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 Sommet des Amériques 2001

 Allocution du Premier ministre Jean Chrétien à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Sommet des Amériques 2001

Le 20 avril 2001
Québec (Québec)

Au nom de tous les Canadiens, je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue à Québec pour ce troisième Sommet des Amériques.

Nous sommes réunis dans l’une des plus belles villes du Canada. Un lieu historique. Le berceau de la francophonie d’Amérique. Une ville cosmopolite dont le coeur bat au rythme des cultures du monde.

Nous sommes ici en tant que représentants élus de nos pays respectifs. Des pays unis par la géographie. Rapprochés par l’histoire. Et qui forment maintenant l’une des plus grandes familles du monde. Une famille riche de sa diversité, fière de son histoire, consciente de ses origines et désireuse d’entreprendre sa marche vers l’avenir dans un esprit de coopération, d’ouverture et de respect.

Notre grande famille a bien changé depuis que le Canada s’est joint à l’Organisation des États américains il y a plus de dix ans.

Notre hémisphère s’est donné une vision d’avenir basée sur des valeurs et des objectifs communs : consolider la démocratie, protéger les droits de la personne, promouvoir la sécurité humaine, créer la prospérité et donner à tous les citoyens de l’hémisphère la chance de réaliser leur plein potentiel. Et nous sommes tous devenus des partenaires à part égale dans la poursuite de ces objectifs.

Bien sûr, chaque pays de l’hémisphère a ses priorités et ses intérêts, ses politiques et ses préoccupations. Chacun a son identité. Une identité que nous sommes tenus de respecter et de valoriser si nous voulons préserver la riche diversité qui caractérise les Amériques. Mais au-delà de ces particularités, nous sommes tous très conscients de la possibilité de réaliser des progrès extraordinaires si nous travaillons ensemble pour le mieux-être de tous nos citoyens.

C’est cette possibilité qui sous-tend tout le processus du Sommet.

Permettez-moi d’aller un peu plus loin sur cette question, parce qu’il existe une réalité bien simple que trop de gens ont tendance à oublier.

Tous nos efforts pour rapprocher les pays des Amériques reposent sur le fait incontestable que la très vaste majorité des citoyens de notre hémisphère désirent être gouvernés par des institutions démocratiques. Ils veulent un système judiciaire qui garantit leurs droits et leur assure, au besoin, un procès juste et impartial. Ils veulent pouvoir gagner leur vie dans la dignité, avec un bon emploi qui leur permet de mettre à profit leurs talents. Et ils veulent profiter de la prospérité qui découle de la libéralisation des marchés et de la stabilité des systèmes financiers.

Le Sommet qui s’amorce, comme les deux autres qui l’ont précédé, est l’instrument que nous nous sommes donné, en tant que représentants démocratiquement élus, pour répondre à l’appel de nos citoyens. Et je suis fermement convaincu qu’il s’agit d’un instrument privilégié pour y arriver.

Mes chers amis, la démocratie et l’intégration économique sont les mots clés de ce Sommet. Si vous le voulez bien, je vais d’abord vous parler d’intégration économique.

Comme toutes nos initiatives, la création d’une Zone de libre-échange n’est pas une fin en soi. C’est un moyen. Un outil de croissance qui nous permettra de favoriser des relations économiques plus étroites et plus dynamiques entre nos pays des Amériques. À terme, elle assurera un niveau de vie plus élevé et une meilleure qualité de vie à nos citoyens dans l’hémisphère.

Et nous pouvons tous comprendre le désir de nos citoyens d’être informés de nos démarches. Non seulement c’est normal, mais je pense que c’est également sain pour la démocratie. C’est pourquoi nous avons collectivement décidé, il y a deux semaines, de rendre publics les documents de négociation de la Zone de libre-échange. Je suis convaincu que ce geste permettra de corriger bien des malentendus et de réfuter les critiques mal fondées envers un processus dont le seul objectif est d’améliorer la qualité de vie des citoyens. De tous les citoyens.

