Les dirigeants de l'APEC tracent la voie pour 1997
Le 25 novembre 1996
Vancouver (Colombie-Britannique)
Le Premier ministre, M. Jean Chrétien, s'est réjoui
aujourd'hui de la conclusion heureuse de la Quatrième réunion
des dirigeants du mécanisme de Coopération économique
Asie-Pacifique (APEC), tenue aux Philippines, ainsi que des objectifs
qui ont été fixés pour 1997.
« Aujourd'hui, nous avons franchi une étape importante
vers l'objectif de l'APEC, c'est-à-dire un commerce ouvert
et libre, a déclaré M. Chrétien. En moins
d'un an, l'APEC a mis en place un ensemble solide de mesures collectives
et individuelles pour améliorer l'accès au marché
et faciliter la conduite des affaires dans la région économique
la plus dynamique au monde. Le secteur privé est également
devenu un partenaire à part entière dans le cadre
de notre première rencontre avec le Conseil consultatif
des gens d'affaires de l'APEC. »
+ Subic, les dirigeants ont approuvé le Plan d'action
de Manille pour l'APEC (PAMA), composé de 18 plans d'action
individuels sur la libéralisation du commerce et de l'investissement
qui seront mis en oeuvre à compter du 1er janvier 1997.
Ils se sont nettement prononcés en faveur du système
commercial multilatéral fondé sur des règles,
en avalisant la conclusion, en décembre prochain, d'un
accord sur les technologies de l'information par la première
Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale
du commerce, qui se tiendra à Singapour. Cet accord devrait
permettre d'éliminer substantiellement les droits de douane
dans ce domaine avant l'an 2000.
Les dirigeants ont également convenu d'améliorer
les plans d'actions individuels, d'accélérer les
procédures douanières et de prendre d'autres mesures
concrètes pour faciliter le commerce. Ils ont établi
six secteurs prioritaires pour le renforcement de la coopération
économique, notamment les ressources humaines, le développement
durable et l'utilisation des technologies de l'information, sur
lesquels l'APEC travaillera en partenariat avec le secteur privé.
Évoquant ses intentions en tant que président de
l'APEC l'an prochain, le Premier ministre Chrétien a déclaré
que le Canada allait collaborer étroitement avec ses partenaires
pour bâtir sur les acquis de 1996 et réaliser les
objectifs fixés par les dirigeants pour 1997.
Le Canada mettra l'accent sur la libéralisation plus poussée
du commerce et de l'investissement, la facilitation des échanges,
la coopération économique et technique, ainsi que
le dialogue avec le secteur privé. Une importance particulière
sera aussi accordée à la participation des jeunes
et des PME, à la mise en place d'infrastructures et à
d'autres questions qui influent sur la prospérité,
la croissance et l'emploi dans la région.
Des rencontres ministérielles sur l'environnement (Toronto,
en avril), le commerce (Montréal, en mai), les transports
(Vancouver, en juin), l'énergie (Edmonton, en août)
et les PME (Ottawa, en septembre) aideront à la réalisation
des objectifs dans ces secteurs. Un symposium regroupant des universitaires,
des représentants gouvernementaux et des gens d'affaires
sera organisé pour examiner comment tenir compte de l'environnement,
de l'approvisionnement alimentaire et énergétique
ainsi que de la population dans le cadre du développement
durable.
Des documents d'information sur les points saillants des réunions
tenues par l'APEC cette année et sur l'APEC au Canada en
1997 sont joints en annexe.
Service de presse du CPM (613) 957-5555
POINTS SAILLANTS DE LA QUATRI+ME
RÉUNION DES DIRIGEANTS ÉCONOMIQUES ET DE LA NEUVI+ME
RENCONTRE MINISTÉRIELLE DE L'APEC
22 au 25 novembre 1996
Manille et Subic, Philippines
Libéralisation et facilitation du commerce et de l'investissement
Les dirigeants du mécanisme de Coopération économique
Asie-Pacifique (APEC) ont approuvé le Plan d'action de Manille
pour l'APEC (PAMA). Les 18 plans d'action individuels exposant
les engagements des membres concernant la libéralisation
et la déréglementation de leurs économies
respectives constituent l'élément central du PAMA.
