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 Sommet des Amériques 2001

À l'occasion de la Fête du Canada


Le 1 juillet 1999
Ottawa (Ontario)

Mes chers concitoyens,

Le jour de la Fête du Canada tombe toujours à point. Il arrive en même temps que les premiers souffles de la belle saison. Au moment où la plage, ou notre chalet, nous appellent. Et au moment où les jeunes Canadiens, partout au pays, ressentent encore le bonheur d'avoir fini leurs études; cet unique sentiment de fierté et d'espoir pour l'avenir, pour la prochaine étape.

C'est le temps, en somme, de faire la fête; et chaque année, peu importe le temps qu'il fait, cette journée est une grande fête!

Mais cette année, la Fête du Canada est vraiment une journée à part. Elle est sans pareille, tant pour les gens rassemblés ici, sur la colline parlementaire, que pour tous les Canadiens de Vancouver à St- John's et à Iqaluit. Car cette Fête du Canada se situe à mi-chemin de la dernière année du 20e siècle, et de ce millénaire.

Il ne reste que 184 jours à un millénaire qui a commencé il y a de cela plus de 36 000 jours. À un siècle où s'est exprimé l'incroyable potentiel des êtres humains à faire le bien comme le mal. Un siècle marqué par les extrêmes. Par des atrocités sans nom et par de vastes progrès. Par la pauvreté absolue et par la richesse sans limites. Par des actes d'une immense cruauté et d'autres d'une grande compassion.

Un siècle au cours duquel le Canada – à certains égards, un pays de taille modeste – s'est fait une très grande place!

Je suis très heureux de m'adresser aujourd'hui aux finissants du 20e siècle au Canada. À la promotion de 1999. À des hommes et des femmes qui ont relevé avec passion le défi que nous a lancé Wilfrid Laurier : de faire en sorte que ce siècle appartienne au Canada. Un défi qui a été relancé, d'un succès à l'autre, en dépit des épreuves et des difficultés, par chaque génération depuis le début du siècle.

Je suis heureux de vous dire que Laurier aurait toutes les raisons d'être très fier s'il était parmi nous aujourd'hui. Car le Canada a relevé son défi. Et son rêve a pris forme d'une manière que même Laurier n'aurait pu imaginer.

Nous avons bâti l'un des pays les plus prospères et les plus diversifiés au monde. Le partenariat fondateur des cultures française et anglaise, ainsi que notre fier patrimoine autochtone, ont été constamment enrichis de l'apport de groupes venus du monde entier.

En tant que peuple, nous avons compris que notre pays est composé de différentes communautés, chacune avec une identité et des valeurs qui lui sont propres. Des valeurs empreintes de générosité et d'ouverture. Des valeurs qui nous enrichissent et nous rapprochent, dont nous avons favorisé le développement grâce à notre flexibilité et à notre capacité d'adaptation.

Notre décision de faire de l'année 1999 l'Année canadienne de la Francophonie témoigne de notre optimisme et de la force de nos convictions. Tout comme la création de notre plus récent territoire, le Nunavut. Ainsi que notre célébration du 50e anniversaire de l'entrée de Terre-Neuve et du Labrador dans notre famille canadienne.

Nous avons bâti un pays qui ne s'est pas seulement contenté de créer des conditions de prospérité et de réussite. Nous avons également compris que ces conditions sont sans valeur à moins d'être accessibles à tous, et qu'aucun d'entre nous ne peut progresser si nous ne progressons pas tous ensemble. Et c'est ensemble, en tant que partenaires, que nous avons mobilisé nos énergies et nos ressources pour construire un réseau de programmes qui offre aux Canadiens l'aide dont ils ont besoin, quand ils en ont besoin.

Sur la scène internationale, le Canada a été un fidèle défenseur de la liberté, de la justice et de la paix. À la manière de gens comme Lester Pearson, nous avons oeuvré à la création d'institutions internationales et de lois qui donnent priorité à la sécurité humaine. Une tradition qui a été soulignée cette année par l'entrée en vigueur de la Convention d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel.

À plusieurs reprises, nous avons vu nos fils et nos filles se porter volontaires et risquer leur vie pour défendre nos valeurs. Nos soldats ont combattu dans deux terribles guerres mondiales, en Corée, ainsi que dans d'innombrables points chauds du globe.

Je veux vous parler aujourd'hui du plus récent de ces combats : le conflit au Kosovo. Ce conflit n'a pas été très long, mais il a mis en relief à la fois le meilleur et le pire de ce que le 20e siècle nous a réservé.

D'un côté, la terrible détermination d'un régime à mettre un terme à un conflit millénaire par la brutalité. Par une campagne terrifiante de nettoyage ethnique contre des hommes, des femmes et des enfants sans défense. De l'autre, la volonté de justice de la communauté des nations. Notre refus collectif de rester passivement témoins du massacre et de la dépossession d'un peuple.

Ce conflit était une épreuve de détermination que l'humanité ne pouvait pas – ne devait pas – perdre. Notre victoire aux côtés de nos alliés de l'OTAN nous permet d'espérer que les leçons sanglantes de ce siècle nous ont vraiment appris l'importance de résister à l'agression sous toutes ses formes.

Je vous demande de joindre votre voix à la mienne pour saluer nos pilotes et de leurs équipages, dont le courage et la compétence nous ont fait honneur dans les cieux dangereux de la Yougoslavie. Et pour souhaiter bonne chance aux troupes canadiennes qui sont à l'avant-garde de la Force du Kosovo.

Chers concitoyens. Chers finissants de la promotion de 1999. Je vous félicite.

Par notre travail acharné, par notre vision courageuse et par nos valeurs empreintes de générosité, nous avons répondu à l'appel de Laurier. Nous avons inscrit le nom du Canada au tableau d'honneur du 20e siècle.

Nous avons réussi là où d'autres ont échoué parce que nous nous sommes permis de rêver grand. Julie Payette, qui est avec nous aujourd'hui, symbolise cette attitude. Mesdames et Messieurs, l'immense succès de cette jeune femme, c'est celui de sa détermination à poursuivre son rêve sans jamais se décourager, quelles que soient les difficultés. Elle a réussi non seulement à nous faire partager son rêve, mais aussi à nous donner envie de rêver nous aussi. Et de nous dépasser pour réussir.

Or le Canada, c'est exactement cela : un grand rêve plein de promesses qu'il nous reste encore à réaliser.

À l'aube d'un siècle nouveau, nous avons tous l'obligation de préserver et d'enrichir le grand rêve canadien. De le léguer aux enfants du prochain siècle pour qu'ils le portent encore plus loin, comme Laurier l'avait fait au début de notre siècle. Nous devons continuer de bâtir un pays où les rêves aujourd'hui impensables deviendront, pour eux, une réalité.

Un Canada qui demeure, aujourd'hui et pour toujours, le meilleur pays au monde!

Bonne Fête du Canada!

- 30

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