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Discours du Premier ministre Jean Chrétien à l’occasion d’un déjeuner d’Équipe Canada 2002 à Munich

Le 21 février 2002
Munich (Allemagne)

Je suis très heureux de présenter Munich à Équipe Canada 2002.

Nous sommes venus rendre visite au moteur de la prospérité allemande : la Bavière. Un lieu imprégné d’histoire et de culture, mais aussi un centre manufacturier et de haute technologie où voisinent « ordinateurs portatifs et lederhosen ». Et qui affiche fièrement la tradition d’excellence commerciale et d’innovation des Allemands.

Sous votre direction, Monsieur le Ministre-Président, les Bavarois ont travaillé en partenariat dans le but commun de faire de la Bavière et de l’Allemagne des chefs de file dans la nouvelle économie. En cela, le Canada et la Bavière se ressemblent.

Les membres d’Équipe Canada travaillent aussi en partenaires. Les gouvernements et les entrepreneurs canadiens conjuguent leurs ressources et leurs savoir-faire, misent sur nos atouts économiques actuels et en développent de nouveaux. Leur objectif commun consiste à promouvoir le Canada en tant que partenaire commercial idéal dans l’économie mondialisée du 21e siècle.

Équipe Canada 2002 est une équipe du tonnerre. Je suis honoré d’en être le capitaine. Je suis accompagné des chefs de gouvernement des provinces et des territoires et de plus de 200 de nos entrepreneurs les plus créatifs.

Si nous sommes ici, c’est parce que nous voulons appuyer sur l’accélérateur. Le commerce et l’investissement entre nous roulent déjà comme une BMW bien rodée, mais nous voulons explorer et saisir les occasions créées par le rôle de l’Allemagne comme point d’ancrage de l’Union européenne et par celui du Canada comme porte d’entrée d’un marché nord-américain de plus de 400 millions de personnes.

Le partenariat entre le Canada et l’Allemagne s’étend bien au-delà de la sphère commerciale. Notre amitié est aussi faite de valeurs communes. Ainsi, nous tenons à la liberté, aux droits humains et à la justice sociale. Nous croyons à la gouvernance progressiste, au partage de la prospérité et à l’égalité des chances.

Sur la base de ces valeurs communes, nous avons édifié un partenariat sur la scène internationale, au sein de l’OTAN et de l’OSCE et aux Nations Unies. Nos soldats maintiennent la paix côte à côte dans les Balkans. Et depuis le 11 septembre, nous sommes à l’avant-garde de la campagne internationale contre le terrorisme. Au Sommet du G8 au Canada en juin, nous aurons de nouveau l’occasion d’exprimer les valeurs que nous partageons en souscrivant à des mesures concrètes destinées à rehausser la qualité de vie des populations africaines.

Notre partenariat sur la scène internationale englobe la ferme détermination de promouvoir la prospérité et le progrès social au moyen de la libéralisation des échanges. Nous l’avons prouvé récemment encore en appuyant tous les deux un nouveau cycle de l’OMC pour établir des règles justes et équitables.

Le Canada et l’Allemagne ont établi un partenariat solide qui est une source de prospérité et d’opportunités pour l’un et l’autre pays. L’Allemagne est notre quatrième partenaire pour ce qui est du commerce et des investissements. Nos échanges bilatéraux ont atteint 11 milliards de dollars en l’an 2000.

Des sociétés canadiennes ont investi plus de 4 milliards de dollars en Allemagne. L’Allemagne est maintenant le troisième marché d’exportation des produits culturels canadiens. Un tiers de toutes les exportations de livres canadiens se négocient au salon international du livre de Francfort.

Quelque 600 sociétés allemandes ont effectué des investissements au Canada. Certains des plus gros investisseurs allemands au Canada viennent du Sud de l’Allemagne. En fait, Daimler Chrysler est le premier investisseur international au Canada.

Je suis très heureux de constater que, du secteur de l’automobile à celui de l’informatique, certaines des entreprises canadiennes les plus dynamiques du Canada ont choisi de baser leurs opérations européennes dans le Sud de l’Allemagne.

Sans vouloir paraître trop gourmand, Mesdames et Messieurs, nous pouvons faire mieux.

C’est pourquoi Équipe Canada 2002 est ici. Afin de faire connaître le Canada en Bavière à titre d’économie de pointe axée sur la technologie et de mettre en relief les avantages considérables qu’il y a à faire affaire avec le Canada.