La mise en oeuvre de ces plans commence le 1er janvier 1997.
Les dirigeants de l'APEC ont convenu que les plans allaient
être constamment améliorés au cours de l'année
à venir, de manière à les rendre comparables
au chapitre des engagements et à leur donner une portée
exhaustive. En sa qualité de président de l'APEC
pour 1997, le Canada supervisera l'examen et la mise en oeuvre
des plans.
Pour faciliter encore davantage le commerce, les dirigeants
ont demandé aux ministres de l'APEC :
- d'accélérer les procédures douanières
(en vue d'une harmonisation en 1998);
- de veiller au respect réel des droits de propriété
intellectuelle;
- d'accentuer la coopération concernant l'évaluation
en douane;
- de faciliter le commerce des services; et
- d'améliorer le climat des investissements.
Les dirigeants de l'APEC se sont nettement prononcés
en faveur du système commercial multilatéral en
avalisant la conclusion, en décembre prochain, d'un accord
sur les technologies de l'information par la première Conférence
ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC),
qui se tiendra à Singapour. Cet accord devrait permettre
d'éliminer substantiellement les droits de douane dans
ce domaine avant l'an 2000.
Les dirigeants ont accepté l'offre du Canada d'accueillir
à Montréal en mai 1997 une réunion des ministres
du Commerce de l'APEC, qui aura pour but d'accélérer
le rythme des efforts individuels et collectifs de libéralisation
du commerce et de l'investissement, de renforcer les programmes
de facilitation du commerce et de favoriser les travaux en cours
à l'OMC.
Le Conseil consultatif des gens d'affaires de l'APEC (ABAC)
Conformément à leur volonté de faire participer
le secteur privé, les dirigeants se sont réunis
pour la première fois avec l'ABAC, groupe de haut niveau
créé à Osaka en 1996 dans le but de faire
connaître l'avis du secteur privé concernant l'expansion
du commerce et de l'investissement.
Les ministres ont reçu pour mandat d'examiner cinq problèmes
clés recensés dans le premier rapport de l'ABAC, à
savoir : faciliter le mouvement des gens d'affaires professionnels;
améliorer les courants d'investissement par le renforcement
de la protection dans ce domaine; associer le secteur privé
à la planification des infrastructures; élaborer
des politiques favorables aux petites et moyennes entreprises;
et encourager une plus grande participation du secteur des entreprises
à la coopération économique et technique.
Coopération économique et technique
Les dirigeants ont établi six priorités pour guider
les activités futures de l'APEC en matière de coopération
économique et de développement, à savoir
:
- développer le capital humain;
- favoriser la stabilité, la sûreté et l'efficacité
des marchés financiers;
- consolider l'infrastructure économique;
- exploiter les technologies pour l'avenir;
- préserver la qualité de vie dans le cadre d'une
croissance respectueuse de l'environnement; et
- favoriser le dynamisme des petites et moyennes entreprises.
Ces principes sont fondés sur un rapport exhaustif intitulé
The State of Economic and Technical Cooperation, produit
par le Comité économique, dont le Canada assume
la présidence. Dans ce rapport, le Comité recense
les principales contraintes qui, sur le moyen terme, gênent
la croissance dans la région, et il évalue les stratégies
et les approches susceptibles de les éliminer d'une manière
collective et ordonnée au sein de l'APEC.
Les dirigeants ont demandé aux pays membres de l'APEC
de poursuivre leurs travaux relatifs aux effets de la croissance
démographique et économique sur la demande dans
les secteurs de l'alimentation et de l'énergie ainsi que
sur l'environnement. Le Canada sera l'hôte en 1997 d'un
symposium de gens d'affaires, de représentants gouvernementaux
et d'universitaires, qui se pencheront sur ces problèmes
afin d'aider à la rédaction d'un rapport qui sera
remis aux dirigeants à Vancouver.
