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 Sommet des Amériques 2001

Allocution du Premier ministre Jean Chrétien à l’occasion de la cérémonie de clôture du Sommet des Amériques 2001

Le 22 avril 2001
Québec (Québec)

Au moment de compléter ce troisième Sommet des Amériques, je veux d’abord remercier chaleureusement la population de la ville de Québec au nom de tous nos concitoyens du pays et de tous mes homologues de l’hémisphère, pour l’accueil généreux, et surtout patient, qui nous a été réservé. La tenue d’un sommet de cette ampleur est une tâche considérable pour la ville-hôte, et Québec a relevé ce défi avec tout le savoir-faire et la grâce qu’on lui connaît.

Mes chers amis, lorsque le rideau est tombé sur notre deuxième Sommet il y a trois ans à Santiago, au Chili, notre hôte avait annoncé le début d’une nouvelle ère au sein des Amériques. Une ère marquée par la maturité et la confiance. L’expérience des dernières années, et particulièrement celle des derniers jours, nous prouve combien il avait vu juste.

Nous nous sommes réunis ici en tant que représentants d’une communauté de pays démocratiques pour continuer et approfondir le dialogue entrepris il y a près de sept ans à Miami. Nous avons eu des discussions franches sur une foule de sujets d’importance pour l’avenir de notre hémisphère. Et nous avons adopté un plan d’action qui donne suite à nos priorités communes.

La Déclaration que nous venons tout juste de signer comprend un engagement clair et sans équivoque en faveur de la démocratie, en faisant de celle-ci une condition essentielle à la participation au processus des sommets des Amériques. Ce geste illustre de façon claire et éloquente notre volonté d’assurer la protection des droits de la personne et de progresser ensemble dans la liberté et la stabilité.

Il faut toutefois noter que la démocratie dans certains pays est toujours fragile. Le cas d'Haïti retient notre attention de façon particulière. Nous prenons acte des problèmes qui continuent à limiter le développement démocratique, politique, économique et social de ce pays.

Nous notons les efforts déployés par le Président Aristide en vue de résoudre ces problèmes.

Nous sommes aussi conscients des efforts déployés par les partis politiques et d'autres secteurs de la vie politique, notamment les acteurs de la société civile.

Nous faisons appel à tous les participants de redoubler d'efforts, dans un esprit d'ouverture et de conciliation, en vue de mettre fin aux difficultés découlant des élections du 21 mai 2000, et nous demandons au Président Aristide d'assurer la mise en oeuvre rapide de tous les engagements pris en décembre dernier.

Afin de faciliter l'atteinte de ces objectifs, nous avons demandé au Secrétaire général de l'OÉA, M. César Gaviria, de collaborer avec la CARICOM, de tenir des consultations, d'effectuer une visite à Port-au-Prince dans les plus brefs délais et de faire rapport des résultats à l'OÉA avant la tenue de la prochaine assemblée générale de l'Organisation, en vue d'assurer un suivi adéquat.

Notre rencontre nous a également permis de discuter de notre projet d’intégration économique des Amériques, et des moyens que nous pouvons prendre pour que les bienfaits de la croissance se traduisent par une plus grande prospérité pour tous nos concitoyens.

À cet égard, notre objectif demeure la création de mécanismes et d’instruments de coopération qui favoriseront une croissance durable, une répartition de plus en plus équitable des avantages économiques et une plus grande stabilité financière.

La création d’une Zone de libre-échange des Amériques est une composante essentielle de notre effort. Dans le cadre de ce Sommet, nous avons réaffirmé notre volonté collective d’établir et d’appliquer, d’ici 2005, des règles claires et prévisibles pour les échanges économiques au sein de l’hémisphère.

Nos efforts pour renforcer la démocratie et pour favoriser la prospérité doivent être accompagnés de mesures qui élargissent et encouragent la participation de tous les citoyens à la vie sociale, politique et économique de leur pays et de notre région. Nous voulons nous assurer que chaque citoyen ait une chance égale de vivre dans la dignité, de réaliser son plein potentiel et de contribuer au développement de la collectivité. Cela comprend au premier chef ceux qui font partie des groupes trop souvent marginalisés ou défavorisés dans nos sociétés, parmi eux des jeunes, des aînés, des femmes, et des personnes handicapées. Cela comprend également les peuples autochtones de l’hémisphère, dont la situation particulière doit être reconnue par les gouvernements.

À ce chapitre, notre programme d’action comprend la reconnaissance qu’il nous faut poursuivre nos investissements afin d’offrir à nos citoyens un accès équitable à une éducation et à des soins de santé de qualité.

Nous avons aussi adopté une Déclaration sur la connectivité. Elle décrit comment nous entendons utiliser les technologies de l’information et des communications pour faciliter les contacts entre les citoyens, favoriser la participation au sein des institutions démocratiques, ouvrir de nouvelles perspectives économiques et fournir des services gouvernementaux.

Et je suis heureux d’annoncer aujourd’hui que pour contribuer de façon tangible aux objectifs du Sommet des Amériques 2001, le Canada va créer l’Institut de la connectivité des Amériques. Cet institut mettra à profit la stratégie que nous avons adoptée pour brancher les Canadiens et il misera aussi sur l’expérience internationale.

Nous avons engagé des efforts sans précédent pour que les ressources disponibles soient à la mesure des objectifs que nous avons établis dans notre plan d’action. Et nous devons continuer à travailler avec les banques de développement multilatérales, ainsi qu’avec les autres institutions internationales, régionales et sous-régionales, le secteur privé et la société civile, pour réaliser notre vision des Amériques.

C’est ce qui nous permettra, lors de notre prochaine rencontre, de dresser un bilan encore plus substantiel de nos réalisations.

Voilà qui m’amène à soulever une dernière question. Durant notre rencontre, nous avons accepté officiellement l’offre généreuse de la République argentine de recevoir le prochain Sommet des Amériques. Je suis heureux et fier de passer le flambeau du Sommet à l’Argentine – un pays avec lequel le Canada et tous les membres de la grande famille des Amériques entretiennent d’excellentes relations.

Mesdames et messieurs, il est maintenant temps de conclure ce troisième Sommet des Amériques.

Au moment de nous quitter, je tiens à dire combien je souhaite vous saluer en grand nombre en septembre prochain, alors que les Nations Unies tiendront à New York une session extraordinaire consacrée aux enfants. Cette session sera une occasion de réaffirmer notre engagement en faveur de nos enfants. Et j’espère qu’elle suscitera un vif intérêt de la part de la gran familia des Amériques.

Mes chers amis, ce fut pour Aline et moi, et pour tous les Canadiens, un honneur de vous accueillir et de vous faire découvrir certains des charmes de notre pays.

Nous entamons aujourd’hui une nouvelle ère de coopération hémisphérique. À la maturité et la confiance de 1998 se sont ajoutées l’unité et la solidarité. Voilà un grand héritage qui doit dès maintenant être mis au service des rêves et des espoirs des citoyens de nos Amériques.

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