L’intégration économique n’est toutefois qu’un pilier de notre édifice hémisphérique. Après tout, la prospérité ne veut rien dire si les citoyens ne sont pas libres, égaux devant la loi et capables de tirer profit des possibilités qui s’offrent à eux.

Cette conviction trouve son écho dans nos priorités.

Depuis les tout débuts, nous mettons de l’avant un plan d’action global qui comprend une coopération accrue pour réduire la pauvreté, protéger l’environnement, favoriser l’adoption de normes du travail et encourager la responsabilité sociale des entreprises. Nous travaillons ensemble pour renforcer la démocratie. Pour améliorer l’accès à l’éducation et aux services de santé. Pour favoriser l’égalité des sexes, la diversité culturelle et le dialogue avec les Premières nations.

D’ailleurs, les leaders des quelque 40 millions d’Autochtones qui habitent notre hémisphère ont tenu deux rencontres historiques – d’abord au Guatemala puis à Ottawa le mois dernier lors du Sommet des peuples autochtones des Amériques – pour trouver des solutions aux défis qui leur sont propres. Et nous devons écouter attentivement leurs préoccupations.

Il ne fait aucun doute que nos champs d’action sont multiples. Mais ils se conjuguent pour former une stratégie cohérente, globale et équilibrée pour renforcer l’autonomie de tous nos citoyens – particulièrement de ceux qui ont souvent été défavorisés dans nos sociétés, notamment des femmes, des jeunes, des aînés et des personnes handicapées.

Aux yeux du Canada, cela comprend des mesures pour réduire sans tarder les écarts créés par la révolution de l’information. Les nouvelles technologies des communications donnent accès à tous les pays des Amériques aux outils qui servent à véhiculer les connaissances, à faire des affaires, à accroître la compréhension entre les peuples et à stimuler le développement humain. Dans le cadre du Sommet, nous réfléchirons donc aux moyens qui s’offrent à nous pour aider les Amériques à s’adapter aux changements provoqués par l’émergence des nouvelles technologies, et pour mettre ces technologies au service du plan d’action que nous allons adopter.

Mes chers amis, dans quelques heures, nous amorcerons les travaux de ce troisième Sommet des Amériques. Et d’emblée, je suis convaincu que nous saurons répondre aux attentes et aux priorités de nos citoyens.

Pourquoi? Parce que l’ordre du jour de ce Sommet a été préparé en consultation avec des représentants issus de toutes les sphères de la société civile. Il a ensuite été enrichi par la contribution des participants au premier Sommet autochtone des Amériques. Et discuté lors de la première rencontre du Forum interparlementaire des Amériques.

Toutes ces démarches et consultations reflètent notre désir d’ouverture et de transparence. Notre volonté de tendre la main à ceux qui ont des inquiétudes au sujet de nos initiatives. Et de les convaincre du bien-fondé de nos projets.

En démocratie, le droit de manifester et de protester paisiblement est un droit fondamental. Et ceux qui sont venus à Québec pour faire connaître paisiblement leurs opinions sur les meilleurs moyens de faire avancer nos sociétés au plan social et économique sont les bienvenus.

Mais la violence et la provocation sont inacceptables en démocratie. Ce type de comportement que nous avons vu ici cet après-midi de la part de petits groupes d'extrémistes est contraire à tous les principes démocratiques qui nous sont si chers.

Ces gens ne représentent pas la vaste majorité de ceux qui sont venus à Québec pour exprimer paisiblement leurs préoccupations légitimes.

Beaucoup de travail nous attend au cours des deux prochains jours si nous voulons donner suite aux progrès accomplis par nos ministres et nos fonctionnaires au cours des derniers mois.

Je suis persuadé que ce dimanche, à l’heure de notre départ de Québec, nous aurons fait avancer notre cause commune. Que nous aurons en main un plan renouvelé pour renforcer la démocratie, créer la prospérité et réaliser le potentiel humain de l’hémisphère. Et que nous aurons la volonté, les moyens et les ressources pour mettre en oeuvre nos engagements.

Enfin, je suis convaincu que, dans deux jours, cette grande famille que nous apprenons tous à connaître un peu mieux chaque jour sera encore un peu plus unie et solidaire.

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