Les ministres établiront également une liste des
moyens propres à favoriser la croissance des petites et
moyennes entreprises et à promouvoir la pleine participation
des jeunes et des femmes aux activités de coopération
économique de l'APEC.
Les ministres seront responsables de trouver, en collaboration
avec les secteurs privé et public, les institutions financières
privées et internationales, y compris les organismes de
crédit à l'exportation, des moyens pratiques de
stimuler la participation du secteur privé à la
mise en place des infrastructures.
Aspects institutionnels : admission de nouveaux membres
Une approche à trois paliers a été adoptée
concernant l'admission de nouveaux membres en 1999. En sa qualité
de président de l'APEC l'an prochain, le Canada supervisera
l'élaboration des critères d'admission. Cela permettra
d'identifier d'éventuels nouveaux membres en 1998, d'une
manière juste et transparente. Les nouveaux membres se
joindront à l'APEC à l'occasion des réunions
des ministres et des dirigeants en 1999.
DOCUMENT D'INFORMATION
Résumé du plan d'action individuel (PAI) du Canada
Le Canada préconise depuis longtemps la libéralisation
des échanges commerciaux comme catalyseur de la croissance
économique et de l'emploi. Membre de l'Accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce depuis le début
et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Canada s'est
doté de l'un des régimes de réglementation
les plus libéraux et transparents qui soient au monde.
Les engagements qu'il a pris au Cycle d'Uruguay ont été
respectés entièrement et le Canada continue de prendre
des mesures concrètes pour faire avancer le processus de
libéralisation.
Le Canada a un droit de douane moyen pondéré en
fonction des échanges qui est faible (4,8 % sur les produits
industriels) et il a consolidé 99,7 % de ses lignes tarifaires
de la nation la plus favorisée (NPF). Même avec des
niveaux tarifaires aussi bas, le Canada a procédé
à des réductions tarifaires unilatérales
qui vont au-delà des engagements qu'il a pris au Cycle
d'Uruguay.
En 1995, le Canada a lancé un programme pour abaisser
ses droits de douane applicables à 1 500 lignes tarifaires
d'intrants manufacturiers. Plus de la moitié de toutes
les importations passibles de droits qui sont visées par
cette mesure unilatérale proviennent des économies
de l'APEC.
En 1996, le Canada a éliminé les droits NPF pratiqués
sur la totalité des articles et des pièces automobiles
d'équipement d'origine servant à la fabrication
des véhicules automobiles au Canada. La valeur estimative
de cette mesure tarifaire pour les économies de l'APEC
est de plus de 100 millions de dollars par année.
En 1996, le Canada a lancé un programme pour réduire
les taux du Tarif de préférence générale
(TPG) afin que les pays en développement continuent de
bénéficier d'une marge de préférence
sur la plupart des lignes tarifaires admissibles au TPG. L'application
du TPG a également été étendue à
218 autres lignes tarifaires. Des 18 membres de l'APEC, 13 sont
admissibles au traitement tarifaire TPG et représentent
80% de toutes les importations TPG, lesquelles sont évaluées
à 3,1 milliards de dollars.
Le Canada a en outre éliminé des obstacles non tarifaires
au commerce qui sont incompatibles avec l'OMC et a dépassé
ses engagements du Cycle d'Uruguay. Par exemple :
L'abolition de la Loi sur le transport du grain de l'Ouest en
1995 a mis fin aux subventions à l'exportation des céréales
et des oléagineux.
Le Canada a été le seul membre de l'OMC à
intégrer un produit contrôlé, en l'occurrence
les gants de travail, mesure qui bénéficie directement
aux économies de l'APEC.
