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 Sommet des Amériques 2001

À l'occasion d'un dîner organisé par le Parti libéral du Canada (Alberta)


Le 7 décembre 1998
Edmonton (Alberta)

Au Canada, nous en sommes venus à comprendre qu'en partageant et en travaillant ensemble, nous faisons ensemble des progrès.

Il fut une époque où un travailleur qui perdait son emploi ne pouvait pas bénéficier d'assurance-emploi lui permettant d'acheter de la nourriture. Une époque où la probabilité qu'un jeune Canadien puisse aller à l'université était de une sur cinquante. Où les Canadiens ne pouvaient bénéficier d'un Régime de pensions du Canada, et n'avaient aucune source de revenu stable durant leurs années de vieillesse. Où de nombreux Canadiens craignaient la maladie car la facture arrivait ensuite par la poste.

J'ai connu une époque où 1 enfant sur 20 mourrait à la naissance. J'ai très bien connu cela, tout comme l'ont connu, malheureusement, ma mère et mon père. J'ai connu une époque où une famille devait choisir quel enfant irait à l'école car elle n'avait pas assez d'argent pour y envoyer tous les enfants.

J'ai très bien connu cette époque, tout comme plusieurs d'entre vous. C'était il n'y a pas si longtemps.

Mais aujourd'hui, en moins d'une génération, nous avons construit un pays qui fait l'envie du monde entier. Aujourd'hui, presque aucun enfant meure à la naissance. Nous vivons plus longtemps, et nous bénéficions d'une plus grande sécurité financière à la retraite, que presque toutes les populations ailleurs au monde.

Oui, mes amis, le Canada a construit une société fondée sur le partage, une société généreuse et respectueuse. Mais elle ne s'est pas construite du jour au lendemain. Le gouvernement fédéral ne l'a pas fait seul. Nous en avons jeté les assises ensemble, en tant que partenaires.

Lorsque, durant les années 1930, les provinces et les municipalités n'étaient plus en mesure de répondre aux besoins des sans-emploi, la Constitution a été amendée de manière à donner au gouvernement fédéral le pouvoir de créer un régime d'assurance-chômage.

Après la Seconde guerre mondiale, le gouvernement fédéral a créé un régime d'allocation familiale. Un régime de sécurité de la vieillesse. Et un régime d'aide à l'éducation post-secondaire pour les anciens combattants. Nous avons ainsi construit les assises de notre économie moderne et industrielle.

Se basant sur le modèle adopté dans la province de la Saskatchewan, ce fut un autre gouvernement libéral qui a adopté le régime d'assurance-maladie il y a trente ans. Et je suis fier d'avoir été un membre du gouvernement de Lester Pearson, qui nous a donné le régime d'assurance-maladie, le Régime de pensions du Canada et le Régime canadien de prêts étudiants.

Et c'est un autre gouvernement libéral, celui que j'ai l'honneur de diriger, qui a reconnu que notre pays devait s'adapter à une nouvelle époque. Que notre travail n'est pas terminé. Que nous avons encore beaucoup à faire.

Que les parents de familles à revenu modeste ne devraient pas avoir à choisir entre le travail et la perte de prestations. C'est ce qui a motivé la création du Régime national de prestations aux enfants. Il s'agit du plus important nouveau programme social depuis plus de trente ans. Et nous l'avons créé en étroite collaboration avec les provinces.

Nous avons constaté que les travailleurs n'avaient pas seulement besoin d'un revenu d'appoint lorsqu'ils perdent un emploi, mais qu'ils avaient également besoin d'aide afin de réintégrer le marché du travail. C'est ce qui a motivé la création du régime d'assurance-emploi. Et c'est pourquoi nous avons conclu des ententes bilatérales avec les provinces quant aux méthodes les plus efficaces de formation de la main d'oeuvre.

Il fut une époque où les gouvernements laissaient une trop grande part du travail aux organisations bénévoles. Puis il fut une époque où les gouvernement accomplissaient eux-mêmes une trop grande part du travail. Notre gouvernement invite maintenant les organisations bénévoles à revenir à la table en tant que partenaires.

