Le 21 novembre 2002
Prague (République tchèque)

Le Premier ministre Jean Chrétien s’est félicité aujourd’hui des résultats du Sommet de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), où il a été décidé de procéder à l’élargissement le plus robuste de l’histoire de l’Alliance, ainsi que d’entreprendre une importante transformation de l’OTAN. Le Premier ministre a fait ses observations à Prague, en République tchèque.

« Les dirigeants ont pris des mesures importantes en vue de moderniser et d’adapter l’OTAN pour lui permettre de faire face aux menaces pesant sur le nouvel environnement de sécurité. Nous ferons peser toute notre puissance collective et notre poids moral sur quiconque menace directement notre sécurité, a déclaré le Premier ministre. L’ajout de sept nouveaux membres représente un important aspect de cette adaptation. Le Canada fut l’un des premiers à préconiser un tel élargissement, et nous félicitons les sept pays nouvellement admis. Ces pays ont montré qu’ils étaient disposés et aptes à partager les rôles, les risques, les responsabilités, les avantages et les fardeaux de la sécurité commune et de la défense collective. »

À Prague, les dirigeants des 19 pays membres de l’OTAN et la plupart des 27 pays membres du Conseil de partenariat euro-atlantique étaient réunis pour examiner la question des nouveaux membres, des nouvelles relations et des nouvelles capacités. Le ministre des Affaires étrangères Bill Graham et le ministre de la Défense nationale John McCallum ont également participé au Sommet.

Parmi les résultats clés de la réunion figurent :

• L’accueil, au sein de l’OTAN, de sept pays : la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Le Canada compte parmi les plus ardents partisans d’un élargissement robuste en tant que moyen permettant d’étendre la zone de stabilité et de sécurité euro-atlantique et de respecter l’engagement pris à l’égard des pays qui ont effectué le difficile passage à la démocratie. Les dirigeants de l’OTAN ont assuré les candidats actuels, soit l’Albanie, l’ex-République yougoslave de Macédoine et la Croatie, ainsi que les futurs candidats, que la porte demeure ouverte en vue d’un nouvel élargissement à une date ultérieure.

• La décision de constituer une force d’intervention de l’OTAN, à laquelle le Canada a souscrit en tant qu’autre adaptation importante des capacités de l’OTAN. L’Alliance pourra ainsi réagir immédiatement en cas de besoin au moyen d’une force efficace et adaptée.

• Le soutien politique en faveur de l’Engagement de Prague sur les capacités, qui aidera à moderniser l’équipement et les ressources de l’OTAN et à améliorer l’efficacité, l’interopérabilité et l’état de préparation de l’Alliance face aux nouvelles menaces pesant sur le nouvel environnement de sécurité. Cet engagement fait utilement fond sur des initiatives antérieures relatives aux capacités, que le Canada a vigoureusement appuyées.

• L’expression d’un soutien uni en faveur de la Résolution 1441 du Conseil de sécurité des Nations Unies signalant au Président irakien Saddam Hussein qu’il doit saisir cette occasion de désarmer en paix et dans le respect intégral de ses obligations.

• L’adoption d’un ensemble de mesures qui renforceront la capacité de l’OTAN de parer aux nouvelles menaces, y compris le terrorisme et les attaques à l’arme nucléaire, radiologique, biologique et chimique. L’ensemble de mesures comporte un laboratoire déployable, une équipe d’intervention, un système de surveillance épidémiologique et un inventaire des ressources et des experts dont disposent les pays membres en matière de défense. Le Canada affectera notamment un militaire à l’équipe d’intervention de l’OTAN et un scientifique au laboratoire déployable. En outre, le Canada accueillera le deuxième exercice de ces deux équipes à son installation d’entraînement avec agents actifs de Suffield, en Alberta.

• Le renforcement des relations de l’OTAN avec les pays partenaires du Conseil de partenariat euro-atlantique et du Dialogue méditerranéen. En particulier, le nouveau Conseil OTAN-Russie, formé de 20 partenaires égaux, offre de nombreuses possibilités importantes. Dorénavant, les partenaires auront la possibilité de prendre part aux activités menées conjointement et de contribuer aux décisions relatives à un large éventail d’initiatives en matière de sécurité. Ces nouvelles mesures amélioreront la coopération dans les situations de crise, pour le bénéfice du Canada et de tous nos Alliés qui reconnaissent les avantages d’une large coalition internationale.

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