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 Sommet des Amériques 2001

Déjeuner du Conseil commercial Canada-Chine


Le 26 novembre 1996
Shanghai (Chine)

Je suis heureux de souhaiter la bienvenue à notre invité spécial d'aujourd'hui, le premier ministre, M. Li Peng.

L'an dernier, j'ai eu l'honneur d'accueillir le Premier ministre Li Peng au Canada et d'assister à la réunion du Conseil commercial Canada-Chine, tenue le 13 octobre 1995 à Montréal. Cette journée très spéciale marquait le 25e anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques entre le Canada et la Chine. La visite du premier ministre Li témoignait de nos étroites relations bilatérales et de l'expansion des rapports spéciaux que nous entretenons. Ce matin, j'ai eu l'occasion de rencontrer à nouveau M. Li et de passer en revue nos relations bilatérales, qui ne cessent de se renforcer.

C'est pour moi un grand plaisir de me retrouver à Shanghai deux ans après la visite d'Équipe Canada, en 1994. Que de changements en deux ans! Les plans qu'Équipe Canada a vus à ce moment-là se sont transformés en gratte-ciel, en ponts et en musées de première qualité. Je félicite tous les citoyens de cette ville remarquable qui sont ici aujourd'hui. Vous avez fait de vos rêves une réalité.

Je suis fier de savoir que des Canadiens sont venus partager vos efforts et vos réalisations. Certains des Canadiens qui sont ici aujourd'hui ont participé à la conception de votre nouveau centre boursier et financier, doté d'une technologie de pointe. D'autres ont aidé à planifier plus d'une douzaine de nouvelles tours de bureaux et de complexes résidentiels. D'autres encore sont devenus des investisseurs importants à Pudong. Vous avez démontré la qualité du partenariat qui s'établit lorsque des Canadiens et des Chinois travaillent ensemble. Dans quelques années, je sais que nous verrons des réalisations encore plus impressionnantes. L'électricité, l'énergie de toute économie moderne, illuminera Shanghai grâce aux réacteurs nucléaires CANDU. Par ailleurs, les compagnies canadiennes seront aussi largement présentes dans le secteur des assurances. Nos vêtements seront offerts en plus grandes quantités, et les habitants de la ville pourront déguster notre saumon et notre boeuf — les meilleurs du monde — ainsi que d'autres aliments canadiens.

Nous faisons des progrès. Le Canada reconnaît, néanmoins, que cette coopération avantageuse pour nos deux pays exigera un effort soutenu. Il y a une présence canadienne ici depuis de nombreuses années et elle y demeurera encore pendant longtemps, car il faut laisser à nos efforts le temps de porter fruit. Nous sommes fortement attirés, je vous l'assure, par cette région du monde. Et nous avons à coeur d'effectuer le travail à long terme requis pour maintenir tous les nouveaux liens que nous souhaitons établir.

Je m'adresse aux participants de l'assemblée générale annuelle du Conseil commercial Canada-Chine pour la troisième année consécutive. Il y a deux ans, j'ai dirigé la première mission d'Équipe Canada en Chine, une formule que nous continuons à appliquer pour offrir aux sociétés canadiennes de nouvelles occasions commerciales. Je serai de nouveau à la tête d'une nouvelle mission d'Équipe Canada en janvier. Il reste que la première de ces missions en Chine m'est particulièrement chère — ainsi qu'à tous les Canadiens.

Le raffermissement de nos relations avec la Chine procède aussi de la présence croissante des Canadiens dans la région de l'Asie-Pacifique. J'arrive de la réunion de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique qui s'est tenue à Manille, et où j'ai également eu l'occasion de discuter de questions bilatérales avec le président Jiang Zemin. L'an prochain sera désignée l'année canadienne de l'Asie-Pacifique, un jalon important de nos relations avec la région. Tout au cours de l'année, diverses activités, notamment des expositions d'art chinois et des concerts de musique chinoise, feront ressortir l'importance de cette région partout au Canada. Les relations entre les États ne sont pas seulement constituées de traités et de commerce, la dimension humaine est aussi essentielle. Traditionnellement axé sur l'Europe, le Canada se tourne maintenant progressivement vers l'Asie. De nombreux faits sont à la source de cette évolution de la conscience nationale. L'un des plus importants est le nombre croissant de Canadiens dont les racines historiques et culturelles sont ici. L'interaction de cette communauté avec d'autres partout au pays nous a grandement aidé à mieux saisir la manière asiatique de faire les choses.

Il y a dix ans, il n'y avait que quelques milliers de jeunes Canadiens étudiant des langues asiatiques dans un petit nombre de nos écoles offrant ces cours. Aujourd'hui, il y en a plus de 30 000, et de nouveaux programmes d'étude font leur apparition partout au pays.

La perception que les Canadiens ont d'eux-mêmes et de la place qu'ils occupent dans le monde évolue profondément. Le Canada est fier d'être un pays du Pacifique. Je peux vous affirmer que nos liens avec la région de l'Asie-Pacifique suscitent un enthousiasme croissant.

L'année canadienne de l'Asie-Pacifique se terminera par la réunion des chefs de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique à Vancouver, en novembre 1997. Je me réjouis à l'avance de pouvoir à ce moment-là accueillir le président Jiang Zemin au Canada.