Le Canada est un marché éprouvé pour les investisseurs allemands. Selon les résultats d’un récent sondage mené par la Chambre canadienne-allemande de l'industrie et du commerce, 70 p. 100 de ses membres projettent de nouveaux investissements au Canada.

La firme KPMG a récemment publié une étude selon laquelle le Canada est le pays où il est le plus économique de faire des affaires.

L’avantage canadien tient aussi au fait que nous transformons le Canada en terrain fertile pour les entreprises de la nouvelle économie. D’importantes grappes de haute technologie ont essaimé dans tout le pays. Elles sont d’ailleurs bien représentées au sein d’Équipe Canada 2002. L’agroalimentaire de Saskatoon. Le multimédia de Halifax. Les piles à combustible de Vancouver. La biotechnologie de Montréal et Toronto. La photonique d’Ottawa.

L’avantage canadien repose sur la vigueur et le dynamisme profonds de notre économie. Celle-ci est en très bonne position pour traverser indemne le ralentissement économique mondial en cours et pour prendre son essor pendant la reprise qui suivra.

Nous avons déposé cinq budgets excédentaires de suite, et le Canada est le seul pays du G8 qui devrait, selon les projections, résister au ralentissement actuel sans se retrouver en déficit. Le ratio de la dette au PIB a fondu plus vite chez nous que dans tout autre pays industrialisé. L’inflation demeure faible et stable. Il y a 40 ans que les taux d’intérêt n’avaient pas été aussi bas.

Nous avons adopté le plus important plan de réduction d’impôt de toute l’histoire du Canada. Dans le cadre de ce plan, le taux d’imposition des sociétés s’établira environ cinq points sous les taux américains moyens. C’est là tout un encouragement à l’investissement au Canada. Nos encouragements fiscaux à la recherche et au développement sont les plus généreux au monde.

À la suite du 11 septembre, nous avons annoncé de nouveaux investissements stratégiques importants qui rendront notre frontière commune avec les États-Unis plus sûre. Ils permettront aussi de protéger et de favoriser le fort volume et la rapidité des échanges de produits et de services qui font du Canada la porte d’entrée idéale du marché de l’ALÉNA.

Depuis le 11 septembre, il me paraît extrêmement important que les gouvernements non seulement prennent les mesures de sécurité nécessaires pour prévenir le mal, mais aussi pour faire le bien. Pour promouvoir les valeurs éternelles des peuples civilisés, pour donner aux jeunes la confiance et l’espoir dans l’avenir, pour promouvoir l’excellence.

Oui, nous mettons l’accent comme il se doit sur l’économie. Oui, nous insistons beaucoup, comme il se doit, sur l’encouragement aux sciences, à la recherche et au développement et à l’innovation. Mais plus que jamais, il nous faut accorder plus d’attention aux sciences humaines et aux sciences sociales, aux arts et à la culture. Car la vie et le progrès de la société ne se résument pas au bien-être matériel et à la sécurité physique.

Je suis très fier de l’annonce faite hier par le gouvernement du Canada au sujet de la création de nouvelles bourses de doctorat devant être décernées chaque année en sciences humaines et sociales. Cette bourse constituera en quelque sorte le pendant canadien de la bourse de la fondation Cecil Rhodes. Elle permettra aux plus brillants jeunes étudiants au doctorat du Canada et du monde entier et de consacrer leurs talents à l’étude des grands enjeux sociaux et moraux d’un monde en pleine mutation.

Nous donnerons à ces bourses le nom de Pierre Elliott Trudeau – l’homme qui a incarné, au Canada et partout dans le monde, la jeunesse, la confiance, l’excellence et l’internationalisme.

Nous allons aussi continuer d’effectuer des investissements stratégiques qui contribueront à garantir la vigueur de notre économie à long terme, à bâtir une infrastructure avancée de recherche et d’apprentissage pour notre population et à faire en sorte que le Canada soit le lieu où les découvertes et les nouveaux procédés arrivent sur le marché avant les autres.

Mesdames et Messieurs, cette mission d’Équipe Canada 2002 à Munich et en Allemagne me réjouit. Le message que nous sommes venus porter est simple.

Nous voulons que vous perceviez le Canada comme un lieu de choix où investir et conduire des affaires. Un lieu où le climat est particulièrement propice aux investissements et au commerce.

Nous voulons que vous considériez la feuille d’érable comme un symbole de l’excellence au 21e siècle.

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Mise à jour : 2007-04-11 Haut de la page Avis importants