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 Sommet des Amériques 2001

Notes pour une allocution à l’occasion d’un déjeuner d’affaires
d’Équipe Canada Atlantique

Le 8 mai 2000
Boston

Bon après-midi Mesdames et Messieurs. Merci, Monsieur le Gouverneur, pour vos paroles très chaleureuses.

Je suis heureux d’être avec vous tous aujourd’hui dans cette ville magnifique. Je n’étais pas venu depuis assez longtemps, mais je connais très bien la Nouvelle-Angleterre. J’ai de la famille au New Hampshire. Mes propres attaches en Nouvelle-Angleterre ne représentent qu’une modeste illustration des liens profonds de famille et d’histoire et des valeurs partagées qui rapprochent le Canada et les États-Unis.

Notre amitié date de la naissance de nos pays. Nous sommes devenus des partenaires au service de la liberté, de la paix et de la prospérité. Cette relation de partenaires s’exprime de mille façons. Et se traduit par des affaires d’une valeur de plus d’un milliard de dollars par jour.

Si j’ai décidé de me joindre aux premiers ministres Pat Binns de l’Île-du-Prince-Édouard, Brian Tobin de Terre-Neuve, Bernard Lord du Nouveau-Brunswick et John Hamm de la Nouvelle-Écosse, c’est pour mettre en valeur un élément clé de nos relations globales. Un élément qui date d’avant même la naissance de nos pays. Cet élément de nos relations, nous sommes déterminés l’un et l’autre à le revitaliser dans le contexte d’un nouveau siècle et d’une nouvelle économie.

Je veux parler bien sûr des liens entre la Nouvelle-Angleterre et le Canada atlantique.

Depuis l’époque des premiers commerçants yankees, la Nouvelle-Angleterre et le Canada atlantique entretiennent des rapports particuliers. Vous avez des racines et une géographie communes. Vous partagez le même attachement à la mer comme source d’identité ainsi que de prospérité et de vigueur économique. La Nouvelle-Angleterre a servi de porte d’entrée aux États-Unis pour nos provinces de l’Atlantique. À l’inverse, le Canada atlantique a servi de passerelle vers l’Europe et au-delà pour la Nouvelle-Angleterre. Vous vous connaissez bien. Vous vous comprenez. Et comment s’étonner que vous soyez de bons partenaires en affaires. En 1999, le Canada atlantique et la Nouvelle-Angleterre se sont vendus pour 3,3 milliards de dollars US de marchandises – soit 4,9 milliards de dollars CAN.

Équipe Canada Atlantique vous invite à jeter un regard neuf sur de vieux amis. Les entreprises de la région de l’Atlantique qui nous accompagnent – plus d’une cinquantaine – illustrent l’enthousiasme avec lequel le Canada atlantique a mis le cap sur la nouvelle économie du savoir.

Elles veulent inviter la Nouvelle-Angleterre à monter à bord. Elles veulent que le Canada atlantique soit à ses yeux une porte vers une nouvelle prospérité dans l’économie mondiale du savoir. Qu’elle pense au Canada atlantique lorsqu’elle est en quête d’idées et d’infrastructures à la fine pointe. Qu’elle pense au Canada atlantique quand vient le temps de former des alliances dans le secteur de la haute technologie. Que le Canada atlantique soit pour elle un lieu propice à l’investissement et aux affaires.

Si nous pouvons nous vanter aujourd’hui que la région de l’Atlantique est portée par le courant, c’est parce que nous avons travaillé tellement fort – le gouvernement du Canada, les provinces et l’ensemble des Canadiens – pour remettre notre économie à flot.

En l’espace de sept ans, le Canada s’est remis de la pire récession depuis les années 1930 pour entrer dans la plus longue expansion économique depuis les années 1960. Ce pays que le Wall Street Journal considérait comme un candidat au tiers monde est maintenant le deuxième miracle économique d’Amérique du Nord, selon le London Financial Times.

Nous avons équilibré notre budget. Nous remboursons notre dette publique. Les provinces en ont fait autant. Sur les plans de la croissance économique et de la création d’emplois, nous affichons l’une des meilleures performances du G-7. Notre productivité a triplé l’an dernier. En fait, nous vivons au Canada un essor économique sans précédent.

Au niveau fédéral, la nouvelle ère de surplus nous a donné la liberté de prendre les mesures et de faire les investissements requis pour revitaliser le climat d’affaires au Canada. Nous pouvons aussi préparer les Canadiens à prospérer dans l’économie du savoir.

Nous avons entrepris de réduire les impôts et de modifier le régime fiscal des sociétés. Dès cette année, les petites entreprises canadiennes paieront moins d’impôt. Au cours des cinq prochaines années, nous allons alléger le fardeau fiscal des sociétés au point où le taux d’imposition des industries manufacturières sera moins élevé qu’il ne l’est actuellement aux États-Unis. Et celui du secteur tertiaire sera équivalent au taux américain.

Les charges sociales sont sensiblement moins élevées chez nous qu’aux États-Unis. En plus, nous offrons l’un des régimes fiscaux les plus avantageux au monde pour la recherche et le développement, car ils constituent le meilleur gage de prospérité dans la nouvelle économie. Dans la région atlantique du Canada, par exemple, chaque dollar consacré à la R-D ne vous coûte en réalité que de 45 à 60 cents quand vous tenez compte des incitatifs fiscaux.

