragiques du 11 septembre ont clairement démontré le rôle essentiel de la fonction publique du Canada lorsqu’il s’agit de protéger ce qui tient particulièrement à cœur à tous les Canadiens, c’est-à-dire notre sécurité, notre santé, nos frontières et nos valeurs.
Pourquoi cela? Parce que ce que nous faisons pour les Canadiens, pour nos employés et pour les citoyens d’autres pays, tout cela est bien réel.
Nous avons en commun un ensemble de valeurs, un code d’éthique qui nous fait converger dans la même direction et qui nous honore. Nous pouvons vraiment en être fiers.
Dans les petites choses comme dans les grandes, les fonctionnaires ont fait preuve de souplesse, d’efficacité et de sensibilité aux besoins des Canadiens.
Je suis particulièrement heureux de décerner aussi aujourd’hui le Prix commémoratif John Tait à des fonctionnaires qui se sont signalés pour leur contribution remarquable à l’égard de ceux qui ont été touchés par les événements tragiques qui se sont produits aux États-Unis le 11 septembre dernier.
J’aimerais, en même temps, remercier tous les fonctionnaires qui se sont bien acquittés de leurs obligations et ceux qui ont travaillé bénévolement pour venir en aide aux autres, soit en recueillant des fonds, soit en apportant leur aide au niveau de l’hébergement, du transport, des vêtements, de la nourriture, etc.
Nous pouvons être très fiers de ce que nous sommes, de ce que nous faisons et de ce que nous avons fait.
C’est grâce à vous si la fonction publique du Canada est l’une des meilleures au monde.
Je suis fier d’être Canadien, et très fier d’être un fonctionnaire canadien.
Merci beaucoup.