Le Régime de Pensions du Canada a été créé en 1965. À une époque où les hommes vivaient presque 69 ans et les femmes un peu plus que 75 ans. Aujourd'hui, les hommes vivent 7 ans plus vieux, et les femmes un peu plus que 6 ans plus vieux. C'est pourquoi nous avons procédé à la réforme du RPC. Afin de l'adapter au fait que les Canadiens vivent plus longtemps que nous aurions pu le penser en 1965. Et pour faire en sorte qu'ils pourront toujours bénéficier du régime.

Aujourd'hui, nous travaillons de concert avec les provinces afin de trouver la meilleure manière de renforcer nos programmes sociaux à l'aube d'un nouveau millénaire.

Nos objectifs sont clairs.

Nous croyons qu'un Canadien est un Canadien, peu importe où il ou elle vit dans notre pays. Par conséquent, nous devons promouvoir l'égalité des chances pour tous les Canadiens, peu importe où ils vivent ou se déplacent dans le pays. Dans les régions plus pauvres du Canada comme dans les régions plus riches du Canada.

Nous devons faire en sorte qu'ils aient accès à des soins de santé de qualité lorsqu'ils sont malades, peu importe où ils vivent ou se déplacent au Canada.

Nous devons faire en sorte que leurs enfants aient accès à une éducation de premier ordre, peu importe où ils vivent ou se déplacent au Canada.

Nous devons nous assurer qu'ils peuvent obtenir de l'aide s'ils ne sont pas en mesure de travailler ou s'ils perdent leur emploi. Peu importe où ils vivent ou se déplacent au Canada.

Nous devons faire en sorte qu'ils puissent obtenir une pension et des prestations leur assurant une certaine qualité de vie durant leurs années de vieillesse. Peu importe où ils vivent ou se déplacent au Canada.

Pour faire tout cela, nous avons besoin d'un gouvernement fédéral fort. Un gouvernement qui peut agir au nom de tous les Canadiens. Un gouvernement qui entretient des liens directs et privilégiés avec chaque Canadien partout au Canada, d'un océan à l'autre, et à l'autre encore. Un gouvernement qui travaille aussi en partenariat avec les autres paliers de gouvernement et le secteur privé.

Nous déployons des efforts importants afin d'améliorer la collaboration entre les gouvernements afin de mieux servir les Canadiens. Au cours des cinq dernières années, nous avons fait la preuve que les gouvernements pouvaient travailler ensemble. Nous l'avons fait par l'entremise du Régime national de prestations aux enfants, du programme d'infrastructures, d'Équipe-Canada. Et de notre effort collectif pour assainir les finances publiques à l'échelle nationale. Nous voulons construire sur la base de ces réalisations. Nous voulons en faire davantage. J'ai demandé à Anne McLellan de nous prêter main forte dans cette entreprise importante.

Mais il faut voir les choses comme elles sont.

Les négociations entre les différents paliers de gouvernement au Canada ont toujours existé. Il y en aura toujours. Parfois, nous arrivons à conclure des ententes. Parfois, nous n'y arrivons pas. Il en est ainsi depuis 130 ans. Et il en sera ainsi pour les prochains 130 ans.

Je ne crois pas que les négociations entre les différents paliers de gouvernements devraient retenir l'attention des Canadiens - ou celle des médias - outre mesure. Ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important est de faire en sorte que les gouvernements consacrent leurs énergies à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie de tous les Canadiens.

Pour nous, libéraux, le gouvernement et la politique n'existent que pour le bénéfice des gens. Pour les aider à se forger un meilleur avenir, pour eux et pour leur famille. Pour les aider à réaliser leurs rêves et ceux qu'ils ont pour leurs enfants.

Pour les aider à améliorer leur niveau de vie. Pour contribuer à développer une économie forte et en croissance, qui génère des emplois. Des emplois qui offrent un bon salaire et de belles perspectives d'avenir. Protéger et moderniser nos programmes sociaux. Afin que les Canadiens puissent bénéficier de l'aide dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin. Fournir aux Canadiens – et particulièrement aux jeunes Canadiens – les habiletés, les connaissances et les avantages dont ils ont besoin pour réussir dans le cadre de la nouvelle économie.

C'est ce que les Canadiens attendent d'un gouvernement. C'est la tâche qu'ils nous ont confiée il y a cinq ans. Et tout ce que nous avons fait depuis 1993, nous l'avons fait en fonction de cela.

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