Le Canada appuie fermement tout effort déployé à
l'OMC pour négocier un accord sur les technologies de l'information
et est prêt à engager des discussions sur l'élimination
des droits de douane dans les cinq secteurs suivants :
- oléagineux et produits dérivés
- métaux non ferreux
- bois et articles en bois
- poisson et produits du poisson
- électronique
Le PAI décrit clairement le climat qui règne actuellement
au Canada en matière de commerce et d'investissement et
les domaines où le pays espère franchir d'autres
pas dans le sens de la libéralisation. On y fait état
des positions de négociation du Canada aux tribunes de
l'OMC, y compris l'offre dans les négociations portant
sur les services de télécommunications de base de
forcer la fin des trois monopoles qui restent au Canada dans le
secteur des télécommunications. Le Plan d'action
fournit en outre aux gens d'affaires de l'APEC les coordonnées
pour communiquer avec chacun des organes de réglementation
canadiens, où il est possible d'obtenir une décision
préalable d'importation.
Dans le secteur des services, le Canada est signataire de l'Accord
général sur le commerce des services (GATS) et est
lié par une offre globale qui donne aux gens d'affaires
de l'APEC des occasions de participer au marché canadien
des services dans des domaines aussi variés que les finances,
le tourisme, les télécommunications et les transports.
Le Canada possède l'un des régimes de visas les
plus libéraux qui soient parmi les économies de
l'APEC. Les ressortissants de la plupart des économies
de l'APEC n'ont en effet pas besoin de visa pour entrer au Canada
et ceux qui en ont besoin peuvent l'obtenir auprès d'une
mission canadienne à l'étranger dans un délai
de un à cinq jours ouvrables. Le Canada est l'un des deux
seuls pays de l'APEC à avoir signé le Troisième
Protocole du GATS sur le déplacement temporaire des personnes,
autre manifestation de sa volonté d'assurer des participations
étrangères à son marché des services.
Le Canada a un système de réglementation transparent
et ouvert et il tient à le simplifier encore. L'examen
de la réglementation prioritaire mené par le Canada
a permis de cerner six secteurs réclamant une attention
spéciale avant l'an 2000 : la biotechnologie, la santé/l'alimentation/les
produits thérapeutiques, l'exploitation minière,
l'industrie automobile ainsi que la forêt/l'aquaculture.
FAITS SAILLANTS DE L'APEC AU CANADA EN 1997
Comme l'ont indiqué les dirigeants à Subic, les
travaux du mécanisme de Coopération économique
Asie-Pacifique (APEC) en 1997 porteront sur une libéralisation
plus poussée du commerce et de l'investissement, sur l'établissement
de mesures de facilitation du commerce, sur le renforcement de
la coopération économique et technique de même
que sur l'intensification de la participation du secteur privé.
L'accent sera également mis sur la participation des
jeunes et des PME, sur la mise en place d'infrastructures et sur
d'autres questions ayant trait au maintien de la prospérité,
de la croissance et de l'emploi dans la région.
Outre les réunions des ministres et des dirigeants de
l'APEC à Vancouver en novembre, il y aura des rencontres
ministérielles sur l'environnement (Toronto, en avril),
le commerce (Montréal, en mai), les transports (Vancouver,
en juin), l'énergie (Edmonton, en août) et les PME
(Ottawa, en septembre), qui aideront à la réalisation
des objectifs dans ces secteurs.
Chacune de ces rencontres permettra un dialogue entre les ministres
et les représentants des secteurs concernés, et
pourra s'accompagner de forums commerciaux, de séminaires
et autres activités destinées à encourager
les partenariats d'affaires. Elles se tiendront à travers
le Canada, dans le but de faire connaître aux représentants
des secteurs privé et gouvernemental étrangers les
avantages comparatifs des diverses régions du pays sur
le plan du commerce et de l'investissement.
Une des grandes priorités sera d'intégrer les
vues et les objectifs des grandes et petites entreprises. Les
recommandations du Conseil consultatif des gens d'affaires de
l'APEC (ABAC) serviront de points de départ. L'ABAC se
réunira quatre fois en 1997 (janvier, mai, septembre et
novembre), et rencontrera périodiquement le président
canadien ainsi que les représentants des autres gouvernements
de l'APEC en prévision des réunions des ministres
et des dirigeants à Vancouver en novembre.
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