Nous avons également fait des investissements audacieux pour promouvoir l’innovation. En mettant l’accent en particulier sur nos collèges et nos universités à titre de terrains d’essai des nouvelles idées et méthodes les plus prometteuses. C’est un sujet qui présente un intérêt particulier pour Boston, étant donné qu’on y trouve certaines des meilleures universités au monde. L’exemple le plus récent de tels investissements est notre décision de mettre sur pied 2000 nouvelles chaires de recherche dans des universités à travers le Canada d’ici cinq ans. Pour comprendre l’importance que peut avoir cette initiative au Canada, imaginez l’impact qu’aurait la création de 20 000 nouvelles chaires de recherche par le gouvernement américain.

Notre stratégie d’avant-garde Un Canada branché nous a hissés au deuxième rang mondial pour l’utilisation de l’Internet. Le Canada a été le premier grand pays au monde à brancher toutes ses écoles et ses bibliothèques au réseau Internet. Nous nous sommes dotés du réseau national à fibres optiques le plus avancé au monde. Et nous nous sommes fixés des objectifs ambitieux qui feront du Canada un synonyme d’excellence en commerce électronique.

Des avantages canadiens comme ceux-là viennent s’ajouter à nos atouts traditionnels. Nous possédons une main-d’oeuvre très spécialisée et productive. Nos riches réserves énergétiques nous permettent de vendre l’électricité beaucoup moins cher qu’aux États-Unis. Dans notre système judiciaire, les actions en responsabilité délictuelle coûtent en moyenne les deux tiers de moins à nos entreprises qu’aux vôtres. Cela signifie moins de temps perdu devant les tribunaux et plus de temps passé sur les marchés. Par ailleurs, notre régime de soins de santé accorde une plus grande souplesse aux entreprises canadiennes. Au Canada, les frais liés aux soins de santé, exprimés en pourcentage de la masse salariale des entreprises, correspondent à moins de la moitié des mêmes frais assumés aux États-Unis.

D’autre part, le Canada reste le modèle à suivre au niveau international en matière de qualité de vie. En effet, chaque année depuis six ans, les Nations Unies nous classent au premier rang mondial à ce chapitre.

Mesdames et Messieurs, le Canada est l’une des plus grandes réussites économiques de la dernière décennie. Et le Canada atlantique montre la voie. Misant sur ses atouts traditionnels que sont l’agriculture et les pêches, il développe en même temps ses propres nouveaux créneaux et points forts.

Le tourisme est en plein essor. L’exploitation du pétrole et du gaz en mer devient un des piliers de l’économie régionale. La province de Terre-Neuve et du Labrador abrite une foule d’entreprises de haute technologie qui exportent des produits et des services spécialisés vers plus d’une quarantaine de pays. La Nouvelle-Écosse s’affirme comme centre du multimédia, de la télémédecine et des services Internet. L’industrie aérospatiale de l’Île-du-Prince-Édouard pense doubler de taille d’ici quelques années. Le Nouveau-Brunswick possède l’une des plus fortes concentrations d’entreprises de pointe au Canada. Et le savoir-faire qu’il acquiert en matière de plastiques ne passe pas inaperçu aux États-Unis.

Regardez les gens d’affaires ici présents. Ils vous donnent une idée du courant d’énergie créatrice qui anime la région de St. John’s à Moncton. Une énergie qu’il suffit de capter à l’avantage de la Nouvelle-Angleterre.

Les centres d’appel en offrent un exemple.

Un marketing dynamique et des infrastructures attrayantes ont fait du Canada atlantique un emplacement de choix pour les centres d’appel. De nombreuses entreprises américaines, de la Nouvelle-Angleterre notamment, ont déjà établi de tels centres dans nos provinces de l’Atlantique. En mars dernier, j’ai justement eu le plaisir d’en inaugurer un avec le Premier ministre Hamm à Sydney, en Nouvelle-Écosse.

Il en va de même dans divers secteurs de pointe. Des compagnies du Canada atlantique établissent de nouveaux partenariats avec des entreprises de la Nouvelle-Angleterre. Ces compagnies proposent des didacticiels, des programmes de sécurité informatique et des contrats de formation et signent des ententes de contenu avec des partenaires de la Nouvelle-Angleterre.

Derrière toutes ces tendances encourageantes on retrouve les efforts extraordinaires que la région de l’Atlantique a déployés afin de devenir un pôle d’attraction pour les investissements. En fait, selon une récente étude effectuée par la firme KPMG, St. John’s, Halifax, Charlottetown et Moncton offrent les coûts manufacturiers les plus bas en Amérique du Nord. Cela vaut pour des secteurs avancés de la nouvelle économie tels l’électronique, les appareils médicaux, les produits pharmaceutiques, les plastiques, les logiciels et l’équipement de télécommunication. C’est donc dire que le Canada atlantique est un lieu idéal pour implanter une nouvelle entreprise, pour réimplanter une entreprise existante ou pour agrandir les installations d’une entreprise en expansion.

Poser un regard neuf sur de vieux amis. Voilà le but de cette mission d’Équipe Canada Atlantique, Mesdames et Messieurs.

Selon une récente prédiction de la revue Business Week, le XXIe siècle sera le siècle de l’Atlantique. Cette prédiction, nous sommes venus vous montrer que le Canada atlantique est prêt à contribuer à la réaliser. Vous montrer que vos vieux amis du Nord ont vigoureusement mis le cap vers l’avenir.

Et vous inviter à monter à bord.

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