Bien entendu, le commerce bilatéral entre le Canada et la Chine augmente rapidement. De notre côté, cette augmentation a été soutenue par un regain de vitalité de l'économie canadienne. Nous avons mis de l'ordre dans nos finances publiques. Notre déficit a été considérablement réduit et les taux d'intérêt n'ont pas été aussi bas depuis des décennies. Notre croissance économique ne peut sans doute pas se comparer au taux de croissance renversant que connaît la Chine, mais tout de même, le FMI a prédit que le Canada aurait le taux de croissance le plus élevé des pays du G7 pendant les deux prochaines années.

Ce renouveau économique s'est accompagné d'un changement d'attitudes à l'égard du commerce. Un nouveau consensus s'est formé au Canada, quelle que soit l'orientation politique ou la région. Les Canadiens croient qu'ils peuvent et qu'ils doivent réussir sur la scène internationale. Nous croyons que nos exportations peuvent rivaliser avec les meilleures du monde. En outre, nous comprenons que la libéralisation du commerce est notre plus grand espoir en matière de création d'emplois et de croissance économique.

Tout cela s'est traduit par une hausse colossale de nos exportations — y compris une augmentation considérable de celles qui sont destinées aux marchés asiatiques. Votre présence ici aujourd'hui illustre très clairement que les sociétés canadiennes ont bien profité des possibilités offertes dans le Pacifique.

Il y a deux ans, le Premier ministre Li Peng et moi-même avons lancé un défi au CCCC et aux gens d'affaires de nos deux pays en leur proposant un objectif de 20 milliards de dollars en matière de commerce bilatéral d'ici l'an 2000. Je vois avec satisfaction que nous nous rapprochons de plus en plus de cet objectif. L'année dernière, le commerce a augmenté de 50 %. Notre commerce bilatéral atteindra bientôt les 9 milliards de dollars. Et comme ce commerce n'est pas réservé aux grandes sociétés, nos petites et moyennes entreprises se sont, elles aussi, taillé une place sur les marchés. Toutefois, nous pouvons, ensemble, faire bien davantage.

Pendant la visite d'Équipe Canada en 1994, le Premier ministre Li Peng et moi-même avons fait avancer les négociations concernant la vente de deux réacteurs CANDU à la Chine. Notre étroite collaboration ressort très certainement du fait que nous ayons pu assister ensemble à la signature de ce contrat important entre nos deux pays — un contrat qui représente pour chacun de nouveaux emplois et une meilleure croissance économique. Par ailleurs, les premiers travaux de construction à Qinshan commenceront au début de l'an prochain. Le Premier ministre Li Peng et moi-même avons aussi prié nos industries nucléaires respectives d'accélérer leur examen de la prochaine phase des travaux de Qinshan.

Le projet CANDU n'est qu'un des grands projets d'infrastructure entrepris en Chine. Nous travaillons ensemble dans les secteurs de l'énergie hydroélectrique, du transport, des télécommunications et de l'agriculture. Il existe une étroite correspondance entre les besoins chinois et les compétences canadiennes.

Je suis aussi très heureux de pouvoir être témoin de la signature d'un accord de coentreprise entre Manulife et son partenaire chinois. Manulife devient ainsi un pionnier sur le marché chinois de l'assurance. L'industrie canadienne des services possède l'expérience et la technologie requises pour aider la Chine à moderniser divers secteurs — qu'il s'agisse d'assurance, de services bancaires ou de services juridiques. J'aimerais aussi féliciter la Banque de Montréal, qui vient d'annoncer que son bureau de Beijing a obtenu une licence d'exploitation. Nous espérons voir s'établir encore d'autres coentreprises mutuellement avantageuses dans le domaine des services financiers.

Les relations qui s'établissent entre le Canada et la Chine ne sont pas limitées au domaine commercial. Les spécialistes canadiens de l'environnement travaillent avec des industriels et décideurs chinois afin d'aider à réduire l'impact de la pollution industrielle — non seulement sur la Chine, mais sur le monde entier. Nous avons partagé des expériences en matière de privatisation. Par ailleurs, des spécialistes juridiques des deux pays travaillent ensemble sur une série de projets pour renforcer le cadre juridique chinois. Il est important, autant pour vos aspirations commerciales que pour la population chinoise, que ce système soit transparent et fondé sur le droit.

J'ai toujours cru que l'ouverture de la Chine sur le monde, et son développement économique ne peut qu'être bon pour le peuple chinois, autant sur le plan matériel que politique.

Mon gouvernement va travailler pour s'assurer que les relations entre la Chine et le Canada continuent d'avoir des retombées positives pour nos deux pays. L'importance du Conseil commercial Canada-Chine dans le développement de nos liens va d'ailleurs grandir à l'approche du nouveau siècle. Le commerce Canada-Chine a déjà produit des milliers d'emplois pour nos citoyens. Et je veux tous vous remercier pour l'important travail que vous avez avez accompli dans la promotion d'occasions d'affaires entre le Canada et ses partenaires chinois.

Au Canada, nous parlons souvent de la visite d'Équipe Canada en 1994, et de l'énorme succès qu'elle a représenté pour les Canadiens. C'est avec grand plaisir que je constate ici les résultats de cette visite. En parcourant cette salle du regard, je vois l'importance du progrès accompli. Et le potentiel est encore plus grand. Il ne nous reste plus qu'à nous atteler à la tâche et à faire appel aux talents et à l'esprit d'iniative des Canadiens et des Chinois pour pouvoir nous diriger vers une prospérité mutuellement profitable.

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